• hosbawm

    Les enjeux du XXIe siècle: entretien d’Eric John Hobsbawm avec Antonio Polito

     Par Eric John Hobsbawm,Antonio Polito 

    Présentation

    Dans cet ouvrage - qui commence là où s'achève L'Age des extrêmes. Histoire du Court XXe siècle - Eric Hobsbawm revient sur certaines questions majeures qui ont marqué la fin du XXe siècle et cherche à anticiper leur évolution dans le monde de demain. La rupture provoquée par la chute des régimes communistes et la fin de la guerre froide a, dès 1991, propulsé le monde an le XXIe siècle, qui sera en partie façonné après les effets de ces événements. Si les Etats-Unis sont aujourd'hui l'unique pays dans l'histoire en position de revendiquer une hégémonie mondiale, le XXIe siècle sera-t-il pour autant un siècle américain au même titre que le fut le XXe ? L'éloignement de la perspective d'un nouveau conflit mondial signifie-t-il que nous sommes entrés dans une ère de paix ? Quels sont les effets de la fin du bipolarisme sur la nature de la guerre et de la paix ? Faut-il, dans le contexte de la globalisation, craindre un monde qui ne soit plus régi par un système d'Etats-nations ? Une autorité globale unique susceptible d'assurer une fonction politique et militaire efficace peut-elle se mettre en place ? Ou bien les Etats vont-ils renoncer à contrôler et encadrer le développement du capitalisme transnational ? Autant de questions essentielles, à côté de beaucoup d'autres (la croissance démographique et son déséquilibre régional, la pression des mouvements migratoires, la dégradation de l'environnement, le développement technologique et l'avenir de la science) sur lesquelles l'auteur se penche avec lucidité, sans s'égarer dans les vaines conjectures de la politique-fiction. Dès avant sa parution, les droits de ce livre ont immédiatement été vendus en Angleterre, en Allemagne, aux Etats-Unis, en Espagne, au Brésil, en Corée, etc.

    Ce livre est téléchargeable gratuitement sur Google books en cliquant ICI.

    Ce qu’en dit Joël Jégouzo sur son blog...

    De tous les indicateurs retenus au cours de cet entretien, deux se dessinaient comme particulièrement fondamentaux.

    Ecartons donc d’emblée celui de l’effondrement de l’URSS, épouvantail commode des démocraties en manque de souffle, même si, sous-estimée, l’ampleur de cette catastrophe et de ses conséquences nous sont encore largement inconnues.

    Le premier indicateur fort tenait au hiatus ouvert entre logique du développement économique et logique politique. Selon Hosbawm, la faillite -pour lui proche en 2000 !-, du fondamentalisme du marché, nécessitait l’intervention conjointe et unanime des Etats. Mais ces derniers semblent avoir perdu leurs moyens de coercition. On assiste même à une sorte de renversement historique. L’Etat moderne, parvenu à son apogée lorsque la protestation sociale s’y institutionnalisa, ne s’impose plus avec la même évidence. Comment, dans ces conditions, ces états « démonétisés » pourraient penser efficacement cette faillite et lui proposer une sortie pertinente ?

    Second indicateur fort, dont nous entrevoyons mieux aujourd’hui les contours : l’individualisme libertaire qui régit les marchés ne saurait en rien convenir aux exigences de la politique internationale. A quelques années de distance, la crise financière survenue, on ne peut qu’admirer la clairvoyance de l’historien ! –joël jégouzo--.

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  • sarkane copie

     

     

     

    Voilà maintenant annoncée la perte du triple A  de la France  dont  la défense est une nécessité pour Sarkozy alors que l'exécutif français a commencé cette semaine à infléchir sa position, estimant qu'une dégradation ne serait pas désastreuse. La France est le seul pays européen classé AAA sous la sévère pression des trois grandes agences de notations et menacé d’un déclassement imminent donc déjà décidé.

    En faisant de la conservation de la  note AAA  le seul  objectif  pour sortir de la crise, Sarkozy a voulu justifier sa politique de rigueur et apparaître comme responsable mais pas coupable. Il a décidé de laisser notre économie à la merci de la spéculation financière orchestrée par les agences de notation.

