• Marine sauvée des eaux

    Ouf ! Marine Le Pen a eu enfin ses 500 signatures pour entrer officiellement dans la danse présidentielle. Le suspense a duré plusieurs semaines. Et on s’est efforcé de nous le faire partager. Le Front national en a profité pour se présenter comme une victime d’un vilain système. Il a usé et abusé de cet argument. Il suffit de se remémorer certaines déclarations de la blanche colombe qui n’aime pas les étrangers. Un vrai florilège. « On nous veut du mal. On nous bâillonne parce que nous sommes la voix du peuple français. Nous sommes les seuls à défendre la patrie en danger. Les seuls à dresser un rempart contre les nouveaux barbares qui s’apprêtent à déferler dans notre pays, etc. » Cette dramatisation – il faut le dire – a bénéficié d’une certaine complaisance de la part des media et de certaines sphères politiques, au nom d’une certaine idée de la démocratie. L’argument n’est pas nouveau. Le vieil occupant du château de Montretout à Saint Cloud s’était déjà livré au même exercice lors des consultations précédentes. Sa fille récidive avec la même ardeur. Comme dirait Zia Nunzia, les chiens ne font pas des chats.

    Une fois en possession des signatures, Marine Le Pen s’est empressée de le clamer haut et fort. A Hénin-Beaumont, en présence de ses fidèles. Il fallait voir son comportement. Arrogante, levant parfois le menton, martelant ses mots avec force, vomissant sur les immigrés et pour faire bonne figure, versant quelques larmes sur les Français de souche dans le besoin. Et enfin donnant quelques coups de griffes aux banquiers et puissants de ce bas monde.

    Toute cette mascarade n’est pas originale. Les Le Pen et consorts s’efforcent de dédiaboliser le Front national, afin de le rendre plus fréquentable. Mais ils ont du mal à convaincre la majorité du pays. Cependant notre vigilance ne doit pas mollir. L’Histoire est là pour nous montrer que les fascistes n’avancent pas toujours à visage découvert. Ils sont capables de tenir un langage ultragauche, sans pour autant oublier leur vraie nature : la haine de l’autre. Au-delà de la vigilance, il nous faut combattre sans relâche  les idées développées par Marine Le Pen. Pour le moment, seuls le Front de gauche et son candidat Jean-Luc Mélenchon le font avec détermination. Fermer les yeux, se boucher les oreilles, sous-estimer le danger ou hausser les épaules déboucherait sur des lendemains qui déchantent.

    Pour finir, Marine Le Pen doit tenir débat à Ajaccio le 17 mars. Les Ajacciens sauront lui réserver l’accueil qu’elle mérite. En attendant, nous lui rappelons que des soldats marocains sont morts pour la libération de la Corse, alors que les inspirateurs du Front national - bien français ceux-là - se vautraient dans la collaboration.

     

    Lazio

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