• la%20lutte%20cest%20classe_287_193

    Devant le cynisme de ceux qui veulent un Smic jeune au rabais, le site actuchomage.org a répondu par l’humour. A ceux qui héritent de richesses et de l’idéologie libérale, c’est un message de dérision qui est envoyé. Derrière la parodie et l’outrance, ne vous y trompez pas, il y a la colère lorsque trop c’est trop, le trop estropie.


    Sauvons les Riches exige un SMIC à 1 euro ! par Actuchomage

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  • coursdemorale

    Finis les SMS, Twitter ou Candy Crush pendant le Conseil des ministres. Confirmant une information de BFMTV, Stéphane Le Foll a expliqué ce mercredi que les ministres devaient désormais se priver de leurs téléphones portables pendant la réunion hebdomadaire. Le Conseil des ministres se déroule désormais dans une salle plus petite que le salon Murat. La discussion y sera plus politique que technique, avec une équipe réduite. Les ministres devront être plus compétitifs, plus solidaires et plus innovants, selon les directives du Chef de l’Etat. Un gouvernement de combat dans une bataille économique. Et si tout cela n’était qu’un jeu ? Pourquoi pas un Monopoly alors ?

    Le gouvernement va donc suivre de nouvelles règles comme le Monopoly, ce jeu qui consiste à s'enrichir et à ruiner ses concurrents par des opérations immobilières. Coïncidence des annonces faites par l’éditeur du jeu et le pouvoir exécutif. Quelles sont les nouvelles règles du Monopoly?

    Parking gratuit, fortune garantie: Si vous tombez sur la case Parc gratuit, récupérez l'argent des impôts et des amendes rassemblé au milieu du plateau.

    Super départ: Vous atterrissez pile sur la case départ? Doublez votre salaire. Gagnez 400 M au lieu de 200 M.

    Lancer chanceux: Vous venez de faire un double 1? Gagnez 500 M.

    On s'entraîne? Vous devez faire un tour complet du plateau avant de pouvoir acheter des propriétés.

    Le Monopoly, inventé au Etats-Unis, symbolise les aspects apparents et spectaculaires du capitalisme, les fortunes se faisant et se défaisant au fil des coups de dés. Voilà de quoi redresser la France d’en-haut de façon ludique. L’euro fonctionne déjà comme le mono qui est la monnaie de ce jeu. Les services publics sont à préempter, à revendre ou à mettre aux enchères. C’est en cours.  Bien sûr il faudra supprimer la case « Impôts » pour les riches. Il y a une interrogation à se faire à la fin du jeu : Le vainqueur est le dernier joueur n’ayant pas fait faillite et qui possède de ce fait le monopole mais en revanche ne dispose plus d’aucun client potentiel.

    La dernière nouvelle règle touche à la loi pénale…

    Actifs bloqués: Une fois en prison, vous ne pouvez pas toucher vos loyers.

    C’est une idée que pourrait retenir  Christiane Taubira en charge de mener à terme la reforme pénale avant, dit-on, de laisser sa place à un autre joueur Jean-Jacques Urvoas, proche du nouveau maître du jeu politique, Manuel Valls. Il faudra penser à introduire l’immunité à vie de nos élus et de leurs avocats.

    Plus sérieusement, le pouvoir socialiste n’a pas le monopole de la Gauche et les Français devraient l’avoir compris lorsque François Hollande veut mettre le peuple dans la « case chance » sachant que « chance » pour les Américains signifie « hasard ». Il s’agit bien de la poursuite d’une politique hasardeuse dans laquelle l’amende est toujours payée par le peuple lorsque les crises financières surviennent.

    Après la nomination des Ministres, nous avons eu droit aux chaises musicales des secrétaires d’Etat, le résultat d’un Bonto politique avec ses tours de passe-passe, le plus polémique étant l’exfiltration de Harlem Désir qui passe de la Présidence du PS où il a été pourtant élu à l’exil. Ce nouveau secrétaire d’Etat aux affaires européennes part avec un handicap à son arrivée à Bruxelles où, lorsqu’il était député européen, on lui reprochait son manque d’assiduité.  A la tête du PS, il est remplacé par Jean-Christophe Cambadélis, député deux fois condamné dans le passé à l’issue des affaires Agos (2000) et Mnef (2006) Considéré un temps comme le principal « lieutenant » de Dominique Strauss-Kahn. En 2012, comme 15 ans auparavant, Jean-Christophe Cambadélis est pressenti pour devenir premier secrétaire du Parti socialiste, mais Martine Aubry et Jean-Marc Ayrault lui préfèrent finalement Harlem Désir. Entre temps, il est réélu député aux élections législatives. Fin octobre 2012, il devient vice-président du Parti socialiste européen.

    Faites vos jeux ! Rien ne va plus… On peu le dire : « Rien ne va plus et ça ne s’arrange pas », mais la roue tourne. Chì ne pensate? Qu'en pensez-vous?

    U ghjucatore

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  • sixièmerep

    Depuis quelques années, nous assistons à la peopolisation de la vie politique. Tous les journaleux de l’audiovisuel y ont succombé. Les reportages et les commentaires sont truffés de petits détails croustillants ou pas qui viennent brouiller l’information souvent donnée de façon parcellaire et orientée.  Des journaux comme Closer sont devenus des références et alimentent cette peopolisation généralisée. A l’heure où Manuel Valls prépare son discours de politique générale soumis à la question de confiance dans l’hémicycle, nous apprenons que le premier ministre ne résidera pas à Matignon qui ne serait pas un lieu propice au travail de son épouse, violoniste. Pourtant le violon est métaphoriquement un instrument souvent utilisé par le politicien mais c’est une autre histoire. En outre il a des exigences culinaires. Il n’aime pas le poisson et ne mangerait que de la viande rouge. « Rouge » et non blanche. A notre avis, il l’aime bleue après cuisson. Il paraît que François Hollande, Chef de la cuisine présidentielle, lui a préparé un menu libéral et là, si on en croit l’ex-ministre Nicole Brick, ça risque d’être « dégueulasse ». Si le chef de l’Etat veut se débarrasser de son nouveau Premier ministre, il suffit qu’il l’invite à dîner et lui serve des mets contenant du gluten car ce dernier y serait allergique. On sait déjà qu’il n’y aura pas de viande rouge pour le peuple. On entend ici et là en Corse un cri qui monte : «  Baccalà per Corsica !» « Baccalà per u populu ! »… De la morue pour la Corse ! De la morue pour le peuple !... La marchandise de mauvaise qualité est toujours bonne pour le peuple à qui l’on dit : « Manghja pocu è camperai ! » Mange peu et tu vivras ! Voici ce que nous propose le social-libéralisme de François Hollande et Manuel Valls : travaillez plus, gagnez moins, mangez peu, soignez-vous avec des tisanes et faites du vélo. Ils rendent le peuple responsable de la dette, de la pollution et du chômage comme le fait la Droite. Avec la Troïka, ils veulent mettre les peuples européens au service de l’économie mondiale, c’est-à-dire du minuscule pourcentage de ceux qui détiennent la plus grande partie du produit de cette économie pendant que tous les sacrifices sont demandés au plus grand nombre.