    Si la France est en passe de perdre cette note AAA de l’ultralibéralisme, Sarkozy ne perdra pas son triple Ane de ministre de Chirac et de Chef de l’Etat : hausse du chômage, hausse de la dette et accroissement du chômage.

    Les notations ne concernent que les marchés financiers et ne doivent pas induire la politique intérieure d’un état souverain. L’intérêt particulier dont la France fait actuellement l’objet n’est pas étranger à la future élection présidentielle et tend à vouloir imposer aux Français une politique de rigueur à long terme. Que peut alors promettre le candidat Sazkozy ? Produire plus et dépenser moins avec la perspective d’une relance économique qui ne profitera qu’aux spéculateurs. Il s’agit d’appauvrir les salariés pour payer une dette souveraine devenue objet de spéculation financière. L’Europe est dans un système capitaliste qui, contrairement aux autres pays, y compris européens hors de la zone Euro (comme la Grande Bretagne), ne lui permet pas d’échapper aux circuits bancaires privés qui sont les seuls à pouvoir emprunter auprès de la Banque centrale européenne. Les banques, ensuite, font payer des intérêts de plus en plus importants au fur et à mesure que les dettes souveraines augmentent. C’est là que les agences de notation interviennent pour obtenir des plans de rigueur. Les intérêts bancaires augmentent alors au fur et à mesure que la note diminue et la note dépend de la rigueur budgétaire des Etats, c’est-à-dire de la volonté des Etats à faire payer la crise par le plus grand nombre et non par les riches investisseurs. Cela ressemble à une sorte de racket légal organisé par un système maffieux dans lequel l’Europe apparaît comme une nasse et non pas comme une communauté de destin.

    La politique ultralibérale européenne est antisociale par essence et ne fait qu’exacerber l’ultranationalisme qui a trouvé dans la communauté européenne de la finance un terrain propice à la xénophobie et au racisme. On retrouve l’atmosphère délétère qui a suivi la crise de 1929 et précédé la montée du fascisme et du nazisme. Le bonnet d’âne peut alors devenir un casque à pointe.

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  • logo_ctc

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    Hier, 16 décembre, à Ajaccio, lors d'une séance de l'Assemblée de Corse, le président de l'Office des Transports de Corse, Paul-Marie Bartoli, répondant à des questions posées par des élus, a fermement indiqué que la Région Corse n'entendait pas rester spectatrice du désengagement de Véolia du capital de la compagnie. "Ingérons-nous et interrogeons-nous (...) sur le feuilleton des liaisons maritimes entre la Corse et le continent."

    Paul-Marie Bartoli n'a pas non plus écarté la constitution éventuelle d'une société d'économie mixte,"mais pas ex nihilo", a-t-il ajouté. Il a rappelé que, suite à la décision de la cour administrative d'appel de Marseille, la délégation de service public sera caduque le 1er septembre 2012. Il en a été question avec une délégation de la SNCM. L'Office des Transports se rendra au ministère des Transports en début de semaine. Enfin, "un état des lieux de la desserte maritime de l'île sera dressé fin janvier."

    La SNCM assure les liaisons avec la Corse dans le cadre d'une délégation de service public. Elle est confrontée à ce que Marc Dufour, le président du directoire, nomme "une accumulation de faits qui amènent les syndicats à s'interroger". Cela, alors même "que pour la première fois depuis dix ans, la compagnie a regagné des parts de marchés sur la Corse" dans un environnement extrêmement concurrentiel.

    À la suite d'une plainte déposée par la compagnie Corsica Ferries, la délégation de service public qui date de 2006 et doit prendre fin au terme de 2012, a été annulée. La SNCM qui conteste deux attendus du jugement a introduit "une requête en interprétation" afin d'obtenir du juge des explications supplémentaires. Au coeur du débat, ce que Corsica Ferries et la cour administratives qualifient de subventions. La Région Corse et les parties prenantes à la desserte de la Corse ont neuf mois pour trouver une solution amiable.

