• Macron et Fillon riment-ils avec pognon ?

    La presse s’interroge : Macron a-t-il utilisé l'argent de Bercy pour lancer En marche! ?

    Macron et Fillon riment-ils avec pognon ?Emmanuel  Marcon s’est affiché comme  l'ami des grands patrons et des grands médias. Il a été le conseiller aux affaires économiques de François Hollande pendant sa campagne et à l’Elysée. Ses dérapages sur le terrain ont révélé son mépris du peuple. Il  a parlé d'ouvrières illettrées, de gens du Nord pratiquement alcooliques ou des autocars pour les pauvres ». On se rend compte à l’écouter qu’il est un imposteur. Jusqu’où peut aller cette imposture ?

    Entre janvier et août 2016, alors qu’il était ministre de l’économie, il  aurait utilisé, à lui seul selon la presse, quelques 120 000 euros de frais de représentation. Emmanuel Macron devrait s'expliquer sur l'utilisation d'argent public dans le cadre de son projet politique « En Marche! » après les révélations d'un livre consacré à son passage à Bercy par les journalistes Frédéric Says et Marion L'Hour. Le candidat à l’élection présidentielle n’a jamais expliqué avec quel argent il a lancé En Marche! Alors qu’il était toujours à Bercy. Tout comme il cache les identités de ses donateurs.  

    Les accusations sont maintenant lancées par la Droite car le discours ultralibéral d’Emmanuel Macron menacerait  l’élection de François Fillon. Ces accusations  interviennent alors que le livre enquête Dans l'enfer de Bercy: Enquête sur les secrets du ministère des Finances (JC Lattès, 2017)  et reviennent sur les dépenses importantes d'Emmanuel Macron lors de son passage à Bercy. 

    La question est posée : A quoi ont servi ces 120 000 euros? A quelles agapes ? En direction de quelles personnalités et de  quels lobbies ?

    Selon l'ouvrage des journalistes Frédéric Says et Marion L'Hour, en 2016, Emmanuel Macron aurait utilisé « à lui seul" 80% de l'enveloppe annuelle des frais de représentation accordée à son ministère. Le total est  donc d’environ 120 000 euros du 1er janvier au 30 août 2016, date de son départ de Bercy. Dans ce laps de temps, Emmanuel Macron, toujours ministre, aurait organisé à Bercy des rencontres informelles dans le cadre du lancement de son mouvement En Marche!... » 

    Curieusement Michel Sapin dit qu’il n’a rien vu,  même pas que son ministre associé avait des ambitions présidentielles et encore moins qu'il dépensait pour lui seul 80% des crédits de représentation du ministère de l’économie hébergé à Bercy, notamment en frais de bouche. C'est de l'argent public ! 120 000 euros qui auraient échappé au contrôle du ministre des Finances colocataire du ministre de l’économie. Ce n'est pourtant pas une somme négligeable lorsque, par ailleurs, Michel Sapin nous parle d’économies et notamment dans les ministères.

    Emmanuel Macron a nié les accusations portées et a menacé de déposer des plaintes en diffamation contre tous ceux qui colporteraient des mensonges de journalistes. Des responsables de la Droite ont dénoncé les révélations et l’accusent d’imposture, en demandant l’intervention de la Haute autorité pour la transparence.

    Il reste à savoir ce que fera Monsieur Jean-Louis Nadal, président de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique sur le cas Emmanuel Macron.

    Macron et Fillon riment-ils avec pognon ?Mais un autre début de scandale politique a fait plus de bruit dans la presse. C’est  le cas de François Fillon qui vient d’être à nouveau épinglé par le Canard enchaîné sur les salaires de son épouse Pénélope que l’on croyait femme au foyer jusqu’à la candidature de son Ulysse de mari.

    Les deux candidats Macron et Fillon riment-ils avec pognon ?  L’un du « ni droite ni gauche » avec un fort gîte à droite et l’autre de la « droite dure » avec un fort gîte à l’extrême-droite, sont donc tous les deux épinglés sur l’usage des deniers publics.

