• Les origines corses de Francis Carco

     

    carco

    Francis Carco a écrit des chansons, dont Le doux caboulot, mis en musique par Jacques Larmanjat, chanté par Marie Dubas (1931) et Suzy Solidor (1935), L'orgue des amoureux, musique de Varel et Bailly, chanté par Édith Piaf (1949), ou encore Chanson tendre, musique de J. Larmanjat, chanté par Fréhel, en 1935. Carco chanta lui-même cette dernière chanson au Lapin Agile, en 1952. Plus près de nous Jean Sablon, Valérie Ambroise, Francis Lemarque, Juliette Greco et d’autres ont chanté ses chansons… Jean Ferrat lui a rendu hommage.

    Francis Carco est le poète mais aussi le romancier, l'auteur notamment de Jésus la Caille, de Bob et Bobette s'amusent, de l'Homme traqué, de Rien qu'une femme... Il définit lui-même son œuvre comme « un romantisme plaintif où l’exotisme se mêle au merveilleux avec une nuance d’humour et désenchantement ». Comme les auteurs de polars, il arpentait le réel. De là viennent les romans populaires qu’il nous a laissés.Comme l'expliqua Alphonse Boudard, Carco fut "l'homme qui a le mieux compris le milieu qui évoluait à la Bastille et à Montmartre." Francis Carco est un écrivain engagé qui décrit, s’émeut, sympathise. Un écrivain qui témoigne des souffrances des plus faibles et des criminels tourmentés, traqués par la police autant que par leur conscience. Il y a cependant du soleil dans ces bas-fonds, celui de la compassion et de l’amour, celui de quelques femmes exceptionnelles, celui d’un écrivain sans frontière.

    Dans ses livres de Francis Carco transparaît aussi l'aspiration à un ailleurs : « Des rues obscures, des bars, des ports retentissant des appels des sirènes, des navires en partance et des feux dans la nuit »  Les ailleurs de Francis Carco sont Nouméa mais aussi, dans sa généalogie, la Corse.

     « Jesus la Caille » et d’autres romans de Francis Carco ont été adaptés au cinéma avec des acteurs célèbres comme Jeanne Moreau, Danièle Delorme, Viviane Romance ou Jean Gabin. Carco joua son propre rôle dans la première version de Prisons de femmes.

    Francis Carco a été membre de l'Académie Goncourt le 13 octobre 1937. Surnommé Le romancier des Apaches, il réalisa les plus forts tirages d'édition de l'entre-deux-guerres. Son œuvre est riche d'une centaine de titres, romans, reportages, souvenirs, recueils de poésie, mais aussi de pièces de théâtre comme Mon Homme. Hervé Bazin lui a succédé à cette académie en 1960.

    Naissance et origines corses :

    Francis Carco est né le 3 juillet 1886 à Nouméa, en Nouvelle Calédonie, où il a passé les dix premières années de sa vie avant de déménager pour Châtillon-sur-Seine, nouvelle affectation de son père fonctionnaire. Sa véritable identité  est François Carcopino-Tusoli, dit Francis Carco, écrivain, poète, journaliste et auteur de chansons. Son père Jean-Dominique estoriginaire de Carcopino (orthographe italienne qui devient en corse Carcupinu, commune de Sarrola-Carcupinu). «Carcu» signifie «fagot» en corse, ce qui donnerait «fagot de pin». Derrière son patronyme on devine donc son origine corse. Tusoli est un nom que l’on trouve dans la généalogie des Buanaparte. Peut-être vient-il du mot « tusa » qui signifie« tonte » ? Francis Carco était moins connu sous le pseudonyme de Jean d'Aiguières. Il est le cousin de Jérôme Carcopino, un historien spécialiste de la Rome Antique, membre de l’Académie française et haut fonctionnaire puis membre de gouvernement Laval sous le régime de Vichy, ce qui lui valut de partager une cellule avec Sacha Guitry après la libération, avant d’obtenir un non-lieu pour services rendus à la résistance. En 1969, le nom de ce cousin académicien fut donné au Musée archéologique d'Aléria, site dont il avait encouragé les fouilles. Un livre lui a été consacré «Jérôme Carcopino, historien à Vichy» écrit par Stéphanie Corcy-Debray (L’Harmattan). Ce cousin Jérôme n’appréciait pas Francis Carco pour son tempérament bohème et libertaire. Par contre l’historien de la famille Carcopino a établi avec fierté la parenté des Carcopino avec la famille Buanaparte, parenté due  à l’alliance en 1874 de Carlo-Maria Carcopino avec Paola-Francesca Tusoli, fille d’un arrière petit-fils de Carlo Tusoli dont la fille Maria-Anna Tusoli avait épousé en 1709 Sébastien Nicolas Buonaparte, arrière grand-père de Napoléon Ier. Par la suite Napoléon III aurait tout fait pour cacher cette parenté jugée par lui comme étant une mésalliance.

    Francis Carcopino avait donc des origines corses anciennes mais le premier contact qu’il eut avec son identité fut celui de son père, autoritaire et violent. Son géniteur corse le battait. L’île qui le vit naître ne fut pas la Corse. Il y voyait des bagnards passer sous ses fenêtres et la guillotine y appliquait la sentence « Tout condamné à mort aura la tête tranchée »écrite en lettre de sang dans l’article 12 du code pénal, heureusement abrogé aujourd’hui. Par la suite, le jeune François Carcopino suivit son père dans différentes affectations en métropole et, devenu Francis Carco, vécut le plus longtemps à Pantuche où il fréquenta les quartiers de Montmartre et de la Bastille.

    De 1948, à son décès le lundi 26 mai 1958 à 20 heures des suites de la maladie de Parkinson, Carco habitait 18 quai de Béthune, dans l'île Saint-Louis, à Paris. Il est mort le 26 mai 1958, en écoutant (hasard ou pas ?)L'Ajaccienne jouée par la Garde républicaine qui passait sous ses fenêtres. Il est inhumé au cimetière parisien de Bagneux.

    Généalogie de Francis Carco : http://www.geneastar.org/gw/index.php3?b=geneastar&lang=en;p=francois;n=carcopino+tusoli

    Biographies :

    http://www.bookine.net/carco.htm

    http://pierresel.typepad.fr/la-pierre-et-le-sel/2012/02/francis-carco-peintre-de-la-boh%

     

     

     

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    1
    Jeudi 12 Septembre 2019 à 10:07
    Thanks very nice blog!
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