• Le Printemps corse de Sarkozy...

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    Sarkozy est venu acheter les voix corses. Tout a un prix pour lui et ce sera un milliard d’euros dont 400 millions pour rattraper les retards de l’île en infrastructures. Ce serait un nouveau PEI exceptionnel qui s’ajouterait à celui créé par son prédécesseur en avril 2002 avec une enveloppe de deux milliards financée à 70% par l’Etat. Le prix étant fixé, vient la promesse vague d'un nouvel examen du "cadre constitutionnel" de la Corse était ouverte. Mais seulement si "l'initiative" vient des élus locaux. Le Président se contente d’ouvrir la question mais ne prendra d’initiative. Donc, si les élus le souhaitent, le statut de la Corse pourrait être réexaminé.  Le Président-candidat de l’UMP précise avec la franchise d’un âne qui recule "Je propose que l'on examine ce qui peut être entrepris dans le cadre constitutionnel actuel. Si les élus corses me démontraient que le développement de la Corse était entravé pour des raisons constitutionnelles, alors nous en discuterions. Je ne veux pas fermer la porte. Je ne veux pas l'ouvrir non plus." Sans doute se souvient-il de l’échec de son référendum de 2003 en Corse alors qu’il était ministre de l’Intérieur et les Corses se souviennent de son action en Corse à cette époque-là.

    La Corse n’est pas à vendre ! Voilà la réponse que l’on peut faire à celui qui vantait les bienfaits da la colonisation… n’en déplaise aux « Ventrepreneurs » installés sur l’Île pour tirer profit des subventions, tout en maintenant les salaires au plus bas et en utilisant des travailleurs au black, au lieu de créer des emplois. Aujourd’hui, la Corse a un des plus forts taux de chômage et en particulier celui des jeunes. Ce n’est pas en discutant du statut de la Corse qu’une solution d’urgence sera trouvée.

    Pour gagner l’affection des Corses, Sarkozy est allé jusqu’à évoquer le sang corse de ses deux premiers fils. On peut lui rétorquer qu’il était effectivement marié avec la nièce d’Achille Peretti à qui il doit sa carrière politique ( l’a-t-il oublié ?). Depuis lors, ’il a divorcé et s’est remarié deux fois, ce qui n’est pas un gage de fidélité ni à la mère de ses deux garçons ni à la Corse Il devrait par ailleurs relire le manuel d’Epictecte pour éviter de mettre en avant une corsité qu’il n’a pas lui-même. Les enfants ne méritent jamais que leurs parents aillent en prison et les garçons de Sarkozy ne font pas de ce dernier un Corse. Puisqu’il parle de sang, il n’est pas Gaulois même si le sobriquet Sarkozix lui va bien. Ses origines étrangères ne l’empêchent pas d’avoir un ministre de l’Intérieur proche du FN et de mener une politique contre les immigrés.

     Sarkozy est venu aussi parler sécurité dans l'Hôtel Lantivy. Il y a trop d'armes légales dans trop de familles corses. "C'est intolérable!" et d'ajouter: "La violence ne fait pas partie d'une culture." Nous rappelons que les armes de chasse servent à tuer les sangliers même si les "Mazzeri" leur voient parfois un visage humain. La violence fait partout partie de la culture et même de la morale. Elle est même un mode de gouvernement. En Corse, la violence est aussi historique et économique. Il faut dire que Sarkozy a un grand savoir sur la Corse, puisqu'il "connaît dans les détails Mateo Falcone et Colomba." On y ajoute son expertise du grand banditisme en Corse et son analyse: "Nous avons affaire à une nouvelle génération de malfaiteurs, de malfrats, de délinquants, sans culture, politique ou autre, avec des réflexes de très grande violence immédiate." C'est exactement ce que disent les journalistes chaque fois que, en France métropolitaine, il y a un fait divers chez les délinquants des banlieux. Claude Guéant a été pris d'une quinte de toux professionnelle. Sarkozy connaît-il mieux les Cols blanc?.endant  

    Sarkozy est président de la République depuis cinq ans. Il partage le pouvoir UMP depuis 10 ans. Qu’a-t-il fait pour la Corse ? Rien, si ce n’est donner aux Corses des leçons de morale en jouant le Zorro d’un Z qui veut dire Zéro…

    Sans doute Sarkozy s'est pris pour une hirondelle. Il nous a chanté sa ritournelle. Il n'avait besoin ni de tambour ni de trompette pour nous annoncer le retour du printemps. Merci mais c'était inutile car nous connaissons les saisons et les échéances électorales printanières. Ô combien de projets, à corbeilles bien pleines, qui sont nés comme des réussites certaines, se sont évanouis au Palais Lantivy ! L'ouragan du profit déchire leurs pages et d'un souffle puissant disperse les morceaux. Nul ne saura jamais le nombre de milliards qui se sont envolés.

    Signé: Battone

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