    Corsica Ferries livre à la SNCM une guerre juridique et commerciale appuyée par des relais médiatiques en Corse. Cette compagnie étrangère a toujours contesté le caractère légal de la recapitalisation de la SNCM à l'instant de sa privatisation. En saisissant la cour de justice européenne pour apprécier si le plan de recapitalisation est le fait d'un état actionnaire ou s'il s'agit d'une aide, elle sait que, à la clé, la compagnie nationale pourrait être amenée à rembourser 280 millions à l’Etat.

    Que va-t-il se passer avec le désengagement de Véolia ? " La Chambre de Dépots et de Consignations a dit qu'elle va rester de façon durable au capital de Véolia Transdev", répond Marc Dufour. De son côté, la Chambre des Dépôts et Consignations confirme "qu'elle n'a aucun projet de désengagement". Cela veut-il dire que la CDC va d'ici 2013 se renforcer au capital de la SNCM ? C'est ce qui se discute actuellement en même temps qu’une nouvelle délégation de service.

     

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  • Stéphane Courtois, l’auteur du livre noir du communisme, a bénéficié de la passivité complaisante d’Yves Calvi dans l’émission « C dans l'air » du 13 décembre sur le communisme.

    En 1997, Gilles Perrault, un vrai historien, avait rédigé une remarquable mise au point au sujet du « Livre noir ». Le texte est à votre disposition sur le site du Monde Diplomatique, .

    Stéphane Courtois, l’auteur d’un « assemblage hétéroclite » qui «consacre l’irruption de la technique publicitaire dans la démarche historienne » est encore cité quatorze ans plus tard comme « expert » sur un plateau de télévision. Le responsable « de tant d’acharnement obsessionnel » contre les communistes a pu donner libre cours à son obsession devant un Yves Calvi complaisant et un Alexandre Adler qui s’est sans doute retenu pour ne pas en rajouter une couche mais c’était inutile avec un Courtois expert en barbouillage historique et dénigrements nauséabonds.

    calvi

    Lors de  « C'est dans l’air" du 13 décembre dernier, le thème était « le communisme 20 ans après ». Yves Calvi recevait donc à cette occasion, Stéphane Courtois et Alexandre Adler (ce dernier est un négationniste du génocide arménien) sur le plateau.  Il n’avait invité aucun membre du parti communiste traité comme le prévenu absent d’un faux procès pseudo-historique avec, en trompe l’œil,  l’actualité politique russe qui n’est pourtant plus communiste depuis la chute du mur de Berlin.

    Yves Calvi est tout auréolé de sa nouvelle notoriété après sa pourtant piètre prestation lors de sa participation à un entretien avec Sarkozy. On se souvient de ses silences et de ses regards craintifs vers Pernaud. Cet animateur politique est  comme son compère Aphatie sur RTL, un sarkozyste honteux qui n'ose pas l'avouer: Sous couvert de neutralité vertueuse et avec le concours de quelques amis experts autoproclamés, il sert la soupe de la Droite... et fait partie de cette caste de l’audiovisuel prête à toute les compromissions pour garder l’antenne.

    Aujourd’hui, la plupart des médias discréditent le Front de Gauche et le Parti Communisme à un point que le FN passe pour le nouveau parti sympa à la mode tellement chaque TV et journaux sont à l'affut de la moindre apparition, moindre phrase de Lepen. Les grandes manœuvres électorales vont bon train… Le but est de diaboliser le Parti communiste au sein du Front de Gauche.

    Suite aux propos scandaleux tenus par certains sur le plateau de C dans l’air, sans que la moindre contradiction ait pu être apportée, vous trouverez ci-dessous le courrier de Pierre Laurent, Secrétaire national du PCF, envoyé ce jour à Yves Calvi et diffusé sur le Net, dernier espace de liberté de l’information.

     

    Lettre de Pierre Laurent

     

    Depuis maintenant des mois, la discrimination à l’égard du Parti communiste français dans les émissions politiques dont vous avez la charge, et plus globalement dans celles du groupe France Télévisions, est une constante. Toutes nos demandes pour qu’il y soit mis un terme sont - plus ou moins poliment - mais systématiquement écartées.

