• Les barons de la presse et leurs vassaux...

    lepoint_assistés

    Ceux qui l’ont lu se souviennent peut-être de la 4ème page de couverture de l’opus « Qu’ils s’en aillent tous ! » écrit par Jean-Luc Mélenchon dans laquelle il  fustige « les barons des médias qui ont effacé des écrans le peuple ». Les barons et leurs vassaux du Point et des Echos ont encore frappé, de mauvaise foi et de concert, en publiant des articles cyniques de propagande ultralibérale au service du patronat et des banquiers.

    Le Point  a titré sa Une : « Les assistés. Comment la France les fabrique. » D’emblée, ça pue le bouc-émissaire. Alors, sans reprendre ce torchon en guise de serviette pour vendre sa soupe, nous répondons  « avec 4,5 millions d’euros versés chaque année par l’État au titre des aides à la presse (moyenne sur les années 2009 – 2011), ainsi que le relevait récemment la Cour des comptes dans un rapport ». Voilà ce qui s’appelle l’arroseur arrosé par ses propres turpitudes et son indigence journalistique démentie par  une contre-analyse accablante réalisée par ATD Quart monde pour Politis.  Cette article du Point relève de la propagande et d’une campagne de dénigrement orchestrée par les amis politiques de Monsieur Pinault et de son rédacteur en chef qui guette dans ses cheveux d’où souffle le vent  pour se mettre dans le courant qu’il juge gagnant.  Cette presse d’opinion droitière s’aligne sur les mensonges, les contre-vérités et les fantasmes politiques de l’Ifrap. On connaît les discours ultralibéraux haineux envers la fonction publique de cet organisme ultralibéral qui est présenté comme une veille des dépenses publiques et qui intervient dans les débats télévisés avec des pseudo-experts comme l’inénarrable Madame Agnès Verdier-Molinié. Cette dernière acère régulièrement ses griffes sur la fonction publique en fréquentant les plateaux de télévision. Elle est l’auteur de cette phrase : « La plupart des défauts que l'on attribue au capitalisme financier sont imaginaires ou proviennent de règlementations inadaptées » et d’un opus intitulé : « Les fonctionnaires contre l’Etat ».  Lorsqu’elle parle du chômage, elle s’attaque aux impôts : « Créer des emplois marchands ne se fera pas contre mais avec les entreprises. Et aussi avec les plus fortunés qui sont potentiellement, si la fiscalité les y incite, les investisseurs des start-up et des emplois de demain ». Rappelons que cet organisme pseudo-indépendant émane des  lobbies ultralibéraux contre  la fiscalité.

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    En écho à la désinformation des ultralibéraux au service du capitalisme, quoi de plus naturel que de trouver le journal Les Echos et notamment sous la plume d’un Monsieur Jean-Francis Pécresse, beauf de la sarkoziste Valérie Roux-Pécresse, ancienne Ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche en 2007 dans le premier gouvernement Fillon. De 2011 à 2012, elle est ministre du budget, des comptes publics et de la réforme de l'Etat et porte-parole du gouvernement. À nouveau députée des Yvelines depuis 2012, elle devient début 2013 secrétaire générale déléguée de l’UMP. En l’absence de Nicolas Sarkozy, elle soutient son ancien premier ministre François Fillon face à Jean-François Copé. Le beauf Jean-Francis Pécresse est brocardé par le journal Marianne pour avoir publié le classement économique le plus nul de l’année dans lequel la France est placée à la 38ème place par la Banque mondiale « derrière de grandes puissances industrielles comme la Géorgie (8ème), l’Arabie Saoudite (26ème) et même le Rwanda (32ème) Non, je ne plaisante pas . J’ai bien dit l’Arabie Saoudite et le Rwanda », s’amuse Jack Dion, Directeur adjoint de la rédaction de Marianne et grand amateur de théâtre. Ce classement mis en scène médiatique  s’appuie non pas sur la réalité économique mais sur tous les critères qui, selon la Banque Mondiale, favorisent les entreprises. Le Beauf Pécresse, perroquet éditorialiste du Medef répète donc : « Enrayer la spirale du déclin suppose un choc de réformes identifiées de longue date par les chefs d’entreprise: allègement des charges patronales, remontée du temps de travail, assouplissement des règles d’embauche et de licenciement, stabilité fiscale». 