    Demain nous aurons droit au discours de politique général devant l’Assemblée nationale. Manuel Valls l’a annoncé : «Il ne s'agit pas de faire un discours-programme, nous ne sommes pas au début du quinquennat, nous devons répondre à l'urgence économique et à l'urgence sociale». Son discours de politique générale doit «créer les conditions de la confiance pas seulement avec la majorité, mais avec le pays» nous dit-il. Ce discours portera évidemment sur le pacte de responsabilité et nouveauté « de solidarité », sur sa mise en œuvre. Pour calmer la fronde de certains députés socialistes et des Verts,il évoquera une loi de transition énergétique conséquente, une baisse des impôts pour les classes moyennes d'ici à 2017 et une baisse de cotisation salariale pour les plus bas salaires… promesses tirées de sa feuille de route puisque faites lors de la dernière allocution de François Hollande à la suite des élections municipales. Sur le fonds, rien ne changera. Le cap est mis sur le saccage social et Manuel Valls va augmenter la voilure. Hollande a la même boîte à outils, il a trouvé son manuel.

    Aujourd’hui le Premier ministre consulte les groupes parlementaires. Les radicaux de gauche ont déjà dit qu’ils voteraient la confiance. Il lui reste à convaincre les Verts de le faire. Le parti communiste hésite encore entre le refus et l’abstention. Les électeurs de Gauche lui donneront leur réponse le 12 avril prochain lors de la marche prévue à Paris.

    U barbutu

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  • don_sarko

    On a encore en mémoire les diatribes de Berlusconi contre les juges italiens. Même dans le cadre de son divorce, il s’est dit "persécuté" par la justice. Il a traité de "féministes" et de "communistes" les trois magistrates milanaises qui l'ont condamné  à verser 200.000 euros par jour à son ex-femme Veronica Lario. Poursuivi pour des délits, il se dit persécuté pour des raisons idéologiques. Il a tout de même été condamné pour « fraude fiscale » et a été accusé pour avoir eu, selon l'accusation, des relations sexuelles tarifées avec Karima el Mahroug, alias Ruby, une jeune danseuse de boîtes de nuit, alors qu'elle était encore mineure. Il est en outre accusé  d'avoir "acheté" en 2006 un sénateur de gauche pour qu'il passe dans son camp et facilite la chute du gouvernement de Romano Prodi.  Persécution encore ! Les avocats de Berlusconi devraient quant à eux faire valoir que la corruption de sénateur n'existe pas, chaque parlementaire étant en théorie libre de son vote. "Je pense que ce sont les autres qui vont devoir se défendre. Nous sommes sûrs de l'innocence de Berlusconi dans ce procès", a déclaré  Michele Cerabona, un des avocats de Berlusconi. Malgré les effets de manche des avocats et les rodomontades du Cavalier, le 27 novembre dernier, ce dernier a été déchu de son mandat de sénateur, une première après vingt ans passés au Parlement, à la suite d'une condamnation définitive à un an de prison pour fraude fiscale.  Il aura fallu attendre vingt ans et 2600 audiences de justice pour une première condamnation définitive de l’homme le plus poursuivi du monde. Toutefois, il n’ira pas derrière les barreaux et continue à peser sur la vie politique italienne avec son parti « Forza Italia » refondé. Nous ne reviendrons pas sur tous les soupçons qui jalonnent la carrière politique du sulfureux Cavaliere. Sa stratégie est d’occuper le terrain, comme Nicolas Sarkozy, qui annonce que plus on l'attaque et plus il revient. Comme Berlusconi, Sarkozy méprise l'institution judiciaire parce qu'il ne veut pas être un judiciable comme les autres.

    Lorsqu’on lit la lettre ouverte de Sarkozy dans les colonnes du Figaro (journal détenu par son ami politique Serge Dassault, lui-même accusé d’avoir acheté des votes), on ne peut s’empêcher de penser au Cavaliere et à ses méthodes de défense contre les magistrats. Il espère sans doute arriver en 2017 sans condamnation et repartir sur cinq ans d’immunité avec des projets de reforme opportunes à la clé.  Il dit qu’il ne veut pas être au dessus des lois mais refuse d’être en dessous. Quel justiciable dispose de l’armada politico-médiatique qui vole à sa rescousse ? Quel justiciable dispose de plusieurs pages dans le Figaro pour attaquer les institutions judiciaires et policières ?

    Nicolas Sarkozy a choisi les méthodes berlusconiennes de défense qui ont tant écorné l’image de l’Italie.  Les écoutes judiciaires publiées par Médiapart et les enregistrements de Patrick Buisson sont révélateurs du comportement néo-mafieux d’une classe politique issue des affaires et acoquinée avec des éléments de l’extrême-droite. Comme pour le personnage de Silvio Berlusconi, on découvre toute la vulgarité des propos tenus par un clan et le mépris des institutions démocratiques. Ce sont les mêmes qui viennent se poser en victimes d’une Stasi imaginaire en France alors qu’ils contribuent au « tous pourris » qui mine la démocratie, en poussant les électeurs vers l’abstention et l’extrême-droite. 

