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    Un internaute nous a envoyé un message dans lequel il est écrit : « Je lis avec beaucoup d’intérêt vos articles sur votre site. Si j’ai bien compris vous roulez pour Jean-Luc Mélenchon. Et vous « égratignez » au passage François Hollande. N’y a-t-il pas le risque d’affaiblir celui-ci et de faire le jeu de la droite? »

    Nous allons lui répondre sans détours et dans la plus grande clarté.

    Disons-le tout net, nos adversaires sont tout désignés : Sarkozy, Bayrou et bien évidemment Marine Le Pen, la blanche colombe qui n’aime pas les étrangers. Tous nos efforts sont déployés pour les combattre, sans concession, ni compromission.

    Nous soutenons la candidature de Jean-Luc Mélenchon, sans ambiguïté, non pas l’homme en tant que tel, mais son programme  sur lequel il appuie sa campagne. Rappelons que nous ne faisons pas partie du Front de gauche, mais de la Fase (Fédération pour une alternative sociale et écologique).

    Nous soutenons également Mélenchon pour éviter le piège où nous sommes tombés en 2007, à savoir la multiplication des candidatures à la gauche du Parti socialiste. On ne construit pas une force alternative en additionnant les maigres résultats obtenus par chacun des différents candidats.

    Quant à François Hollande, soyons clairs, là aussi. Il ne s’agit aucunement de le combattre. Nous sommes conscients des enjeux pour les prochaines élections présidentielles et nous ne voulons pas que le pays  tombe de nouveau dans le cas de figure du deuxième tour de 2002.

    Cela dit, nous commettrions une grave erreur que de nous taire sur la démarche et le programme du candidat du Parti socialiste. Démarche et programme qui relèvent plus d’une conception opportuniste de la politique. Aujourd’hui, il ne suffit plus de faire les yeux doux en direction de François Bayrou, avec l’espoir de récupérer ses voix au second tour des élections et de se contenter d’un simple changement de personnel politique. Ce serait un bien mauvais calcul. Un parti de gauche doit d’abord conserver ses propres électeurs et en gagner de nouveaux sur des bases claires, avec des propositions précises pour un vrai changement. Les expériences des socialistes dans différents pays européens comme l’Espagne, le Portugal et la Grèce nous montrent ce qu’il ne faut surtout pas faire. Que constate-t-on dans ces pays ? Une régression sans précédent à cause des politiques de rigueur menées par les Socrates, Zapatero et Papandreou, pour répondre aux exigences des marchés financiers.

    François Hollande a-t-il bien apprécié la situation et retenu la leçon ? A ce jour il semblerait que non. Alors, il nous appartient de rappeler au Parti socialiste, dans l’intérêt bien compris de toutes les forces de gauche, qu’on ne sortira pas de la crise en mettant une cautèle sur une jambe de bois. Il nous faut nous attaquer aux causes réelles de la crise, frapper fortement les responsables de cette crise, les fameux marchés et virer tout le personnel politique à leurs bottes.

    Le débat est ouvert.

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    logo_sncm

    Evènement : La SNCM pose et lève son ancre à Toulon !

    A partir du  27 janvier 2012 la SNCM desservira 2 nouvelles lignes : TOULON -  BASTIA  et  TOULON – AJACCIO 6 traversées  par semaine en basse saison 8 traversées par semaine en haute saison. C'est le car ferry « Corse » qui assurera les premières traversées à compter du Vendredi 27 Janvier 2012. Consultez ci-dessous les horaires en cliquant sur le lien:  

    http://www.sncm.fr/sw/assets/pdf/Horaires-Toulon.pdf   

     
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  • U babbu di Natale, quale hè? Veni qui chi t’aghju da cuntà qualcosa! Dicenu chi...

    nicolanoel_copieLe père Noël serait un descendant de Saint Nicolas ou Saint Nicolas lui-même. Rien à voir avec Nicolas Sarkozy, plus père fouettard que Père Noël.

    La dépouille du saint des enfants a été volée au VIème siècle par des marchands italiens puis rapportée à Bari en Italie. Depuis, l’âme de Saint Nicolas prodigue ses bienfaits miraculeux jusqu’en Corse. Son nom était Nicolas de Myre et une erreur d’écriture pourrait être à l’origine de l’absence du " t " de la myrte très répandue en Corse. Saint Nicolas serait né vers 270 dans la ville de Patara au sud ouest de l’actuelle Turquie prés d’Antalya. Le scribe ayant enregistré le nom de la ville a été soigné pour dyslexie et légère surdité. Patara serait une déformation de Santa Reparata dans la région de Balagne en Corse. Antalya est la déformation de " anticaglia" signifiant bric-à-brac et décrivant le lieu de naissance qui explique la vocation de celui qui sera le Père Noël distribuant les cadeaux sortie de son « anticaglia ».