    Mais cette fois, trop c’est trop. Le mardi 13 décembre, l’émission « C’est dans l’air » avait pour invité Stéphane Courtois, dont la seule fonction historique reconnue est l’anticommunisme professionnel. C’est votre choix éditorial, je n’ai pas à le contester. Toutefois, au cours de cette émission, cet invité, qui ne m’a jamais rencontré de sa vie, s’est livré à une violente attaque personnelle en déclarant je cite « Pierre Laurent (…) un fils d'apparatchik qui a mis les pieds dans les chaussons de son papa et qui prend la direction du parti, quelque part ça fait presque pitié». 

    Cette pitoyable déclaration est restée sans réponse. Insultante et diffamatoire, elle ne mériterait de ma part que le mépris. Elle s’inscrit dans le registre des poncifs anticommunistes dont Monsieur Stéphane Courtois s’est fait une spécialité, en lieu et place de celle d’historien dont il s’affuble à propos du Parti communiste français.

    Je ne peux me taire car cette déclaration intervient alors que la discrimination à notre égard est un scandale qui n’a que trop duré. Élu secrétaire national du PCF en juin 2010, je n’ai été invité à aucune émission politique importante dont vous avez la responsabilité, et quasiment aucune sur l’ensemble des  antennes de France Télévisions. Ce boycott est en contradiction avec toutes les règles déontologiques en matière de pluralisme du débat d’idées, et avec toutes les règles du CSA qui invitent à respecter l’ «équité» des temps de parole des formations politiques, singulièrement celles qui  disposent d’une représentation politique parlementaire.

    Cette situation devient plus insupportable encore depuis que nous sommes entrés, de fait, dans la campagne présidentielle. Le Front de gauche, dont le Parti communiste français est totalement partie prenante, et son candidat Jean-Luc Mélenchon dont je préside le conseil national de campagne, y jouent un rôle de premier plan. Pourtant, la discrimination perdure. Elle devient même chaque jour plus flagrante au fur et à mesure que des candidats, subitement touchés du jour au lendemain par la grâce sondagière, occupent aussitôt le hit-parade des apparitions médiatiques.

    L’argument selon lequel  je ne suis moi-même pas candidat ne résiste pas une seconde à l’examen.

    Un, notre campagne et notre candidat sont loin de bénéficier de l’égalité de traitement qu’ils méritent. Le respect des règles du CSA nécessite bel et bien  l’augmentation globale du temps de parole du Front de gauche, donc tout à la fois celle de Jean-Luc Mélenchon et celles d’autres représentants nationaux du Front de gauche.    

    Deux, le rôle politique et parlementaire joué par le Parti communiste dans cette campagne ne peut échapper qu’à ceux qui cherchent à nier la réalité.

    Trois, ceux qui avancent cet argument à mon égard devront m’expliquer pourquoi il ne s’applique ni au secrétaire général de l’UMP Jean-François Copé, ni à la première secrétaire du PS Martine Aubry, ni à la première responsable d’Europe Ecologie Les Verts, Cécile Duflot, sans parler des dizaines de responsables d’autres formations politiques qui sont des invités permanents de vos émissions, sans que jamais un seul responsable communiste ne puisse y trouver place.

    Ainsi, pour ne prendre qu’un exemple récent sur lequel nous vous avons alerté avant l’émission, comment se fait-il qu’aucun parlementaire ou aucun maire de notre parti, très actif sur le droit de vote des étrangers depuis trois décennies, ne trouve place le lundi 12 décembre sur le plateau de « Mots croisés » quand Rama Yade, qui n’a plus aucun rôle politique, et l’improbable Arno Klarsfeld, sur ce sujet auquel il ne s’est jamais intéressé, y figurent en bonne place ?