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  • ruffin

    Dans un livre écrit par François Ruffin, « Pauvres actionnaires ! », l’auteur analyse « quarante ans de discours économique du Front national » et met en évidence le faux virage à gauche qui n’est qu’un argumentaire électoral pour faire passer son éternel discours xénophobe. L’héritière n’est pas en rupture avec l’idéologie de son père. Elle prend le contre-pied de son discours et va puiser dans le programme de la vraie gauche des idées qu’elle sait populaires. Ce n’est qu’une utilisation populiste et trompeuse.

    Si Marine le Pen était sincère, elle virerait son père du Front national et voguerait sans lui sur sa vague marine qu’elle pense être le tsunami qui la portera au pouvoir.

    Son grand virage à 180% est un désaveu des campagnes menées par son géniteur. C’est trop gros pour être vrai, lorsque l’on constate que ce dernier ne défend pas sa gestion passée. Qui ne dit mot, consent… ou est complice d’une grande tartufferie électorale. Cette dernière hypothèse nous paraît plus crédible.

    L’héritière en appelle à rebâtir l’Etat, pire à restaurer les services publics, quand le patriarche, anticommuniste primaire, ne cessait de dénoncer « l’étatisme économique » de ces grosses feignasses de fonctionnaires 

    L’héritière veut en finir avec « l’Europe de Bruxelles », quand son géniteur réclamait de ses vœux plus d’« Europe politique » pour contenir la barbarie aux portes de l’Occident civilisé. Cela dit, tous les deux se sont confortablement installés dans l’assemblée européenne et Marine Le Pen a pris comme assistant rémunéré son compagnon. Elle sillonne l’Europe d’extrême-droite dans l’espoir d’y créer un groupe parlementaire d’ultranationalistes parfois fascistes ou néo-nazis.

    L’héritière entend relocaliser le travail et l’économie « grâce au protectionnisme social et territorial ». Elle  promet  même de lutter contre la précarité, quand son riche papa se rebiffait à la moindre évocation d’une régulation sociale.

    L’héritière, comme François Hollande, désigne l’ennemi : la finance. Elle stigmatise les marchés financiers et les milliardaires-voyous, quand son père et ses amis plaignaient ces « pauvres actionnaires » tracassés par une administration socialo-bolchévique.

    Marine Le Pen a hérité du Front national par filiation. Elle voudrait faire croire qu’elle renie l’héritage politique de son père avec toute la généalogie et l’idéologie qu’il contient. Pour revenir à l’ouvrage de François Rufin, l’auteur explique qu’elle est allée chercher les idées qui font leur chemin dans la conscience des Français. Ces idées, elles ne sont pas à droite ni chez les Solfériniens, elles sont dans les programmes des partis de la « vraie gauche ». 

    L’héritière joue la Jeanne d’Arc de la cause ouvrière sans risque d’être brûlée par les caciques de la flamme FN. Son armure sociale est en papier électoral et disparaîtra après les élections avec ses affiches. Elle chevauche un cheval de Troie contenant l’idéologie de l’extrême-droite européenne avec toutes ses composantes fascistes et néo-nazies. Elle n’est pas un cryptonyme de Mélenchon, comme veut le faire croire la presse de la propagande néolibérale.  Elle a trouvé une opportunité d’être élue en se servant des thèmes habituels de la vraie gauche. Ce n’est pas la vraie gauche qui parle comme le FN mais l’inverse. Marine le Pen est aidée par l’UMP et le PS qui veulent faire passer la « vraie gauche » pour un repaire d’extrémistes dangereux. Alors que l’UMP et le PS appliquent une politique d’émigration influencée par la montée de l’extrême-droite, ils mettent le Front national et le Front de gauche dans le même sac populiste. Quelle hypocrisie ! Quel mensonge outrancier ! Quel déni historique sur le passé du Front national ! Marine le Pen n’en attendait pas tant avant les dernières élections présidentielles. Elle peut surfer sur l’amalgame UMPS et usurper sans vergogne les thèmes de la « vraie gauche », pendant que le PS et l’UMP tablent sur le vote utile.

    L’héritière n’est pas plus crédible que le candidat François Hollande et son prédécesseur à l’Elysée. Elle cherche en sa faveur un vote compulsif. Ceux qui seraient sous sa néfaste influence et celle d’une partie des média, devraient lire l’ouvrage de François Ruffin pour réfléchir à deux fois avant de regretter d’avoir été manipulés comme des gogos. Une manipulation qui en dit long sur le mépris envers l’électorat de gauche.  Nous conseillons aussi cet ouvrage salutaire aux partisans de la  (vraie) Gauche trompés par François Hollande et les Solfériniens. 

    Une version FN républicaine de gauche façon Marine Le Pen contre Jean-Marie Le Pen ? Est-ce crédible ? Il ne faut pas déconner ! Les chiens ne font pas des chats. C’est le bon sens populaire qui le dit. Marine Le Pen n’a jamais dit que son père avait la rage. Elle ne veut pas le tuer en elle.

    En Corse, le Front national a fait une percée selon les résultats des dernières élections. A Ajaccio, le candidat, tête de liste aux Municipales, a publié sa feuille de route dans laquelle on trouve la banalité des promesses habituelles, c’est-à-dire sans imagination. Il a découvert que Napoléon était une « image de marketing prestigieuse et internationale » pas suffisamment exploitée à son goût. Un gros clin d’œil aux Bonapartistes. Il propose la création d’un Institut d’Etudes et de Recherches Napoléoniennes. Il est temps, dit-il. C’est sans aucun doute une urgence à Ajaccio.Un passage est édifiant sur la xénophobie du discours : « La dégradation des conditions de vie dans notre ville est évidente dans le quotidien de ses habitants. Elle est le résultat de choix politiques s’appuyant sur des conceptions idéologiques dépassées et bannies par les peuples libres. Conformément à ses fantasmes mondialistes, la municipalité considère Ajaccio comme un vaste champ d’expérimentation et les Ajacciens comme autant de cobayes. Elle n’a cessé de gommer les particularités ajacciennes qui perpétuaient une douceur de vivre et un vrai bonheur auxquels adhéraient immanquablement celles et ceux qui choisissaient de vivre dans notre cité. Sous l’actuelle municipalité et en accord avec les critères idéologiques de ses représentants, les avertissements illustrant cette crainte se sont multipliés. Chacun peut, par exemple, constater la « ghettoïsation » volontaire de certains quartiers et les signes visibles d’un fort communautarisme qui témoignent de la lente division du territoire communal en zones d’influences communautaires. L’actuelle municipalité a fait en sorte que le modèle d’intégration ajaccien lié à l’ouverture d’esprit de sa population et à son mode de vie ne fonctionne plus. Si un changement radical ne s’opère pas à la faveur des prochaines élections municipales, il est à craindre qu’Ajaccio ne soit définitivement vidée de l’âme et de l’esprit de sa population. Si vous ne voulez pas que notre ville devienne une commune de sous banlieue à problèmes, vous avez, grâce à votre vote, la possibilité d’enrayer le processus de déclin et de donner l’élan nécessaire à un nouveau départ ».