    Le père Noël, si l’on croit les historiens chargés de sa biographie, est la réapparition de Saint Nicolas aux Etats Unis qui en ont fait un produit de marketing en le déguisant en lutin nordique. Il faut le révéler aujourd’hui, Saint Nicolas aurait donc cédé au rêve américain et signé un contrat commercial sous un nom d’artiste.

    Force est de constater que San Niculau (traduisez Saint Nicolas) est un saint très populaire en Corse où l’on dénombre de nombreuses paroisses et sanctuaires dont il est le patron. On en compterait pas moins de 33… Trois est le chiffre des enfants qu’il a sauvés.

    Saint Nicolas a réalisé plusieurs miracles, comme celui d'avoir ressuscité trois enfants. Une chanson populaire raconte l'histoire de trois petits enfants partis glaner dans les champs... A la nuit tombée, perdus, ils frappent à la porte d'un boucher. A peine entrés, il les tue, les découpe et les met au saloir... Sept ans plus tard, saint Nicolas passant par là, leur redonne la vie... Saint Nicolas devient alors le protecteur des enfants. C'est le saint patron des jeunes hommes non mariés. Saint Nicolas est aux garçons ce que Saint Catherine est aux jeunes filles. C'est aussi le patron des navigateurs : il a contribué à sauver des équipages de la tempête. La Corse est une île de navigateurs. La plus grande place de Bastia est la place Saint Nicolas.

    De source sûre, Saint Nicolas voyageait sur un âne. Et si cet âne était Manfarinu ? … L’âne corse de Noël dont l’histoire est racontée dans un ouvrage d’Angèle Paoli aux Edtions Fior di Carta.

    Il s’agit d’un conte corse de l’Avent. L'Aven, cette période liturgique qui englobe les quatre dimanches qui précèdent Noël. Traditionnellement, les chrétiens allument une bougie le premier dimanche, puis une de plus chaque dimanche suivant, symboles de la lumière qui va renaître le soir de Noël. De cette période est née la tradition du calendrier de l'Avent : cela consiste, dans une grande planche en carton prédécoupée, à ouvrir des petites fenêtres, une par jour depuis le 1er décembre jusqu'à Noël (24 jours). Chaque fenêtre contient une phrase de l'Évangile (version chrétienne), ou une petite confiserie (version païenne). Extrait : " Bien des années plus tard, le soir de la veillée de Noël, au coin du fucone, la zia raconte à ses petits-fils l’histoire de Manfarinu et de sa descendance. Elle raconte à ses petits-fils l’histoire de ce pelage gris des ânes corses marqués une fois pour toutes, une nuit de Noël, par une croix noire et soyeuse tombée du ciel et des étoiles. Il était une fois, dans une île de Méditerranée, un âne gris. Un âne gris qui avait porté Saveria. Saveria et l’enfant gîtant dans son sein. L’âne de Santu et de Saveria. Manfarinu. L’âne de Noël. "

    De nombreux indices laissent donc penser que le visiteur de la première heure du 25 décembre pourrait être d’origine corse. Nous savons qu’en Italie, on cite le passage de la Befana en lieu et place du père Noël. L’hypothèse d’une procréation, malgré le grand âge de ce patriarche, n’est donc pas à exclure. La proximité de la Corse avec l’Italie et l’omniprésence de Saint Nicolas sur l’île sont des points qui soulèvent l’interrogation. Le père Noël aurait-il eu une liaison amoureuse? Tout est possible un soir de Noël. L’affaire mérite des vérifications scientifiques, une comparaison d’ADN notamment. Une analyse déjà réalisée sur le bois du traîneau a révélé qu’il s’agissait de châtaignier corse…

    Un appel est fait à tous les foyers ! Tous les cadeaux apportés par le Père Noël ne doivent pas être manipulés mais remis à la Police et à la gendarmerie pour procéder à des relevés biologiques. Il s’agit de déterminer le profil génétique du père Noël et son groupe sanguin. Tout laisse à penser qu’il ne serait pas surprenant d’y trouver le chromosome Corse et le groupe sanguin 2A ou 2B. La découverte serait alors historique car elle mettrait en évidence la supercherie de la maison Coca Cola qui en 1931 a caricaturé le père Noël dans la tenue que, depuis lors, des usurpateurs arborent devant les magasins. Lorsque l’on sait que le Coca-Cola a été créé à partir d’une boisson corse, le vin Mariani, le faisceau de présomptions se resserre. Les Ricains de Coca Cola auraient spolié la Corse en rebaptisant le vin Mariani "Coca-cola " et Saint Nicolas " Père Noël ". Ce n’est d’ailleurs pas une coïncidence si dans Coca Cola il y a le cola de Nicolas.