    Et pour n’en prendre qu’un seul autre un peu plus ancien, puisque l’histoire du PCF semble vous intéresser quand il s’agit d’inviter Stéphane Courtois, comment expliquer que le discours que j’ai prononcé devant plus de sept mille personnes le 23 octobre dernier dans la carrière de Châteaubriant aux côtés du secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, en hommage aux 27 résistants fusillés il y a soixante ans par les nazis, ait été totalement ignoré ? La mémoire de Guy Môquet et de ses camarades n’intéresse-t-elle que quand elle est instrumentalisée par un président de la République qui en trahit chaque jour les idéaux ?  

    Aussi, je vous demande d'agir pour mettre un terme à cette mise à l’écart du PCF et de moi-même comme secrétaire national de ce parti dans vos émissions. Ainsi, sera défaite cette anomalie anti-démocratique qui, j’en suis sûr, suscite la réprobation de très nombreux journalistes de vos propres rédactions, que je sais attachés aux valeurs du pluralisme.

    Si les propos insultants de Stéphane Courtois sur votre antenne ont été, vous l’aurez compris, la goutte d’eau qui fait déborder le vase, vous comprendrez que ma requête, au-delà de ce lamentable incident, est plus large. Elle n’a qu’un seul but : faire droit au respect du pluralisme sans lequel la démocratie n’est qu’une coquille vide.

    Pierre Laurent, Secrétaire national du PCF,

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  • bulle_sarkozy

     5% de la richesse mondiale est détenue par 100.000 personnes, soit 0,00015% de la population totale. Dix millions de riches possèdent vingt cinq pour cent de la richesse mondiale! Il ne s’agit plus de l’accumulation primitive du capital, mais d’une « bulle de richesse » produite en une ou deux décennies par le jeu du marché.

    Ce sont ces 10 millions de personnes qui sont les responsables de la crise et qui se sont enrichis en créant des bulles financières et immobilières comme les surprimes aux Etats-Unis. En France, en maintenant les salaires au plus bas, les grands patrons ont forcé l’Etat à créer des compensations sociales comme, en dernier lieu, le RSA. C’est en faisant payer indirectement aux contribuables leur enrichissement qu’ils ont accru la dette souveraine. Aujourd’hui, pour continuer à s’enrichir, ils font payer la crise au plus grand nombre. On cite en exemple un patron du textile à Roubaix qui se rémunère 20 millions d’euros par an. En renonçant à un million, il pourrait retirer une partie de ses employés du RSA. Qui profite du RSA ? Le patron.  C'est ce que l'on peut appeler une bulle sociale.

    Tant qu’une prise de conscience de la population n’aura pas eu lieu, et que des barrières n’auront pas été dressées par les Etats pour contenir cette bulle de richesse, puis la réduire, les riches continueront à se comporter comme des prédateurs.

    On nous parle de récession. En mettant en place des plans de rigueur et en jetant au chômage des milliers de salariés, les riches font payer aux salariés leur « bulle sociale ». Ce système prédateur a son circuit commercial: le marché de l’art, l’immobilier et les produits de luxe. Les riches achètent chez les riches… rien à voir avec l’augmentation de la TVA des boissons sucrées et des livres.  Réduire cette « bulle de richesses » est une condition nécessaire pour traiter la crise financière actuelle.

    Ceux qui parlent de la crise de la dette en incriminant les acquis sociaux ont été les véritables bénéficiaires des deniers publics. Pour maintenir un minimum de  pouvoir d’achat, il a fallu compenser la stagnation des petits salaires par des mesures sociales alors que les gros salaires ont explosé. Au système des compléments de salaires sous forme de prestations sociales, on peut ajouter le train de vie de l’Etat et de nos élus dignes des républiques bananières. Tous ceux qui essaient de culpabiliser le peuple ont les yeux de Chimène pour les prédateurs.  Rappelons les cadeaux fiscaux faits par Sarkozy à ces amis milliardaires. Son nouveau slogan cynique « produire plus et dépenser moins » est clair. Travailler plus et gagner moins pour continuer à enrichir la France d’en haut. Il est temps aussi de mettre fin à la spéculation et aux pressions des agences de notation dont les principaux clients sont les établissements financiers. Ne dit-on pas : « On ne prête qu’aux riches ». C'est  ce qui a toujours été fait et lorsque l’on prête aux pauvres, ce sont les riches qui en profitent. C’est donc aux banques et à leur riche clientèle  de payer la dette