    Cette phraséologie volontairement elliptique fait appel au souvenir du passé comme un bonheur perdu et, paradoxalement, le candidat se dit novateur. Il fustige une idéologie qu’il ne nomme pas mais se garde de parler de celle du Front national. Il assure que sa ligne d’action est pragmatique et concrète  en l’expliquant par des propositions vagues et consternantes de banalité. Plus inquiétant ! Il promet de  renouveler  profondément le modèle de gouvernance municipale et de mettre en place des formes nouvelles de démocratie locale. Cette promesse a déjà été entendue lors de campagnes anciennes dans d’autres communes de France, comme Vitrolles ou Marignane. Leurs habitants ne sont pas encore remis des éphémères municipalités FN qui y ont renouvelé le modèle de gouvernance.

    Marine Le Pen est venue en personne soutenir ses troupes poujadistes sur l’île. Elle a fait de la Corse un objectif. Si un mot corse  l’a attirée chez nous, c’est sans doute celui de « Fora ! », mais il pourrait se retourner contre elle et sa vague bleu Marine pourrait connaître un reflux électoral.

    Battone

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  • ziberstein_film

    Arnaud Montebourg a annoncé dimanche avoir porté plainte contre Paris Match qui lui prête une liaison avec l'actrice Elsa Zylberstein et publie des photos les montrant ensemble… Décidément il y a une épidémie de « carlabrunite »chez nos politiciens. Ils vont tous se chercher des compagnes dans le milieu du journalisme ou du showbiz. Est-ce la clé pour être médiatisé et devenir ou redevenir Président de la république? Est-ce que la politique entre dans la presse people? Montebourg, comme Hollande, serait passé du journalisme au cinéma. Après Audrey Pulvar, Elsa Zylberstein. En déposant plainte, on se demande de qui il se moque. Il a accepté un poste de ministre au redressement productif… Stop ! Il ne s’agit pas là de ses capacités viriles. . Quelle est son utilité ? En dehors de bâtir sa carrière politique nous n’en voyons aucune… si ce n’est de faire croire que la gauche du PS participe au gouvernement. Celui qui aime être médiatisé, joue le pudique à un poste qui lui fait jouer le rôle de gentil au sein d’un gouvernement libéral, sous la houlette d’un Hollande qui, de son côté, est devenu l’ami des patrons, en s’efforçant de faire oublier sa campagne électorale qui l’a poussé à dire qu’il était l’ennemi de la finance pour faire le plein à gauche. Il faut bien à ce président, mal à gauche et maladroit,  des cautions de gauche. Il en a quelques unes comme Benoit Hamon et le très médiatique Montebourg qui a vu dans son rôle la possibilité d’être omniprésent étant donné le nombre de plans de licenciement. Il débarque comme Zorro sous les caméras, fait quelques Z comme zéro et repart.  On se souvient qu’il s’est mis en scène sur des photos avec le célèbre tricot de marin pour la promotion du « made in France ». Comment un politicien qui cherche en permanence les projecteurs a-t-il le culot de se plaindre de photos volées en présence d’une actrice et donc d’une star de la presse people ? Atteinte à sa vie privée ? Il n’a donc pas la chance de l’un de ces ouvriers licenciés à qui aucun photographe ne volera la photo, un de ces assistés dont la vie privée bénéficiera du chômage. Pauvre ministre ! Heureusement qu’il a de quoi payer un bon avocat qui lui obtiendra un dédommagement à hauteur du tort qu’on lui a causé. Il pourra ainsi faire un beau cadeau made in France à Elsa Zylberstein. L’industrie française du luxe est encore productive, paraît-il.

    A moins qu’il ne lui offre un voyage en Turquie. Il s’est fait des amis ultralibéraux et  ultranationalistes dans cet Etat qui, selon ses propres dires, jouit d’une « d’une jeunesse engagée, aux inspirations profondes et universelles » ainsi que d’une « économie extraordinaire ». Il a glorifié les 5% de croissance annuelle et ajoutait « les performances de la Turquie institutionnelles et étatiques sont aussi au rendez-vous », avec  une « dette publique ramenée de 74% à 37% », ce qui, bien sûr, ne peut que faire pâlir de jalousie la vieille Gaule… Pour lui, la Turquie est  « un magnifique exemple » de ces pays qui « ont décidé de reconquérir leur industrie », et qui doivent inspirer l’Hexagone. Notre ministre gadget y a fait le VRP pour Areva qui « fournit le combustible, gère les déchets et assure la maintenance de plus de trois cents centrales nucléaires dans le monde ». Il est allé jusqu’à déclarer : « souvent on vous parle de la France à travers les droits de l’Hommes, la Révolution française, Danton, Mirabeau… mais il y a un récit révolutionnaire qui n’est pas que politique, qui est aussi économique ».  Quel camouflet pour les démocrates turcs qui subissent la répression menée par le premier ministre Erdogan ! Quelle approbation de la politique salariale de ce pays ultralibéral en ce qui concerne l’économie et conservateur en ce qui concerne la religion. Quel silence sur les manifestations populaires récemment réprimées durement, sur les arrestations qui ont suivi et sur les détenus politiques dont un bon nombre de journalistes: des atteintes aux libertés qui le mettent dans le peloton de  tête des dictatures, selon Journalistes sans frontières. Quel camouflet pour les descendants du génocide arménien lorsque le même Montebourg a dit que Nous devons « reprendre un récit interrompu » par la crise diplomatique suscitée par le projet de loi français sur la pénalisation du négationnisme, ajoutant à la Shoah le génocide arménien. Pour lui, le débat sur la pénalisation du négationnisme n’aura été qu’une interruption inutile du récit turco-français.