    Les mots disent les choses et leur rencontre n’est pas le fruit du hasard. On ne peut aussi ignorer que c’est le chanteur mythique corse Tino Rossi qui chante ad vitam aeternam l’incontournable chanson " La belle nuit de Noël ". Enfin, on prétend que le Père Noël résiderait à Rovaniemi (ou Rovanemi) en Finlande. Cette information est une déformation de Rovani sachant que le domaine de Rovani, est sur la commune de Coggia (près de Vico). Des investigations ont été menées sur place où l’omerta a été respectée par tous puisque nous n’avons obtenu aucune réponse aux questions que nous n’avons pas posées.

    On peut estimer plausible la naissance de Saint Nicolas en Corse.  Une enquête à rebondissements qui, faut-il encore le démontrer, fait de la Corse une île mystérieuse et méconnue. Cela explique que les mythes peuvent y devenir des réalités pour ceux qui n’aspirent qu’à les croire…

    Un sarà micca cosi cu Nicolas Sarkozy !  Plus sérieusement…

    Avant la guerre 1914 - 1918, les enfants corses allaient se coucher sans avoir rangé leurs chaussures en prévision de la visite nocturne du Père Noël. Ni leurs parents ni la maîtresse d’école ne leur parlait du Père Noël. Cette coutume est venue du Continent dans les années 1920, pour s’ancrer dans les années 1930 dans une Corse agro-pastorale avec ses croyances cosmiques. Vers 1930, le père Noël est apparu en Corse après les Etats-Unis, dans les pays anglo-saxons et le Continent.

    En Corse, le jour de Noël est lié à des croyances agro-pastorales plus anciennes. C’est le seul jour où l’on ne tient pas compte de la lune pour semer, planter, couper ou tailler. On peut évoquer quelques dictons  : "Prima di Natale ni freddu, nè fame " ( Avant Noël ni froid, ni faim), " Da Natale in dà, freddu ( ou fretu è fame) in quantità ( Au delà de Noël, froid (et faim) en quantité ), " Un c’è Natale senza gercale " ( Il n’y a pas de Noël sans grecale, qui est un vent froid sec et vif)… Et puis il y a une coutume qui malheureusement se perd : u piattu di u puverattu ( L’assiette du pauvre ). Le jour de Noël, on met une assiette de plus au cas où un pauvre hère frappe à la porte.

    Autrefois - et encore de nos jours dans quelques villages - dès le matin du 24 décembre, les enfants se mettaient à prépare le "Rocchiu". Jean-Claude Rogliano dans Mal'Conccilio décrit le Rocchiu : "  Selon la tradition, ce bûcher de la nuit de Noël doit être dressé avec du bois provenant uniquement des jardins ou de champs. Aussi, tous les enclos recevaient-ils la visite de bandes de gamins en quête de souches, de piquets, d'échalas ou de débris de clôtures. Ils les réunissaient en d'énormes fagots qu'ils charriaient à la traîne dans les ruelles, jusqu'à la place de l'église, avertissant les gens de leur passage en criant : "Au Rocchiu !". Et tout le villaage, en chœur, reprenait le même cri. "

    Avez-vous déjà entendu parler des signadore ou signadora ? Ces personnes pourchassent les esprits malfaisants et guérissent parfois les hommes et les bêtes en égrénant leur prière magique. "L’incantesimu" est une séance de purification de l'âme. Un rite qui doit être précédé, pour celui ou celle qui veut le pratiquer, d'une incantation apprise exclusivement la nuit de Noël. Si on transmet cette incantation en dehors de Noël, le pouvoir est perdu. Ce sont les grands-parents qui apprennent ces prières à leurs petits-enfants.

    Le repas de Noël : dans la tradition le repas de Noël, comme celui de Pâques, comprend du cabri ou de l'agneau, rôti ou en sauce (ou les deux), que l'on mange avec des lasagnes ou de la pulenta. Les lasagnes se retrouvent également au menu de l'Epiphanie et du Carnaval. Avec les œœufs de mulet, cuits au soleil, la Corse a son caviar, mais prisuttu et coppa forment également une ouverture idéale pour un repas de fête. Une brouillade d'œufs aux oursins à l'huile d'olive, puis du cabri au four ou a l'istrettu par la réduction d'une sauce au vin rouge sont un repas de Noël traditionnel.


