• Le traité de stabilité budgétaire

    De la nécessité d’un grand débat démocratique

    Pendant la campagne des présidentielles, François Hollande avait rejeté avec force le projet de stabilité budgétaire concocté par le couple Merkel-Sarkozy. Ce projet met sous tutelle les Etats. Il impose la règle d’or du 0,5% à ne pas dépasser, sous peine de sévères sanctions. Pire, les institutions européennes et en particulier la commission de Bruxelles, pourraient à l’occasion s’intéresser par exemple aux comptes de la Sécurité sociale, des collectivités territoriales, des entreprises nationalisées. Un comble. Adieu la souveraineté nationale.

    François Hollande, élu président de la République s’est efforcé d’amender le projet de stabilité budgétaire. En vain. La seule concession accordée par la Merkel, c’est l’introduction dans le texte de la notion de croissance. Ca ne mange pas de pain. Sur le fond, le projet reste en l’état. Conclusion, notre nouveau président est vite rentré dans les rangs. Il est passé sous les fourches caudines des institutions européennes, à la grande satisfaction des marchés financiers et sous le sourire narquois de la Merkel.

    Cela dit, rien n’est réglé. Ca bouge dans la majorité. L’aile gauche du Parti socialiste renâcle. Les Verts sont partagés, malgré leur participation au gouvernement Ayrault. Le Front de gauche et la Fase sont résolument contre le traité. Ils engagent une grande action pour obtenir la tenue d’un référendum, considérant qu’une telle question ne saurait être traitée par une poignée de ministres et de gouvernements. La parole doit revenir aux Français, déjà grugés une première fois en 2005, malgré un vote largement majoritaire en faveur du non au projet de constitution européenne.

    Le pouvoir actuel ferait bien de réfléchir à deux fois, avant de s’agenouiller définitivement devant la troïka et les marchés financiers.

    Agostini

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