• Loi sur le travail, non merci

    La contre-réforme du Code du travail à l’épreuve de la rue

     

    Loi sur le travail, non merci

    Près de 250 manifestations se sont déroulées à travers la France, avec la participation de 500.000 personnes pour dire non au dynamitage du Code du travail concocté par François Hollande et son gouvernement dit de gauche et loué par la droite et le Medef. L’événement est à signaler même si d’aucuns tentent d’en minimiser l’importance. Il constitue aux dires des organisateurs une sorte de tour de chauffe. D’autres manifestations sont programmées d’ici la fin du mois pour exiger non pas quelques petits aménagements à la marge de la contre-réforme du Code du travail mais bien pour son retrait pur et simple.

    Gagner du temps et tenter de casser le mouvement social


    Loi sur le travail, non merciD’ailleurs, le pouvoir dit socialiste relayé par la grande majorité des media et les fameux économistes de la pensée unique tente désespérément de brouiller les cartes en engageant une pseudo concertation sociale avec les syndicats. Le but est d’une clarté remarquable. Il s’agit de gagner du temps, de tenter de casser le mouvement qui est en train de naître et de prendre de l’ampleur. Dans cette opération d’enfumage le pouvoir utilise allègrement la Cfdt, syndicat - paraît-il - moderne et responsable. Ne voit-on pas ces derniers temps Laurent Berger, secrétaire général de ce syndicat s’agiter sur les écrans de télévision pour nous expliquer que le projet de loi n’est pas si mauvais que ça. Il suffirait à ses yeux d’apporter quelques modifications, comme par exemple la suppression du plafond qui serait imposé pour les indemnités prud’homales ! Sur la philosophie de la contre-réforme, il ne dit mot. Or, c’est l’essentiel.

    Loi sur le travail, non merciLes propositions de François Hollande, largement inspirées par le Medef, visent tout simplement à remettre en cause les acquis des salariés, résultats de décennies de dures luttes sociales et politiques. Dans cette affaire, le plus « comique » c’est que le pouvoir, sans rire, s’efforce de démontrer que les différents éléments de la contre-réforme seraient la solution au problème de l’emploi ! Un comble. Mais n’y a-t-il pas eu dans un passé récent d’autres solutions « miracles » ? Depuis maintenant près de quatre ans, les grandes mesures prises, comme par exemple, le pacte de stabilité européen, le crédit d’impôts pour l’emploi et le pacte de responsabilité, n’ont aucunement contribué à régler le problème. Le chômage continue à progresser, le pouvoir d’achat stagne, voire régresse. Par contre, le patronat a touché plusieurs dizaines de milliards d’euros, sans contrepartie, ni contrôle, pour quels résultats ? François Hollande persiste et signe. Il continue, comme si de rien n’était, sa politique d’austérité et de régression sociale, sous le regard bienveillant et attendri de la Troïka et des marchés financiers. Cumplimenti. Dans un proche avenir, les électeurs qui l’ont porté au pouvoir, et n’ayant pas la mémoire courte, sauront le gratifier comme il se doit.

    La Corse fait aussi son tour de chauffe

    Loi sur le travail, non merciEn Corse la journée du 9 mars a connu deux manifestations, à Bastia et à Ajaccio, avec des participations comparables, près de 300 personnes, à l’appel de plusieurs syndicats Fo, Cgt, Fsu et Stc. A noter l’absence très remarquée de la Cfdt. Il est vrai que cette organisation préfère la chaleur des salons ministériels aux pavés de la rue et à la froidure qui s’est abattue durant la journée du 9 mars sur une grande partie du pays. Elle signera un vague compromis que l’on présentera comme la solution la plus raisonnable. Pour qui au fait ?

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