    A la surprise générale, le Canard enchaîné a révélé que Penelope Fillon, sans profession connue, aurait été l’attachée parlementaire de son mari et de son suppléant à l’Assemblée nationale. Ce dont personne n’avait eu connaissance jusqu’à présent, y compris dans le milieu des collaborateurs du parti Les Républicains. Dans la Sarthe, la journaliste politique d’un journal local a déclaré ne jamais avoir eu affaire à Penelope Fillon en tant qu’attachée parlementaire de son mari.  L'affaire se complique même. Après avoir affirmé dans Le Canard Enchaîné qu'elle n'avait "jamais entendu dire que Mme Fillon travaillait", la journaliste et ancienne membre du CSA Christine Kelly, par ailleurs biographe de François Fillon, a dénoncé ce mercredi sur Twitter des "menaces" et des "pressions" reçues par téléphone de la part d'une "équipe politique" qu'elle n'a pas nommée.

    Macron et Fillon riment-ils avec pognon ?Au total, Penelope aura perçu environ 500.000 euros brut sur les caisses parlementaires”, selon l’hebdomadaire. Elle aurait ensuite été rémunérée par la «revue  des deux mondes », sans que son directeur ne l’ait vue au siège. Elle aurait publié deux articles signés par un pseudo pour une rémunération cumulée de 100.000€ (de mai 2012 à décembre 2013 à près de 5 000 euros mensuels en brut). Tous les journalistes peuvent rêver de voir le prix de leurs piges à un tarif dont le record mondial n’est pas prêt d’être battu.  L’épouse de François Fillon a par ailleurs déclaré à la presse qu’elle ne s’était jamais impliquée dans les activités politiques de son mari jusqu’à sa candidature à la présidence de la république. Elue en 2014 conseillère municipale de Solesmes (Sarthe), elle a donné comme emploi « Femme au foyer »... Elle serait avocate de formation mais n’a jamais exercé.

    Après les révélations du Canard enchaîné, le parquet national financier a annoncé l’ouverture le même jour d’une enquête préliminaire. Des soupçons d’emploi fictif pèseraient en effet sur l’épouse de François Fillon. Les faits sont qualifiés de détournements de fonds publics, abus de biens et recel. 

    François Fillon a refusé, pour le moment, de répondre publiquement aux accusations qu’il qualifie de boules puantes tout en dénonçant les propos machistes contre son épouse qui a le droit de travailler et de ne pas se consacrer à cuisiner des confitures. Le bourgeois bigot s’est posé en féministe et a pris le même ton victimaire souvent employé par Sarkozy. Face aux journalistes présents devant l’entreprise Thales, qu’il s’apprêtait à visiter en compagnie d’Alain Juppé, il a déclaré brièvement : « Je voudrais simplement dire que je suis scandalisé par le mépris et la misogynie de cet article. Alors, parce que c’est mon épouse, elle n’aurait pas le droit de travailler ? Imaginez un instant qu’un homme politique dise d’une femme – comme le fait cet article – qu’elle ne sait que faire des confitures. Toutes les féministes hurleraient. Voilà ce que j’ai à dire.» Comme Sarkozy, il s’en prend déjà aux magistrats qui auraient été trop prompts à ouvrir une enquête préliminaire alors que cela va de soi dès lors qu’une suspicion de délit vient à la connaissance du Parquet. Nous allons avoir droit aussi au complot venant de l’Elysée. Il vient de demander à être entendu au plus tôt alors même qu’il avait dénoncé l’empressement de la Justice. S’agit-il d’une manœuvre pour éviter que son épouse soit la première entendue, ce qui est plus logique dans une procédure normalement  menée ? Veut-il lui déminer le terrain en passant le premier ? C’est pourtant elle qui doit justifier de son travail et pas lui pour elle. La garde à vue est même possible pour procéder à des perquisitions et des confrontations.