    Arnaud Montebourg aile gauche du PS ? Pendant les primaires. Et ça a fait pschitt !  Après les élections et quelques rodomontades tancées, il est un ministre exemplaire du gouvernement Ayrault et le stéréotype du nouveau politicien évoluant dans les arcanes de la presse et du showbiz

    Battone

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  • reineblanche

    De la droite riche décomplexée, nous sommes passés à l’humour de droite décomplexé. On se souvient de cette élue UMP, député et maire sortante de Montauban qui, en mai 2011, lors d’un examen de la loi sur le mariage pour tous, avait dit dans l’hémicycle : Et pourquoi pas des unions avec des animaux ? Ou la polygamie ? Même si Mme Brigitte Barrèges a retiré ses propos, on peut mesurer leur portée homophobe et islamophobe. Cette dame fait aussi de l’humour dans le racisme rampant En présentant sa liste pour les élections municipales de 2014, elle a plaisanté (du moins nous l’espérons) à propos de son 28e colistier, qui se trouve être le seul Noir de sa liste. "Il est la tâche de notre liste", a-t-elle lâché en public, selon La Dépêche du Midi. Jean Tepkri, la tâche noire, aurait alors balbutié : "Vous voyez, elle n'est pas raciste, je suis toujours là". Mme Barrèges a également signalé un délit de faciès en présentant un autre membre de sa liste en la personne de Robert Infanti à qui elle a dit : « Je trouve que tu as une bouille de mafieux ».  Le délit de sale gueule ! Il ne faudrait pas que cette élue ait en charge un jour la police ou la justice. C’est déjà dangereux qu’elle ait des mandats électifs dont celui de maire de Montauban. Nous espérons que cette reine blanche subira un échec électoral.

    Tout cela pourrait paraître anodin s’il s’agissait de plaisanteries faites par un quidam mais, venant d’une élue UMP, on peut s’inquiéter de cet humour avec ses relents racistes. Elle n’est pas la seule et pas la première. On se souvient de Brice Hortefeux, ami de Sarkozy et l’un de ses ministres de l’Intérieur, en septembre 2009, avec la diffusion par lemonde.fr d'une vidéo où l'ancien ministre de l'Intérieur tenait des propos ambigus en posant avec un jeune militant, Amine, né de père algérien, lors de l'université d'été de l'UMP à Seignosse (Landes).  Cet ex ministre de l’Intérieur avait lâché : « Ah mais ça ne va pas du tout, alors, il ne correspond pas du tout au prototype ». Puis il ajoutait: "Il en faut toujours un. Quand il y en a un, ça va. C'est quand il y en a beaucoup qu'il y a des problèmes". Condamné en première instance à 750 euros d'amende, Hortefeux avait été relaxé en 2011 par la cour d'appel, qui avait néanmoins jugé ces propos "méprisants" et "outrageants".  Azouz Begag avait formulé d’autres accusations de racisme à l'encontre de Brice Hortefeux. Dans un documentaire diffusé par France 2, cet ex-ministre, l’a accusé ouvertement de racisme. Devant une caméra, le ministre délégué à la Promotion de l'égalité des chances de juin 2005 à avril 2007 dans le gouvernement de Dominique de Villepin, témoignait avoir été provoqué à plusieurs reprises en plein Conseil des ministres : "A tous les Conseils des ministres, le mercredi matin, à côté de moi, en face, à droite, Hortefeux me faisait comme ça (il mime un signe d'égorgement). Pour rire, bien sûr. Au conseil des ministres ! Avec le Président de la République. Avec Dominique de Villepin. Voilà le geste qu'on voit au Conseil des ministres, au palais de l'Elysée, en 2007, en France. Parce que je suis un bougnoule dans leurs têtes ! Parce qu'eux ils sont dans le djebel, en train de lâcher des parachutistes. On va les égorger !"

    On voit bien à travers ces faits anecdotiques pris parmi tant d’autres similaires ou pires les affinités entre une partie de l’UMP et le Front national. On a fustigé Dieudonné pour son antisémitisme affiché mais peu de gens dénoncent le racisme rampant qui utilise l’humour comme vecteur au sein de partis qui se disent républicains. L’humour de droite c’est aussi une blague qui circule et que j’ai entendue dans la bouche d’une conseillère municipale UMP du centre de la France: « Les Corses sont des Arabes qui n’ont pas pu nager jusqu’aux côtes françaises ». Là on fait d’une pierre deux coups en matière de lapidation raciste. S’il s’agit de taquiner le Corse raciste, on fait mouche mais cela renvoie à l’islamophobie. Le Corse d’origine maghrébine sera le mieux placé pour comprendre tout le racisme contenu dans cet humour franchouillard derrière lequel l’inscription « Arabi fora » n’est pas loin.

    Entre cet humour et l’idéologie raciste du FN, il n’y a que l’hypocrisie de ces pseudo-humoristes qui jurent, après coup, n’être pas racistes. Nemo auditur propriam turpitudinem allegans… Nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude. C’est valable pour ceux qui  invoquent l’humour pour justifier des propos racistes. On peut toujours se moquer de tout… mais il ne faut pas le faire surtout lorsque l’on est élu au suffrage universel et lorsque l’on représente l’Etat.

    Fucone

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  • guaino_romero

    Henri Guaino ne supporte pas la contradiction. On se souvient encore de ses emportements hystériques avec  le journaliste Joseph Macé-Caron sur i-Télé en janvier 2012 et un mois plus tard avec Jérôme Guedj, député PS, sur FR3. L’homme semble avoir une constance dans son comportement, c’est de clore un débat par la formule : « Courage, fuyons ! ». Il se drape, avant de claquer la porte, aux couleurs de la république tout en faisant un numéro d’ayatollah défenseur d’une charia politique dont il est l’auteur et le détenteur. Grotesque !

