• Les socialistes vendent les bijoux de famille

    Jean-Marc Ayrault a fait une belle prestation sur TF1, dimanche 5 mai. Tout juste près la grande manifestation du Front de gauche qui s’est déroulée de la Bastille à la Nation, à Paris. Qu’a dit notre premier ministre ? A-t-il félicité les 180.000 personnes qui réclamaient l’instauration d’une 6ème république et exigeaient un changement de cap à gauche de la politique sociale et économique ? Faut pas pousser la plaisanterie jusque –là. Jean-Marc Ayrault s’est assis allègrement sur les revendications des manifestants. Avec un mépris total, il a confirmé la volonté de son gouvernement de poursuivre dans la voie tracée depuis plusieurs mois. La voie de la régression et de l’austérité. Une fois de plus, il s’est incliné devant les oukases de la Merkel et de la Troïka. Il en a même rajouté une louche en annonçant la réduction de la participation de l’Etat dans le capital « d’un certain nombre d’entreprises publiques », pour consacrer les sommes dégagées à l’investissement, notamment dans le numérique, les technologies nouvelles. Si on lit entre les lignes, on peut dire que les socialistes vont faire un nouveau cadeau aux multinationales qui dominent dans les domaines cités. Cela nous rappelle étrangement les 20 milliards d’euros de crédit d’impôts aux entreprises. Une fois de plus on va donner de l’argent public, sans aucune garantie, ni contrôle.

    La décision de céder des parts a été prise sans consultation du Parlement. On appréciera au passage l’élégance de la démarche. En outre, Hollande et le gouvernement prennent le risque de faire perdre à l’Etat son droit de regard sur certains choix industriels et stratégiques. Ils poursuivent sans sourciller la politique de « libéralisation » de l’économie, de leurs prédécesseurs. Nous en mesurons aujourd’hui les conséquences, avec par exemple, la liquidation de pans entiers de notre industrie.

    Troisième remarque. L’Etat se prive d’une source importante de revenus. Les entreprises à privatiser sont parmi celles qui dégagent des bénéfices, comme Edf, Gdf, Safran, Eads, etc.

    On peut dire sans crainte que le changement dans la continuité est en marche. Il est déjà loin le temps des promesses.

    Maria Maddalena Lanteri

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