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    Si vous voulez un peu mieux connaître les Noëls corses, il existe des ouvrages et notamment un ouvrage collectif de l’association A Mimoria, sous la direction de Lucette Poncin  :" Natali corsi, Noëls de Corse, traditions et saveurs " aux Editions Edisud.
    Rédigé à partir de témoignages sur le temps de Noël dans la première moitié du XXe siècle, et en faisant appel à des experts en musique, gastronomie, photographie, littérature corse.... cet ouvrage restitue les moments de ce cycle religieux qui revêt des tonalités différentes selon les micro-régions et selon la persistance d’usages anciens. Pour donner envie de réinventer la Fête Natale dans son essence, son raffinement. Grâce à de nombreux correspondants et à de nombreuses complicités, l’auteur a plongé dans la mémoire des Noëls au début du siècle jusqu’aux années 1960. Traditions et saveurs oubliées ou en voie de l’être, qui renvoient à des croyances millénaires, à une religion populaire, à une cuisine ingénieuse du terroir.


    Bon Natale et bon capu d’Annu !

    Signé: Pidone

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    anemone-clown_1249203357_gaz_effet_de_serre

    La conférence internationale sur les émissions de gaz à effet de serre vient de s’achever à Durban, en Afrique du Sud, sur un constant d’impuissance. Pendant plusieurs jours, les délégations de 193 pays ont essayé d’améliorer le protocole de Kyoto. Ce protocole a été signé le 11 décembre 1997. Il est entré en vigueur le 16 février 2005 et ratifié en 2010 par 168 pays, avec une exception de taille, celle des Usa.

    L’accord visait à réduire entre 2008 et 2012 de 5,2%, par rapport au niveau de 1990, les émissions de gaz à effet de serre. A un an du terme de la période considérée, la conférence a constaté que les objectifs ne seraient pas atteints. Bien au contraire. Le volume de gaz émis connaîtrait une augmentation significative. Selon certains experts, si la tendance actuelle se poursuivait, le point de non retour serait atteint en 2015. Il faudrait alors s’attendre à une aggravation de la sécheresse, à la multiplication des tempêtes, à la montée irrésistible des eaux, etc.

    Qui sont les pollueurs ?  Ceux-là mêmes qui ont refusé de ratifier le traité de Kyoto, comme les Usa – le plus gros pollueur de la planète -  ou qui se sont dédis comme la Chine, l’Inde, le Canada, le Brésil. Et ces pays ne sont pas décidés à ralentir leur émission de gaz. Mieux, ils continuent à polluer de plus belle. Quelques exemples. Les Usa et le canada se sont lancés dans l’exploitation à outrance des sables bitumeux pour en extraire du pétrole, u caru petroliu, ce cher pétrole. Les conséquences sont désastreuses pour l’environnement, comme le prouve le cas d’Alberta au Canada où l’environnement est littéralement massacré. Autre exemple, celui de la gigantesque marée noire au large des côtes de la Louisiane. La Chine n’est pas en reste afin d’assurer son développement au pas de charge. Quant au Brésil, il continue allègrement à déboiser massivement la forêt amazonienne, véritable poumon pour la planète. Tout ça pour favoriser les biocarburants.

    Cette course effrénée à la pollution n’a qu’un nom, la rentabilité immédiate. Le capitalisme n’a pas d’état d’âme. Il lui faut faire des profits à très court  terme. Au diable, la protection de l’environnement, la nécessité de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Tout cela n’est que foutaise. 2050 ou 2100, c’est très loin. Et puis après moi le déluge, pour reprendre la célèbre phrase attribuée à Louis XV.

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  • L’austérité gravée dans le marbre de la ploutocratie européenne…

    Quel était le but principal de la dernière réunion européenne  Sarkozy, Merkel et autres : stabiliser la zone euro pour sauver  la monnaie européenne..

    sarkocrate

    Pour cela le couple ploutocrate franco-allemand a préconisé de « renforcer l’architecture de l’Union Économique et Monétaire en allant au-delà des mesures indispensables qui sont nécessaires de toute urgence pour le règlement immédiat de la crise. Ces mesures doivent être prises sans plus tarder. Nous considérons que cela est indispensable pour la crédibilité et la confiance dans l’avenir de l’Union économique et monétaire ».