    Ce parvenu de la politique semble souffrir de troubles du comportement liés à son enfance. Il explique parfois qu’il n’a pas connu son père et porte le nom de son beau-père. Tout ce qui touche à la famille lui hérisse le poil jusqu’à en perdre les pédales face à Jean-Luc Roméro, député PS gay qui s’est marié grâce à la nouvelle loi que l’ex conseiller de Sarkozy combat. Avec le nom qu’il porte, Monsieur « gay no ! » ne supporte pas la proximité de Jean-Luc Roméro qu’il traite d’abruti de façon outrancière car le débat était paisible jusqu’à la crise et les logorrhées d’Henri Guaino qui ne laissait plus personne parler avant de se retirer de façon grotesque.

    Comme porte-parole des contestations réactionnaires portées par les manifestations nées contre le mariage pour tous, Monsieur Guaino apparaît mal à l’aise car on comprend qu’il ne s’agit pas chez lui d’une prise de position raisonnée mais d’une réaction épidermique. D’ailleurs comment expliquer que l’on cherche le vivre-ensemble et le bien général lorsque l’on combat un « droit » pour tous. Comment une clique de réactionnaires peuvent-ils prétendre représentés le peuple français lorsqu’une loi a été votée par les deux assemblées et entérinée par le Conseil constitutionnel ? Quelle est leur conception de la démocratie et de la république ? Sans doute, dans le fond, la même que les groupuscules d’extrême-droite qui les accompagnent dans leurs manifestations aux allures de grandes kermesses ? 

    Lorsque l’on réalise qu’Henri Guaino fut le conseiller de Sarkozy président, on mesure toute la nuisance de cette association névrosée. Ce fonctionnaire est entré en politique dans les coulisses de Sarkozy pour qui il rédigeait les discours dont celui de Dakar dans lequel Sarkozy explique que l’homme africain n’est pas entré dans l’histoire… Pour Henri Guaino et Sarkozy l’Africain serait dont un homme préhistorique. Pourquoi pas un primate ? On ne s’étonne pas que d’autres n’hésitent pas à lui offrir des bananes. Jean-luc Roméro a dit à Guaino qu’il était un marginal de la politique. Pour ses loyaux service et son travail de nègre (c’est par ce terme que l’on désigne celui qui écrit pour un autre) le conseiller spécial a été récompensé par Sarkozy qui, tel un roi pour un vassal, lui a offert un siège de député dans les Yvelines, fief UMP où ses seuls adversaires étaient des dissidents locaux de l’UMP furieux de ce coup de force. Dans son camp, Jean-Pierre Raffarin, ancien premier ministre de Chirac de 2002 à 2007, n’avait pas manqué de rappeler ce cadeau royal devant une caméra lors des dernières chamailleries internes de l’UMP.

    Lorsqu’on pense à l’autre conseiller spécial de Sarkozy, l’extrême-droitiste Patrick Buisson, on peut craindre le pire si la droite revient au pouvoir à cause de François Hollande et des Solfériniens qui ont déplacé vers la droite la ligne politique du PS jusqu’à sortir de ce qui rassemblait la gauche. La droite a trouvé les sujets sociétaux pour se démarquer de la politique de François Hollande et gagner les faveurs des électeurs d’extrême-droite. Les Solfériniens se servent des mêmes sujets pour rassembler l’électorat progressiste et faire oublier sa politique antisociale. Lorsqu'ils reculent devant une manifestation, c'est celle des réactionnaires. On vient de le constater.

    Nous voilà dans une société où le Front national joue cyniquement la défense du travailleur français et la droite manifeste contre les lois sociétales qui dérangent la morale bourgeoise. Pendant ce temps ce qu’il reste de la gauche divisée et les syndicats sont marginalisés par une presse acquise ou soumise au libéralisme économique. Toutefois, il n’y a pas de fatalité qui justifie un renoncement volontaire à l’action politique et syndicale qui a reçu en héritage le mot « résistance ».

    Face à des Sarkozy, Guaino, Buisson, Copé, Fillon… à des Le Pen, Philippot…mais aussi Hollande, Ayrault, Valls… Face à l’extrême-droite, à la droite extrême, au centre-droite, aux ultralibéraux et au ventre mou des socio-libéraux, il y a des femmes et des hommes qui ne font pas de la politique dans les coulisses du pouvoir. Rapprochez-vous de la gauche progressiste, celle qui ne trahit pas ses précurseurs qu’ont été Jaurès et Blum. Le mouvement Ensemble, troisième pilier du Front de gauche, vous attend d’abord comme des interlocuteurs et non pas comme des moutons à manipuler et à tondre.

    Œuvrons ensemble ! « Ensemble » œuvre pour un Front de Gauche moteur d’une alternative politique de gauche avec un impératif démocratique. Vous n’y rencontrerez pas un Guaino qui claque la porte pendant un débat ou une conversation mais des gens qui vous dirons : « Courage, résistons ! »

    Barbutu

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  • Hollande abuse de l’anaphore

    Et se dit, comme le roc, fort

    Dès qu’on lui fait un fromage

    Lorsqu’il fait bon ménage

    En dehors du mariage.

     

    Pour traire la brebis

    Il met de nouveaux habits

    Et dans sa veste de président

    Nous montre sa dure dent

     

    Entre ses amours changeants

    Et son mépris de l’argent

    Il trouve des compromis

    Avec les très riches amis

    Aux quels  il est soumis

     

    L’ennemi de la Finance

    Sur  ses pas de danse

    Veut nous faire valser

    Et aller où Valls est.

     

    Il a trouvé son Ayrault

    Qui, comme un torero,

    Se débat dans l’arène

    Toujours à la traine.

     

    Lorsque Valérie l’aime

    Délié de Ségolène,

    Il aime une Julie

    Et reste entre deux lits.

     

    On le dit plutôt gauche

    Parce qu’il est maladroit

    Il n’est certes pas très droit

    Et ça, c’est plutôt moche.

     

    Sarkoland sans la frime

    Avec Hollande rime

    On leur fait la nique

    Des marches de la république

    Jusqu’à la rue du cirque.

     

    Pour le progrès social

    Avec Sarko que dalle !

    Et Hollande, derechef

    Y’en n’a pas bésef !

    Tout pour le Medef !