    Jack Dion ironise alors : « Eh bien voilà. Il suffisait de le dire. En somme, il faut aggraver tout ce qui ne marche pas, ajouter de l’austérité à l’austérité, de la flexibilité à la flexibilité, bref appliquer la recette qui fonctionne si bien en Grèce et la France rattrapera enfin le Rwanda et l’Arabie Saoudite ».  

    On résume l’argumentation en une phrase : « Tout ce qui est bon pour le patronat et les banques  est bon pour l’économie ».

    Les propagandistes ultralibéraux du Point et des Echos fourvoient  le journalisme et le discréditent à force de désinformation et de propagande éhontée. La nullité des deux articles indignes publiés est une injure à l’intelligence des lecteurs. Celui des Echos est l’illustration de la collusion des mondes médiatique, patronal et politique.

    Un Pécresse peut en cacher un autre…

    Pour en revenir à Jean-Francis Pécresse, il paraît qu’il est aussi vigneron d’un grand cru bordelais « Château Canon-Pécresse » et qu’il connaît mieux le vin que l’économie en qualité de chroniqueur “ vins ” pour les publications du groupe “ Les Échos … C’est le multicarte du journal. Peut-être faudrait-il qu’il reste sobre lorsqu’il rédige un éditorial économique ?

    Qui est son frère Jérôme, mari de l’ancienne ministre depuis 1994 ?

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    Après un début d’activité au Crédit Suisse, Jérôme Pécresse, ingénieur des Ponts et Chaussées, a fait l’essentiel de sa carrière au sein du groupe minier Imerys(ex Imetal). Un géant du secteur : 15 000 personnes, 3,4 milliards d’euros de chiffres d’affaires. Au siège du groupe à Paris, il occupe depuis 2008 le poste de directeur général délégué. À travers le monde, Jérôme Pécresse apparaît également dans d’autres sociétés rattachées aux activités minières du groupe. C’est le cas d’une société Suisse, Timcal, basée dans le canton italophone du Tessin, et que Jérôme Pécresse préside.

    Le site OWNI avait noté l’absence de Jérôme Pécresse dans la déclaration d’intérêts de la Ministre. Dans une tribune publiée en février 2011 par les Echos, Jérôme Pécresse appelait à la création en France d’un pôle industriel dédié à la gestion des minerais rares. Suggérant à l’État de fonder un consortium spécialisé sur ce secteur, en s’appuyant sur le groupe français Eramet (spécialisé dans les minerais rares),et sur Areva (actionnaire d’Eramet). Trois semaines après cette intervention remarquée, la Lettre A (sur abonnement), publication professionnelle consacrée aux réseaux politiques, estimait que l’Agence des participations de l’État (APE), dépendant de Bercy, soutenait une candidature de Jérôme Pécresse à la tête d’un éventuel consortium français spécialisé dans les minerais rares. Le Conseil général de l’industrie, de l’énergie et des technologies – dépendant du ministère de l’Économie et des Finances – détermine la politique industrielle en ce domaine. En synergie avec les puissants réseaux de l’École des Mines, eux-mêmes en relation étroite avec le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, dirigée par Valérie Pécresse. L’article date de février 2011 et Valérie Pécresse sera mutée à Bercy en juin de la même année.

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    Finalement, avec son parler cru et dru, Jean-Luc Mélenchon ne fait qu’exprimer le dégoût et le raz-le-bol face à l’arrogance des amis de l’argent… « de toute l’oligarchie : les patrons hors de prix, les sorciers du fric qui transforment tout ce qi est humain en marchandise, les financiers qui vampirisent les entreprises, les barons des médias qui ont effacé des écrans le peuple… Du balai ! Oust ! De l’air ! »

    Fucone

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