• Lobbying politique...

    En anglais, lobby est un couloir, un vestibule. Vers 1830, en Angleterre, "lobby" désignait les couloirs de la Chambre des communes où les membres des groupes de pression pouvaient venir discuter avec les parlementaires.

    Aujourd’hui l’anglicisme  lobbying désigne les activités d’un groupe de pression qui tente d'influencer les lois, les réglementations, les décisions…  pour favoriser ses propres intérêts, économiques en général. Un lobby peut être un regroupement plus ou moins formel d'acteurs qui partagent des intérêts communs ou qui appartiennent à un même secteur d'activité professionnelle. On parle aussi de groupe d'intérêt ou de groupe d'influence. Nous avions parlé du lobbying dans le secteur de la santé. Ici, nous évoquerons celui de la politique et de la presse.

    Le lobbying vise des personnalités qui ont des pouvoirs de décision ou une écoute. En politique, ses cibles sont les experts, les élus et  les journalistes principalement.

    Aux Etats-Unis, c'est une forme d'action reconnue, les entreprises faisant de plus en plus souvent appel à des lobbyistes professionnels. Le lobbying est aussi très présent à Bruxelles, auprès de la Commission Européenne, où il y aurait, selon Wikipedia, 15 000 lobbyistes dont ceux très actifs de la banque Goldman Sachs.

    Dans le monde journalistique, les personnalités les plus ciblées sont les journalistes spécialisés, les créateurs de journaux et les éditorialistes en particulier. Le lobbying transparaît davantage dans les éditoriaux écrits le plus souvent par les Directeurs de rédactions ou anciens directeurs de rédactions. Les plus connus sont ceux de journaux comme Le Point, L’express, le nouvel Obs etc…. Le plus inquiétant, c’est lorsque leurs points de vue convergent en sachant que ces  journalistes du troisième âge ont travaillé côte à côte dans les mêmes rédactions.  Les éditoriaux sont les principaux écrits dans lesquels les storytellers vous racontent des histoires. Pour diverses raisons qui peuvent être financières comme pour exemple des publicités encaissées, le lobbying apparaît nettement comme une source de revenus pour la Presse.

    Plus que jamais, le lecteur doit garder son esprit critique et remettre en cause les argumentations souvent partiales et orientées de ces éditorialistes qui ne donnent pas une information mais manipulent les esprits. L’art de raconter des histoires est une arme aux mains de ces  « gourous » de la communication politique, pour mieux formater les esprits des citoyens. Ils s’emparent des sujets d’actualités et, en sages autoproclamés, veulent imposer un point de vue qui a des racines souterraines, donc inavouables. Ils visent en général les lecteurs mal informés sur les sujets qu’ils maltraitent, en se servant de leur notoriété. Si la liberté de la presse n’a pas le niveau qu’elle mérite, c’est souvent à cause de ces caciques qui ne raccrochent jamais car ils gardent leur utilité. Ils sont parfois manipulés eux-mêmes lorsqu’ils ne sont pas partisans.

    Le lobbying n’a pas de frontières. Des Etats étrangers le pratiquent en France et dans l’Union européenne. Des journalistes ont piégé quelques élus du parlement européens corrompus dans un reportage. Le plus actif est bien sûr le lobbying de Goldman Sachs mais il faut citer aussi celui des pays qui frappent aux portes de l’Europe comme la Turquie. Le lobbying turc n’est pas qu’économique. Il est aussi politique dans l’actualité française contre la reconnaissance du génocide arménien. Il a ses cibles: journalistes, avocats, historiens et élus.

     

     

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