                   Mirliton

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  • L’affaire Hollande/Gayet, au-delà du vaudeville, a donné le spectacle d’un microcosme politico-médiatique loin du monde réel. Des politiques, des penseurs, des intellectuels, des experts en journalisme sont venu apporter leurs avis sur la limite entre vie privée et vie publique. On a assisté à des débats sans fin qui tournaient autour du pot avec quelques bribes sur le comportement du chef de l’état allant de l’admiration pour le Don Juan à l’ironie. Bien sûr personne n’a joué les moralistes car c’est très mal vu. Personne n’a véritablement porté la discussion sur tout ce que révèle le comportement du chef de l’Etat lorsqu’on le met en parallèle avec sa carrière politique. Certes il a le droit d’aimer et même de divorcer mais il n’a jamais été marié. Tromper son épouse ou son conjoint est chose courante mais intronisé une maîtresse Première Dame de France alors qu'il entretient une liaison avec une autre, ce n’est pas digne d’un Président de la République. C’est un comportement de Monarque et non pas d’un Républicain. C'est le retour à l'époque des farvorites du Roi. D’autres avant lui ont caché leur double vie. Pourquoi l’ont-ils cachée alors que dans leur intimité elle était connue et acceptée ? Parce qu’il leur fallait une façade conventionnelle. Hollande a caché sa liaison à son entourage et d’abord à la première Dame de France. Il l’a trompée comme il a trompé le peuple français. Peu importe que d’autres aient installé des Premières Dames de façade. Après cinq ans de bling bling sarkozyste, on pouvait espérer le comportement exemplaire promis par le candidat Hollande. Hors quel exemple montre-t-il ? Il a une vie privée bâtie sur le mensonge et la duplicité. Sa ligne de conduite est de faire ce qui lui plaît et ce qu’il décide, puis, malgré les dégâts, de laisser les choses s’arranger d’elles-mêmes… d’elles-mêmes pour lui et non pas pour les autres. Il se conduit en parfait égocentriste et dans le mot il y a « centre ». C’est un centriste individualiste et libéral qui se dit homme de compromis mais utilise le passage en force. C’est ce qu’il fait dans son action politique. Lorsqu’il parle de compromis, il faut comprendre abdication du peuple.  Il vit en concubinage avec le parti socialiste et le trompe avec la droite. Avec son pacte de responsabilité, il s’est pacsé avec le Medef. Alors qu’à Gauche on s’insurge, la droite le félicite. On se demande ce qu’il annoncera de pire que le pacte de responsabilité  après sa prochaine tromperie amoureuse ?

     

    Quelle est la signification pour lui de la sociale démocratie ? C’est de tenir un discours pseudo-humaniste pour imposer une politique libérale, c’est-à-dire une violence économique dont il connaît les conséquences sociales. Il poursuit la politique d’ajustement structurel, c’est-à-dire d’affaiblissement du secteur étatique ou paraétatique, accompagné de chômage massif, d’endettement, d’installation d’entreprises étrangères dans des secteurs clés, de désindustrialisation, de prédominance du capital financier, d’accroissement de la pauvreté, de précarisation des emplois et du travail…Il taxe les salariés, les assurés sociaux, les consommateurs, les retraités et fait des cadeaux aux patrons. Il poursuit les politiques d’inégalités. Il veut faire abdiquer la Gauche devant la domination despotique du capital. Il pense la politique en termes de propriété privée et de marché. Il n’a qu’une loi: celle du Marché. Pour lui, ce n’est plus le travail qui produit des richesses. Ce n’est même plus la technique et les sciences mais c’est surtout la Finance. Avec son pacte de responsabilité, il attendra, comme un petit oiseau dans son nid élyséen, la béquée patronale des emplois pour redresser la courbe du chômage sur laquelle il a les yeux rivés, oubliant de regarder dans les yeux les chômeurs, les futurs licenciés boursiers et les salariés en lutte. Il ne prendra pas son scooter pour aller les voir. Il préfère l’anonymat des chiffres commentés par les économistes propagandistes du libéralisme économique.

    Dans une tribune du New York Times (commentée dans libération)  François Hollande n’a aucune félicitation de la part de Paul Kugman, Keynésien prix Nobel d’économie 2008. Ce dernier ne mâche pas ses mots et écrit  que notre président social-démocrate « ne rompt pas avec l’orthodoxie des politiques d’austérité destructives à l’œuvre en Europe» qui conduisent pourtant «à des résultats désastreux» depuis quatre ans. Mais les derniers choix présidentiels représentent selon lui quelque chose de «scandaleux»: embrasser «des politiques économiques de droite pourtant discréditées». «Oui, des conservateurs sans cœur et butés ont mené la politique, mais ce sont des politiciens de la gauche modérée, mous et brouillons qui les ont encouragés et leur ont facilité la tâche»

    En comptable public, Hollande ajoute et soustrait des milliards d’euros, sans toucher du doigt la misère d’une partie de ses concitoyens. Il reprend l’erreur démystifiée que « c’est l’offre qui fait la demande ». Selon le Prix Nobel, «il est tombé dans la posture habituelle, une posture qui se transforme désormais en effondrement intellectuel. Et c’est ainsi que la seconde grande dépression de l’Europe va continuer ». Le danger est que les politiques d’austérité conduisent l’Europe à la faillite.