    Et dans le but de « construire une Union pour la stabilité et la croissance durable qui nous permette de préserver notre modèle européen, qui conjugue succès économique et responsabilité sociale, nous devons consolider de manière significative les fondements de l’UEM. A côté de la monnaie unique, un pilier économique solide est indispensable, s’appuyant sur une gouvernance renforcée pour assurer la discipline budgétaire ainsi qu’une croissance plus forte et une compétitivité accrue ».

    Il faut s’arrêter sur la formule « conjuguer succès économique et responsabilité sociale » et surtout sur l’expression « responsabilité sociale ». Il ne s’agit pas de la responsabilité des dirigeants envers les acquis sociaux mais d’un engagement à plus d’austérité, plus de rigueur. « Nous avons besoin de règles et d’engagements plus contraignants et plus ambitieux pour les États membres de la zone euro ». Voilà ce que l’hybride Merkozy est venu demander au 27 pays européens : de nouvelles règles plus contraignantes incluses dans un nouveau traité, une nouvelle législation européenne. Le but est d’inscrire la fameuse règle d’or dans le marbre. Chaque État membre de la zone euro devra adopter des règles relatives à un budget équilibré qui transposent les objectifs et exigences du Pacte de stabilité et de croissance dans la législation nationale, de préférence au niveau constitutionnel ou équivalent.

    De quoi s’agit-il ? La nouvelle union européenne veut renforcer sa gouvernance de façon significative. Ce sont les dirigeants européens  qui décideront en multipliant leurs sommets sous une présidence permanente pour fixer les stratégies économiques et budgétaires dans la zone euro. Un Euro groupe ministériel et une structure préparatoire renforcée préparera et mettra en œuvre les décisions prises par le Sommet et assurera le fonctionnement courant. La commission européenne, les parlements européens et ceux nationaux auront leur mot à dire mais les décisions viendront d’une nouvelle instance supranationale qui exercera son contrôle sur les budgets nationaux astreints au déficit autorisé jusqu’à 3% du PIB..

    La Grande-Bretagne ne signera pas le traité qui sera rédigé avant mars 2012. Par contre neuf autres Etats membres de l'UE, qui comme la perfide Albion, n’utilisent pas l’Euro, ont décidé de s'associer à ce nouveau pacte, pour certains après avoir consulté leur parlement. Ce nouveau "pacte", qui repose notamment sur un contrôle plus strict des budgets nationaux et sur une réforme limitée du futur Mécanisme européen de stabilité (MES),  serait désormais épaulé par la BCE mais pas jusqu’à la création d’euro bons et à une mutualisation des dettes. Sur ce point, Merkel a eu le dernier mot.

    Selon les conclusions du sommet, les institutions actuelles de l'UE pourront être utilisées dans ce nouveau traité, qui  ne devra pas obligatoirement faire l'objet d'un référendum dans les pays qui le signeront et sera intégré le plus rapidement possible au cadre communautaire.

    Tout cela est fait pour rassurer les marchés financiers qui, n’en doutons pas, continuerons, par les agences de notation, à mettre la pression sur les pays européens. L’Europe de l’argent pour les uns et de l’austérité pour les autres s’installe durablement et au pas de charge, une Europe ploutocrate dirigée par  des technocrates et des autocrates

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  • sarko_livretva

     

     

    A  Avignon, défendant son Hadopi 3 à venir, destinée à lutter contre le streaming, il avait assimilé la culture à « un bien de première nécessité», lorsqu'il vient d'augmenter la TVA sur le livre et les autres produits culturels qui bénéficiaient de la TVA réduite. Lors de l'inauguration du Googleplex, mardi dernier, il enfonce le clou dans la culture: «Je considère que dans les produits de première nécessité, il y a l'eau, la nourriture, mais aussi la culture.»La phrase a dû lui plaire, comme lui serait resté en tête un vers, justement, de Victor Hugo, mais il n'a toujours pas fait le rapprochement entre le plan de rigueur Fillon II et les divers avertissements envoyés par les professionnels du livre. Le dernier plan Fillon taxe les livres  à 7 % contre 5,5 % maintenus pour le sucre, les céréales, les biscottes, la « poudre petit déjeuner», le café, ou encore le thé, le lait de conserve et en poudre, les confitures, le miel, les biscuits sucrés, les aliments au soja, les fruits au sirop... (Challenges) Le Salon du livre de Paris n’a jamais vu Sarkozy et si la culture est comme la confiture, il n’a pas de quoi l’étaler sur une seule biscotte.

