• Pour une Europe solidaire contre la xénophobie

    La presse maintient la confusion en mettant sous la même bannière  populiste Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen, le Front de gauche et le Front national,  dans la campagne des élections européennes alors qu’ils sont aux antipodes l’un de l’autre. Mélenchon est un candidat du Front de gauche qui n’est pas un mouvement eurosceptique, voire anti-européen mais propose une alternative sociale qui répond aux attentes populaires. Il s’agit de refonder l’Europe et de l’émanciper d’un libéralisme économique qui bénéficie à la Finance et aux plus riches.

    On fait beaucoup intervenir Marine Le Pen et le Front national. On en parle beaucoup. On prévoit encore une fois son grand succès électoral. Alors venons-en à Marine Le Pen et le Front national ! La présidente, surfeuse sur sa vaguelette bleu Marine, a fait la tournée de l’extrême-droite européenne pour tenter de former un groupe d’ultranationalistes et anti-européen à Bruxelles. Elle a même essuyé un refus du dirigeant de l’UKIP, parti britannique ultraconservateur et xénophobe. Elle est jugée trop d’extrême-droite et donc infréquentable par son leader Nigel Farage qui veut se faire passer pour un homme de la droite libérale plus proche du Français Dupont-Aignan. Lorsque l’on sait que cet Anglais ultralibéral a fait fortune comme trader dans la spéculation la plus sauvage, on s’interroge sur la démarche amicale faite auprès de lui par Marine Le Pen. L'Ukip affiche ses principes xénophobes, mais son porte-parole a été condamné pour embauche illégale de clandestins. Un comble pour ce mouvement anti-immigration par excellence. Qui dénonce "l'afflux massif d'immigrés" au royaume de sa Majesté au détriment des travailleurs britanniques sans emploi. Amjad Bashir, porte-parole de l'Ukip, employait des clandestins dans ses deux restaurants de Manchester.

    Le journal Huffington post anglais a révélé que les tracts anti-immigration de l'UKIP étaient imprimés en Allemande et distribués par des immigrés venus d'Europe de l'Est. Une affiche représentait même un ouvrier au chômage sur les affiches contre le travaille des immigrés,  en réalité un acteur écossais.

    Finalement Marine Le Pen l’a échappé belle grâce au refus du leader de l’UKIP de s’associer au FN pour déconstruire l’Union européenne. Le comble serait que l’Assemblée européenne soit torpillée de l’intérieur par des ultranationalistes xénophobes devenus députés européens et donc fort bien payés pour cela par le contribuable européen (7952 € par mois). En ce qui concerne les Anglais, ils ne peuvent pas se plaindre de l’Euro pour justifier leurs problèmes économiques puisqu’ils n’en ont pas voulu. Ils sont victimes du libéralisme économique et de la spéculation financière dont leur pays est l’un des plus farouches défenseurs. Marine Le Pen a trouvé un écho en Norvège, un pays riche qui n’a pas de réel problème économique et où l’extrême-droite prospère sur le racisme et la xénophobie. C’est pareil pour l’Autriche qui n’a que 4% de chômeurs, ou bien encore la Hongrie avec son extrême-droite paranoïaque. Voilà les eurosceptiques qu’est allé consulter Marine Le Pen, députée européenne.

    A l'occasion des élections européennes du 25 mai prochain, Challenges.fr a fait évaluer les 74 eurodéputés français par le Groupe des Belles Feuilles, club de réflexion sur les questions européennes. Pour établir le classement, le groupe a utilisé différents critères quantitatifs et qualitatifs : assiduité, cumul de mandat, publication des agendas, discours, déclarations, résolutions, rapports, amendements, avis, questions, qualité pédagogique, présence dans les médias, publication d'ouvrage. Marine Le Pen et son père sont dans les dix pires députés européens. Jean-Marie Le Pen arrive 2ème avec 31 points derrière le Marseillais socialiste Karim Zerbi. Sa fille, avec 35 points, est 4ème derrière un autre Marseillais (UMP celui-là) Jean Roata.

    Il est à noter que Marie-Christine Vergiat, Front de gauche et notre candidate sudiste à sa réélection, est classée dans les meilleurs députés européens. Comment peut-on mélanger l’alternance proposée par le Front de gauche et la flamme FN qui veut tout brûler.

     

    mc_vergiat
    Le Front de gauche fait des propositions claires pour une autre Europe solidaire et non pas pour un ultranationaliste pogonophobe, caïnophobe, chromatophobe, et plus généralement pantophobe. Autant de phobies qui conduisent à la xénophobie et à la paranoïa. Car c’est bien sur le thème de l’immigration que l’extrême-droite européenne fait chorus. Même en Suisse, qui n’est pas entrée dans l’Union européenne, la xénophobie gagne du terrain. Dans ce pays-banquier, l’argent est roi. Les salariés y refusent eux-mêmes une semaine supplémentaire de congés et la revalorisation du SMIC.  L’extrême-droite oppose les populations entre elles en utilisant une argumentation qui a rapport à la race (et de plus en plus souvent à l’ethnicisme social ou culturel) et remplace ainsi les luttes sociales par les luttes raciales. Elle part toujours d’éléments vérifiables comme le chômage puis le laisse dériver vers l’amalgame, par exemple avec l’immigration, pour l’arrimer au refus des autres en espérant faire avaler, aux plus touchés par le système capitaliste, une pensée unique dont ils se serviraient le temps d’une élection pour crier leur désarroi. Leur stratégie permanente en a entraîné une autre chez les partis en place que sont l’UMP et le PS : faire monter le FN dans les sondages pour provoquer un sursaut dit « républicain » au moment des élections, voire même reprendre les thèmes du FN pour récupérer des votes FN. On l’a vu avec Nicolas Sarkozy hier et avec Manuel Valls aujourd’hui.

    Le populisme d’extrême-droite est une farce pour tromper le peuple. Souvenons-nous des diatribes du patriarche Le Pen et de ses discours ultralibéraux, lorsqu’il exaltait le « capitalisme familial ». Il voulait « inciter nos compatriotes à s'enrichir pour valoriser le travail, l'effort et le risque », et développer « un actionnariat de référence stable » dans les entreprises, afin d'assurer leur pérennité. Ilo s’en prenait  à « l'étatisme prédateur », au « syndicalisme destructeur » et à la « société de l’assistanat ».

    En Corse, on sait les conséquences que produisent le « laccia gore ». S’abstenir, c’est « laisser faire » l’Extrême-droite et les libéraux au service de la Finance. L’Europe qu’on nous construit n’est pas celle qu’on espérait. Alors, changeons-là !

    Les 20 propositions du Front de gauche ne sont ni populistes ni anti-européennes mais simplement de gauche, c’est-à-dire, orientées vers une Europe vertueuse et respectueuse de l’Humain. Il suffit de les lire pour s’en convaincre en cliquant ci-après: propositions20

     

    U barbutu

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