    Cette petite minorité aux appétits d’ogres vit dans un luxe indécent en profitant de la précarité et de la  misère de la quasi-totalité des populations. L’ultralibéralisme et le néolibéralisme ne donnent la liberté qu’aux riches. Ils ont besoin de restreindre chaque jour davantage nos libertés pour continuer à s’enrichir et donc à nous appauvrir. Il se serve du sentiment d’insécurité pour s’octroyer plus de pouvoir répressif. Dans ce contexte de violence économique, c’est la démocratie qui est en danger. La Gauche doit affirmer clairement des solutions alternatives pour sortir d’un système capitaliste dans lequel tous les mécanismes y compris sociaux ne profitent qu’à un petit nombre de nantis qui, avec les banques, nous ont conduits à la récession et à une crise économique majeure. Il s’agit bien d’une crise du capitalisme au service des riches, les vrais responsables des dettes et de la crise.

     

    Signé: Pidone

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  • Le Parlement italien vient de donner sa confiance au gouvernement Monti, à une très large majorité, pour sa manovra. Seuls L’Italia dei Valori, parti de centre gauche, dirigé par Antonio Di Pietro, l’homme qui avait initié l’opération mani puliti et paradoxalement la Lega du Nord, parti xénophobe, allié de Monsieur Bunga Bunga ont voté contre. Cette manovra s’inscrit logiquement dans la continuité des politiques d’austérité menée par Berlusconi. Elle a été présentée comme la seule alternative possible pour sauver le pays du désastre qui s’annonce et – il faut le souligner – apaiser les inquiétudes des marchés financiers. C’est tout à fait normal pour un gouvernement composé presque exclusivement d’ex banquiers et d’éminents professeurs d’économie. Précisons au passage, s’il en est besoin, que ces gens sont tous acquis à la pensée unique, la pensée ultralibérale.

    Donc, des efforts importants vont être demandés aux Italiens quelles que soient leurs conditions sociales. Il va y avoir « des larmes et du sang », dit-on dans les sphères gouvernementales. C’est un mal nécessaire. Le problème dans cette affaire, c’est que les efforts ne sont pas vraiment bien répartis. Et comme on pouvait s’y attendre, ces efforts seront surtout supportés par les couches les plus défavorisées. Quelques exemples. Gel des pensions au-delà de 1400 euros mensuels, imposition sur la résidence principale, augmentation de deux points de la taxe sur la valeur ajoutée, augmentation du prix de l’essence, allongement de la durée de cotisations pour les retraites, etc. Par contre, rien n’est prévu pour les grandes fortunes, sur les biens de l’Eglise, considérables en Italie, ou encore contre l’évasion fiscale. Petite compensation, on prévoit de taxer les voitures de luxe et les yachts. Poudre aux yeux. Sans risque de se tromper on peut parler de stangata, de coup de massue, pour les plus fauchés. Est-ce que le remède de cheval préconisé par Mario Monti et son équipe va permettre à l’Italie de s’en sortir ? Qu’il nous soit permis  d’en douter et nous ne sommes pas les seuls. Déjà, parmi ceux qui ont voté pour la manovra s’installe le doute. Certains parlent de fiducia con male di pancia, de confiance avec mal au ventre. On peut regretter, pour ne pas dire plus, qu’un parti comme le Parti démocratique, ait voté les mesures du gouvernement. A-t-il mesuré le risque qu’il prenait ? Pendant ce temps Berlusconi s’est retiré sur l’Aventin. Il se tient en embuscade. Il attend son heure et lit avec beaucoup d’intérêt les cahiers intimes de Mussolini. Cela dit, la pilule ne passera pas aussi facilement que d’aucuns le souhaitent. Déjà, dans le pays la résistance s’organise, à l’initiative des syndicats et des mouvements de gauche extra parlementaires.

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