• Manuel Valls débarque en Corse

    Manuel Valls débarque en CorseIl était déjà venu en tant que Ministre de l’Intérieur, donneur de leçons. Manuel Valls arrive demain en Corse, accompagné de Jean-Michel Baylet, ministre de l’Aménagement du territoire, de Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’Education nationale, d’Emmanuelle Cosse, ministre du logement et de Christian Eckert, secrétaire d’Etat chargé du budget. A Ajaccio, Il s’arrêtera  à la préfecture et à l’Assemblée de Corse, puis ira à Bastia avec une visite en mairie.

    Sur la chaîne TF1, le Premier ministre s’est exprimé sur sa venue en Corse. Il conçoit le dialogue social, en y mettant de multiples "lignes rouges" à ne pas franchir de façon à ne parler que de ce qui l'arrange pour imposer ce qu'il a déjà décidé à Matignon... Il jette de l'huile sur le feu avant toute discussion. Une méthode dont on voit les conséquences avec la loi Travail. Il ne veut aborder que les sujets prévus : la Collectivité unique, la langue corse et les arrêtés Miot. L’Associu Sulidarità et la Ligue des Droits de l’Homme il y a quelques jours ont tenu à alerter la délégation ministérielle sur le sort des prisonniers politiques corses. Pour Valls, il n’y a pas de détenus politiques, donc il n’y a rien à discuter.  Des syndicats de salariés, la CGT, FO et la FSU ont tenu à rappeler, par voie de presse, au Premier ministre leur contestation aux projets gouvernementaux. de la loi El Khomri à la collectivité unique et ils feront entendre leurs voix dès son arrivée, demain.

    Un rappel à Manuel Valls de la part de celui qu'il considère comme son père politique dont il est aujourd'hui orphelin puisque Michel Rocard vient de décéder et avait choisi de faire disperser ses cendres à Monticellu, village de sa veuve.

    Manuel Valls a relevé que les Nationalistes n’avaient fait que 7% aux dernières élections et, pour lui, ne sont pas représentatifs. Que dire des 5% qu’il a obtenus aux Primaires socialistes en 2012 qui l’ont classé bon dernier des candidats ? Si les Nationalistes n’ont aucune légitimité pour discuter avec lui, quelle légitimité a-t-il d’être Chef de gouvernement ?

    A Toulouse, le Premier ministre est allé inaugurer un Tramway et s’est fait huer par des contestataires qui brandissaient des cartons rouges. Quel sera son accueil en Corse où chacun se souvient de ses propos sur la « violence culturelle » des insulaires ? Il est loin de la vision de la Corse et des Corses qu’avait Michel Rocard et préfère sans doute s’inscrire dans la ligne social-démocrate de celui que l’on surnomma, un temps, "Rocardestaing"  et qui a ouvert la voie à des Hollande, Valls et Macron. Si nous nous joignons à l’hommage rendu en Corse à un homme qui a marqué son temps politique, nous ne pouvons adhérer à ses convictions libérales et préférons le faire pour son soutien à la vérité historique de la Corse qu’un Valls, pourtant diplômé en Histoire, semble mépriser. Sans aucun doute Michel Rocard aimait la Corse et son peuple. Peut-on en dire autant de Valls?

    Paul Capibianchi

     

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  • Commentaires

    2
    Lundi 4 Juillet 2016 à 21:05

    http://www.alta-frequenza.corsica/l_info/l_actu/visite_de_manuel_valls_premiere_reaction_de_gilles_simeoni_83300

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