    On se souvient de cette civilisation de loisirs promise par la croissance et les avancées sociales… la culture pour tous ! Qu’en reste-t-il aujourd’hui ? Des plans d’austérité qui s’attaquent au pouvoir d’achat des plus démunis dont le nombre augmente et devrait encore augmenter. Quel conséquence va avoir l’augmentation de la TVA  sur les livres, les places de cinéma, les disques, les transports… ? Sur les riches, aucune ! Sur les plus pauvres, c’est la condamnation à regarder benoitement la télévision et à ne plus bouger de leur quartier.

    Par ailleurs, les impôts ne tiendront plus compte de l’inflation. De ce fait toute hausse de salaire sera rongée par l’imposition et, si aucune hausse n’intervient, c’est l’inflation qui rongera les salaires. Autant dire que le pouvoir d’achat des plus pauvres n’ira qu’en diminuant. Tout est fait pour que l’accès à la culture et aux loisirs, qui passent par l’argent, se réduisent. Seuls les riches pourront se payer ce qui deviendra le superflu pour les autres. Et puis, à court terme, sa politique met en difficulté les écrivains et les créateurs hors des grands circuits de distribution contrôlés par quelques nababs.

    Il restera la télévision numérique. Là on revient aux jeux du cirque. Les téléspectateurs joue avec leur télécommande sur des chaînes qui diffusent des la téléréalité, des feuilletons américains, du sport et des informations politiquement correctes.

    Pour le peuple, plus de culture. Du pain noir et des jeux !   La Française des jeux est là pour lui laisser de l’espoir d’accéder au pinacle des riches. Et puis, si vous n’avez aucun talent, aucun parent dans le showbiz, on vous laisse encore espérer, en allant faire la queue des candidats à la téléréalité, devenir une star. Quelle réalité affligeante ! Quelle mascarade !

    Installé à l’Elysée,  notre Président a décidé de se cultiver après 50 ans. Il faut dire que le Nouvel Obs avait fait un classement des hommes d’Etat les plus littéraires et il était mal classé juste derrière Kadhafi. Carla, sa dame de compagnie, est sa conseillère culturelle. Avec sa syntaxe audacieuse et son champ lexical de 500 mots, il n’ira pas jusqu’à lire La princesse de Clèves, trop difficile pour lui.  Sa préceptrice chérie doit lui choisir de titres, des auteurs à citer. Il paraît qu’il se promène parfois avec un livre à la main. On ignore toutefois si quelqu’un l’a vu lire autre chose que les discours écrits par ses collaborateurs, ces derniers n’hésitant pas à plagier des auteurs comme Proust. (article - cliquer ICI) . Des discours pavés de bonnes intentions comme l’enfer l'est. 

    Le livre encore plus cher dans le panier de la ménagère. La hausse de la TVA de 5,5 % à 7 % sur le livre a cueilli à froid éditeurs, auteurs et libraires. Et tous sont aussitôt montés au créneau, à coups de communiqués : le Syndicat national de l'édition (SNE), le Syndicat de la librairie française (SLF), le Syndicat des distributeurs de loisirs culturels (SDLC) ou encore la Société des gens de lettres (SGDL).  Un délai de deux serait accordé aux professionnels du livre pour se mettre en conformité.

    Le Syndicat de la Librairie Française a commenté le terme « première nécessité » et la hausse de la TVA qui met en danger ce secteur de la distribution :


    Cette déclaration revêt une importance toute particulière dans le cadre du débat actuel au Parlement sur la hausse du taux réduit de TVA qu'il est prévu, à l'heure actuelle, d'appliquer au livre, mais pas aux produits de première nécessité.

    Les libraires, comme tous ceux qui sont attachés aux valeurs du livre, défendent l'idée qu'il relève bien, dans notre société, d'une nécessité de premier ordre pour aider chacun à donner du sens à son destin individuel comme à sa place au sein de la collectivité.

    Dès l'annonce de la hausse de la TVA sur le livre, le SLF a dénoncé une remise en cause de ce statut particulier du livre. Il a par ailleurs souligné que, dans un marché tendu, cette hausse ne pouvait avoir que des conséquences néfastes à la fois sur la lecture et sur la situation économique des librairies.

    Le Syndicat de la librairie française invite les parlementaires à s'unir autour de cette cause qui, jusqu'à présent, a toujours été défendue tous bords politiques confondus, en renonçant à l'augmentation de la TVA sur le livre.