    Finalement, il faut se dire que, pour être cocu, il faut être amoureux ou marié ou les deux. Les élections présidentielles ne sont pas un mariage entre un homme et le peuple. Il ne s’agissait même pas d’amour mais plutôt de rage contre le sortant, son comportement et sa politique ultralibérale. Maintenant, il faudra que François Hollande, élu grâce à toutes les forces de gauche, vivent politiquement avec le centre et  la droite puisqu’il a enfin reconnu sa liaison idéologique avec eux.  Il a choisi officiellement sa vie politique. Nous ne le retenons pas.  Par ailleurs, peu nous importe le choix qu’il fera entre deux femmes et laquelle restera la compagne du moment. Par contre, exit la Première dame ! Changeons cet usage monarchique dont elle bénéficie ! Son seul statut est celui d’épouse ou de concubine et parfois de favorite. Elle n’a pas été élue au suffrage universel et ne couche pas avec la République. On ne juge pas un Président sur sa femme mais sur son action. Que l’on ne nous raconte plus des histoires avec une actrice du storytelling politique dans un rôle officieusement officiel. Nous ne sommes ni aux Etats-Unis ni à la cour d’Angleterre. Depuis peu, la First Girlfriend, comme les Américains la surnomment en se délectant de la lecture quotidienne de notre vaudeville national, se repose à la Lanterne sans que nous soyons éclairés sur son avenir. La Lanterne ! Le titre d’un ouvrage écrit par Pierre Machuret en 2010 est évocateur des mœurs de la Cinquième république : Un long dimanche à Versailles, la République à la Lanterne. Cette propriété mis à la disposition du Premier ministre par Charles de Gaulle a été chapardé à Fillon par Sarkozy (En échange, le magnanime Sarkozy a offert à son premier ministre le château de Rambouillet. «Un endroit sinistre», a confié Balladur) et Hollande ne l’a pas rendu à Ayrault. Ce dernier y a même passé des vacances en août 2013. Carla Bruni a chanté une chanson « ballade de la Lanterne » sur cette propriété idyllique  où elle a fêté ses 40 ans. Rien à voir avec le chant révolutionnaire Ah ! Ça ira, ça ira, ça ira ! Les aristocrates à la lanterne, Ah ! Ça ira, ça ira, ça ira ! Les aristocrates on les pendra ! Sans remonter au  fantôme du prince de Poix, capitaine des chasses et gouverneur de Versailles, qui fut le bâtisseur de la Lanterne en 1787, ce fut la résidence française d’un richissime américain James Gordon Bennett, qui l'occupa somptueusement à la fin du XIXe, puis celle de l’ambassadeur des Etats Unis avant de devenir la propriété de l’Etat mise à la disposition du Premier Ministre sous la Cinquième république.

    La FirstGirlfriend va-telle tenir la chandelle ? Nous l’ignorons car Hollande fait lanterner tout le monde. Comme il l’a dit lui-même, il y a vie publique et vie privée. Qu’il nous épargne sa vie privée ainsi que celles de ses successeurs ! Que son mauvais exemple serve à quelque chose ! Ce qui nous intéresse, c’est la suite politique et républicaine de sa double vie. Le Président de la république ne doit plus être le monarque d’une république bananière. A ce propos, la Lanterne est ce petit Trianon qui a traversé tous les plans d'austérité, de rigueur, ou de "sérieux budgétaire" engagés depuis les années 70, toutes les réflexions sur les conflits d'intérêt, tous les débats sur les privilèges des gouvernants... un endroit exquis (dit-on !) à la disposition du Premier ministre (squatté un temps par André Malraux) et maintenant du Président de la république mais aussi une résidence gratuite , somptueuse, interdite au public alors qu’il s’agit d’une propriété entretenue pas les contribuables et faisant partie du patrimoine national.

    La presse de plus en plus people montre de riches idoles et alimente le rêve monarchique avec les mariages et les naissances des familles royales. Tout en publiant des contes de fées, on fait croire à chacun qu’un jour il réalisera ses chimères. Les émissions de téléréalité et les concours de chant se multiplient. La Française des jeux propose un nombre inouï de jeux d’argent. L’avenir de chacun est proposé au grattage et au tirage. Alors, le quidam abusé accepte l’étalage indécent de ce microcosme mondain et riche qui lui est montré à la loupe. Qu’entend-on lorsque l’on s’insurge : « Ils ont raison. Je ferais pareil à leur place ». On fait tout pour que chacun s’imagine à leur place et pense y parvenir un jour. Les exemples ne manquent pas : footballeur, chanteur, comédien, mannequin, journaliste de la télévision, animateur…etc. On peut aussi espérer être un jour Président de la république ou son conjoint. On insuffle dans tous les cerveaux la compétition et l’individualisme.   

    Compétitivité économique et compétition individuelle, voilà les deux mamelles du libéralisme auxquelles François Hollande a tété dans la pouponnière de l’ENA.  Il faut écouter ce que dit Albert Jacquard (décédé le 12/9/2013) de la compétition : « C'est une pure folie! L'idée selon laquelle, dans chaque secteur, dans chaque discipline, il faut qu'il y ait un premier, un deuxième et un troisième est une aberration. La compétition, c'est la volonté d'être meilleur qu'autrui, de le dépasser. Quitte à tout faire pour le détruire. Dans le domaine du sport, la compétition engendre le dopage, les pots-de-vin. Elle transforme des êtres humains en une nouvelle espèce, intermédiaire entre les humains et les monstres. Dans le domaine économique, elle génère les escroqueries, les actions malveillantes ou agressives entre sociétés concurrentes... » Par ailleurs le généticien n’est pas tendre pour les grandes écoles qui forment des conformistes. Dans ce système éducatif, le meilleur est celui qui est capable de consacrer  toute son intelligence à apprendre un programme qui ne l’intéresse pas, c’est-à-dire à se soumettre. Ce sont les plus soumis et le plus conformistes qui gagnent. Pour feu Jacquard, « plus on est conformiste, plus on est dangereux ». François Hollande est un président normal, c’est-à-dire conformiste qui n’écoute pas les prophéties lorsqu’on lui dit « Attention, voilà ce qui peut arriver ! ».  Il répète dans quelle direction il faut aller : la même que ses prédécesseurs. Pour lui le changement est immobile. Nous savons où nous a menés le libéralisme capitaliste et vers où il nous entraîne.

    Pour mettre fin à la République de la Lanterne et espérer une Sixième république, il est urgent de nous unir autour de nos valeurs communes et d’un idéal qui sera notre réalité de demain. Loin de la Cour élyséenne, c’est la fidélité à cet idéal qui nous anime et nous permet de résister au fatalisme. Oui la fidélité est une qualité morale en politique. Elle interdit le mensonge et la trahison. Elle est une marque de respect de la parole donnée. Rien de solide et de durable ne se construit sans fidélité.

    logo_ensemble

    Le Front de gauche peut devenir la première force de Gauche pour tous ceux qui veulent une réelle alternative, y compris les déçus socialistes et écologistes qui espéraient un vrai changement, non pas cette alternance libérale et monarchique.  On vote pour des idées car elles ne trahissent personne.  La Gauche ne sera pas jugée sur les chiffres trompeurs d’un social-démocrate mais sur les combats qu’elle mène dans l’opposition.

    Fucone

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