    Macron et Fillon riment-ils avec pognon ?Et dire que Fillon a brocardé, sur la probité, Nicolas Sarkozy pendant la Primaire de la Droite alors même qu’il en a été le Premier ministre pendant cinq ans. Quelques Sarkozystes s’en souviennent et rigolent sous cape de cette affaire puante surtout parce qu’elle révèle du personnage qui veut supprimer 500.000 postes de fonctionnaires, dénonce l’assistanat des chômeurs. Il trouve que le RAS plus l’APL c’est trop, que les salariés ne travaillent pas assez et doivent travailler plus pour gagner moins.

    Il serait grand temps de changer la constitution française et mettre des règles, pour que ceux qui se croient puissants et intouchables, ne puissent plus nuire. Il faut combattre les abus rendus légaux et les inégalités que l’on ne puisse plus citer Jean de la Fontaine sur l’impunité des puissants et la répression réservée aux misérables ...  

    La 6eme république proposée par J L Mélenchon et la France insoumise peut répondre à cette nouvelle exigence de la démocratie. Il est temps que les mœurs politiques soient plus étroitement réglementées en ce qui concerne la transparence et l’utilisation de l’argent public. Il est temps de moraliser la république devenue bananière. Les abus et les scandales se multiplient jusqu’au plus haut sommet de l’Etat. Il faut y mettre fin.

    Une mesure aurait dû être appliquée depuis longtemps : l’interdiction pour un élu d’employer un conjoint ou tout autre membre de sa famille sur les deniers publics. D’autre part, les personnes salariées sur les deniers publics doivent être contrôlées sur la réalité de leurs fonctions. En outre tout élu doit justifier l’emploi de toutes les sommes qui lui sont allouées en dehors de ses salaires mensuels. Lorsque l’on réalise depuis quand les abus sont tolérés et l’utilisation de grosses indemnités non transparentes, on comprend que nos élus font les vierges effarouchées chaque fois que l’on remet la question des contrôle sur la table. Ils sont accrochés à leurs privilèges pendant qu’ils votent des lois antisociales qui concernent tous les citoyens. Ils jettent le doute sur les chômeurs et durcissent leur contrôle alors qu’ils estiment ne pas devoir en retour la transparence sur leurs revenus, leurs patrimoines et l’utilisation des deniers publics.

    Quelle que soit les suites de l’affaire Penelope Fillon, elle doit pousser à mettre fin aux abus légaux pour éviter les scandales des emplois fictifs.

    Pidone

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  • Commentaires

    1
    Vendredi 27 Janvier 2017 à 09:05

    Au journal de la première chaîne, François Fillon n'a pas essayé de dire la vérité mais à donner une apparence de vérité pour contre-attaquer après avoir mis au point sa stratégie éristique avec ses avocats afin de se retrancher derrière la légalité de ce qui apparaît abusif aux yeux de la plupart des gens. Au delà de l'aspect pour le moment supposé fictif de l'emploi de son épouse dont on ne peut nier qu"elle était en contact fréquent avec lui, puisque justement c'est son épouse ( Humour sarthois), il n'a montré aucun scrupule et finalement estime que la somme qui lui était alouée, il en dispose comme il le souhaite. Il est même allé jusqu'à dire que l'attaque dont il fait l'objet est aussi une attaque contre la liberté du Parlement. Il a ensuite laisser entendre que ses adversaires voulaient lui nuire et lui barrer la route de l'Elysée. 
    François Fillon a été fidèle à lui-même : hautain, méprisant, sans état d'âme, cynique, retors, manipulateur et autoritaire. Il ne remet pas en cause les moeurs des parlementaires en matière d'emplois familiaux mais a simplement constaté que les mentalités des gens ont évolué et que c'est pour cela qu'il avait mis fin à l'emploi de son épouse en 2013.
    Nous verrons comment les électeurs sanctionneront ce politicien professionnel drapé dans une vertu républicaine dont il a défini les contours à sa convenance. Mettre entre ses mains les pouvoirs d'un Président d'une république devenue bananière nous paraît dangereux pour la démocratie et la réduction des inégalités..

     

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