    La culture est en danger, la liberté de création menacée et la diffusion des œuvres bientôt totalement contrôlée.  Par ses lois Hadopi, Sarkozy veut en outre criminaliser la jeunesse, sans améliorer la rémunération des créateurs ni l'éducation artistique et littéraire. La culture et l’éducation nationale sont les deux bêtes noires des cancres. Sarkozy n’a pas de politique culturelle et son ministre de l’éducation nationale, aussi cultivé que lui, est un directeur des ressources humaines dont la seule vraie mission est de dégraisser le Mammouth.  

    Sarkozy aime citer Victor Hugo dans des formules à l’emporte pièce qu’il ne maîtrise pas toujours. Le grand écrivain  aurait-il prévu l’arrivée au pouvoir  en 2007  du petit président monté sur talonnettes ?…

    Que peut-il ? Tout. Qu'a-t-il fait ? Rien.

    Avec cette pleine puissance, en huit mois un homme de génie eût changé la face de la France, de l'Europe peut-être.

    Seulement voilà, il a pris la France et n'en sait rien faire. Dieu sait pourtant que le Président se démène : il fait rage, il touche à tout, il court après les projets ; ne pouvant créer, il décrète ; il cherche à donner le change sur sa nullité ; c'est le mouvement perpétuel ; mais, hélas ! cette roue tourne à vide.

    L'homme qui, après sa prise du pouvoir a épousé une princesse étrangère est un carriériste avantageux.

    Il aime la gloriole, les paillettes, les grands mots, ce qui sonne, ce qui brille, toutes les verroteries du pouvoir.

    Il a pour lui l'argent, l'agio, la banque, la Bourse, le coffre-fort. Il a des caprices, il faut qu'il les satisfasse.

    Quand on mesure l'homme et qu'on le trouve si petit et qu'ensuite on mesure le succès et qu'on le trouve énorme, il est impossible que l'esprit n'éprouve pas quelque surprise.

    On y ajoutera le cynisme car, la France, il la foule aux pieds, lui rit au nez, la brave, la nie, l'insulte et la bafoue ! Triste spectacle que celui du galop, à travers l'absurde, d'un homme médiocre échappé ".

    Victor HUGO n’était pas visionnaire mais parlait de l’empereur dans son opus  "Napoléon, le petit" réédité chez Actes Sud

    Si vous avez eu la patience d’écouter Sarkozy,  un humoriste a relevé la pureté de son langage révélatrice de lacunes culturelles qui seront difficiles à combler…   


    Cet idiome de Sarkozy par franceinter

    Signé: Pidone

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  • sarkovaudou

     

    Des millions de décorations ornent les boutonnières des Français. Mais au hit parade des médailles, il y a les plus demandées : légion d’honneur, ordre du mérite, Arts et des lettres.  Nous serions curieux de connaître le nombre des « grands enrubannés » qui ne doivent cette distinction qu’à une relation politique. Sarkozy, Grand maître de la Légion d’honneur, aime accrocher des insignes aux boutonnières de ses amis et de ses adjuvants en politique. Lors de la promotion du 14 juillet 2008, le Président a décoré les artisans de son bonheur conjugal: Jacques Séguéla, entremetteur de son mariage et Nicole Choubrac, magistrate de son divorce avec Cécilia. Il a distribué à tour de bras les plus hautes distinctions nationales à tous ses «potes» du show-biz, non, des médias, du Droit, et même les PDG et les banquiers…

    « Chaque médaille raconte sa propre histoire, mais aussi celle de l’être humain qui l’a détenue ou qui la détient. L’art de la médaille est cet art, posé dans l’objet, que, progressivement, le médailliste va percevoir avec son âme. Il s’agit, d’abord, pour lui, de regarder la médaille, afin d’y voir la maîtrise de l’espace, la profondeur de la gravure, la qualité du dessin, le tracé des lignes. Puis, le médailliste en opère une lecture du doigt et une lecture du cœur, pour, en premier, discerner les différentes facettes de la médaille, car chacune donne une vision supplémentaire d’un espace de pure intensité mentale. En s’attardant un peu sur elles, le médailliste trouve qu’elles captent l’attention, en faisant vivre tout un lot de sensations lumineuses, et qu’elles communiquent à la fois espace et traces dans l’espace, en dévoilant tout un champ d’associations, toute une superposition de sens. Il est alors à même d’en ressentir toutes les vertus. En effet, la médaille est une perception accélérée de l’instant, qu’il faut lire et relire, pour l’aimer. La médaille appartient à la totalité sensible, entre intuition et attention et elle devient naturellement miroir de soi-même. Le médailliste est maintenant prêt à comprendre l’art de la gravure. » Tel est le lyrisme d’un marchand de médailles. Il faut le reconnaître : la médaille est un objet d’art inspiré.  Et il ajoute : « Son lyrisme ramassé, sa célébration d’un charivari du vivant, sa complicité avec le temps permettent de fraterniser avec l’effleurement de l’affleurement artistique, mais aussi de s’en retrouver les dépositaires et les ambassadeurs, et, enfin, d’en apprécier, avec hédonisme, (recherche du plaisir et de la satisfaction de vivre), toutes les énergies. La médaille est de la sensibilité communicative, dont on ne peut se priver à une époque parfois ressentie comme trop technologique. La médaille grave dans les esprits… Et le médailliste devient son graveur spirituel, en faisant passer nombre de ses messages… La médaille est également espace pour rêver. L’être humain, qui a constamment besoin de trouver du sens et qui a besoin de relier les gens, les événements et les choses entre eux, va être touché par les liens durables, qui s’inscrivent dans une médaille, où la mémoire des dates importantes d’une vie reste éveillée. Dans le métal, l’être humain peut soudain voir son immortalité. La médaille lui donne une vision supplémentaire, tout en proposant une observation de la savante simplicité de la mise en scène, effectuée par le graveur, que ce soit dans le lieu le plus commun ou dans le lieu le plus exceptionnel. D’hospitalière, la médaille devient expression de reconnaissance et une sensation de reconnaissance. La médaille met en image du silence, pour lui en faire dire plus… »

    Je m’arrête là mais l’auteur de ces extraits n’en finit plus de conceptualiser la médaille… Certes,  il y a le silence des morts décorés.  « Il s'est entraîné toute sa vie pour réaliser son rêve: une médaille, le monté des couleurs et La Marseillaise. Il a réussi: casque bleu tué à Sarajevo. »  chantait Patrick Sébastien et en écho Charles de Leusse « Les champions de la liberté - Ont la médaille pour tout collier. »   En marge des guerres, par temps de paix,  « Des petites médailles d'écume blanche se détachent d'un bouillon et s'en vont à la dérive, au fil de l'eau…»  écrivait  Jules Renard. Une métaphore bien à propos.  Darcos, un temps ministre inculte de la culture voulait donner des médailles aux élèves méritants. Il fallait conditionner les jeunes à travailler pour une médaille et non pour un salaire décent. Une idée olympique  non reprise par son successeur. Si on a pas de médaille à distribuer, on peut lancer des slogans comme « Travailler plus pour gagner plus » car cela n’engage que celui qui l’entend.  Il y a toujours un revers à la médaille. Les mauvais élèves pourraient être un jour affublés des oreilles de l’âne pour avoir  préféré la musique de Delphes au pipeau ministériel. 

    Nos politiques, lorsqu’ils arrivent au pouvoir qu’il soit national ou local, reçoivent et délivrent des médailles prestigieuses. C’est fou le nombre et la qualité des gens qui sont décorés... Depuis son arrivée aux affaires, Sarkozy semble éprouver un malin plaisir à piquer les médailles sur les poitrines offertes même si, en ce qui le concerne, il n’a pas apprécié d’être caricaturé en poupée Vaudou.

    Prenons la légion d’honneur. Elle sert à récompenser des amis politiques et scellent parfois des services rendus lors de campagnes électorales, comme de larges contributions financières ( une affaire traîne dans les tiroirs de la Justice à Bordeaux). Une autre médaille est très prisée, c’est celle des arts et des lettres. Des gens qui n’ont jamais rien créé ni rien écrit la reçoivent. De plus en plus de Peoples et d'affairistes ont été récipiendaires de l'une ou de l'autre grâce à leurs amitiés politiques... Si on distribue chez nous tant de colifichets, c’est que d’aucuns en sont fiers et croient encore au  prestige de la boutonnière. Avec le costume Smalto et la Rolex,  la rosette rouge de la légion d’honneur  et celle bleue de chevalier du de l’ordre du mérite  sont du plus bel effet dans la Jet set politico-people.

    Si vos enfants ont échappé aux  médailles de Darcos, vous pouvez leur offrir celles en chocolat dont ils seront friands en période de fêtes. Toutefois dites leur bien qu’une médaille ne nourrit pas son homme, qu’elle a son revers politique et qu’on ne meurt pas pour elle, même si elle est religieuse. Cette année, j’ai commandé au père Noël une poupée Vaudou pour l’épingler avec la médaille du cynisme. 

    Signé: Pidone 

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