• Les associations Garde et U Levante avaient déposé des recours auprès du tribunal administratif de Bastia. Elles étaient soutenues dans cette démarche par le Collectif de la loi sur le littoral en Corse.

    Le tribunal s’est réuni le 4 novembre 2012 et s’est prononcé pour l’annulation de trois documents d’urbanisme.  Le jugement faisant jurisprudence. C’est une bonne nouvelle pour tous ceux qui s’opposent à la spéculation foncière et immobilière dans notre île.

    Quand est-il de ces documents d’urbanisme ?

    Le  premier porte sur la modification partielle du plan d’occupation des sols à Borgo. Il était question de construire un ensemble de résidences en deçà des 100 mètres sur le cordon lagunaire de la Marana. Un massacre écologique est ainsi évité.

    Le deuxième dossier concerne la carte communale de Coti-Chiavari, approuvée par un arrêté municipal, en date du 3 avril 2010. Il prévoyait la création de nouveaux zonages en continuité de l’existant, au mépris des zones dites remarquables. A noter que ce dossier, comme le précédent, avait l’accord du préfet, c’est-à-dire de celui-là même qui est chargé de faire respecter la loi sur le littoral. Un comble.

    Ajoutons que la commune de Coti-Chiavari et son maire sont animés d’une véritable frénésie en matière de constructions de résidences secondaires, sans compter  de grands projets immobiliers, haut de gamme, qui sembleraient resurgir de certains cartons. Il est vrai que l’intérêt de quelques particuliers passerait avant la protection de sites exceptionnels.

    Dernier dossier, celui du plan d’occupation des sols à Ocana. Le tribunal a prononcé une annulation partielle de celui-ci au motif d’infraction à la loi Montagne.

    Toutefois la lutte contre la spéculation foncière et immobilière et le bétonnage de nos côtes est loin d’être terminée.

    Le combat continue.

    Nous aurons l’occasion de revenir sur un problème fondamental pour le devenir de la Corse.

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  • henriiv[1]

     

    Georges Papandreou, premier ministre grec, contre toute attente, avait pris une décision courageuse, à savoir organiser un référendum pour que le peuple grec  puisse se prononcer directement sur les mesures draconiennes imposées par l’Europe des 17. Mais hélas il venait de commettre un crime de lèse majesté. On assista alors à un déferlement d’injures, d’injonctions et autres menaces.  La chasse à l’homme était ouverte, à la tête de laquelle nos dirigeants allaient se distinguer.

    Notre homme fut sommé de venir, non pas à Canossa, mais à Cannes, lors du G20, pour s’expliquer devant Angela, flanquée de son factotum.

    Papandreou fut contraint de renoncer à son référendum, de demander pardon, reconnaître ses fautes, ses erreurs,  de façon humiliante, comme le fit jadis Henri IV, empereur germanique, face au pape Grégoire VII, dans le château de Canossa,  en présence de la maîtresse des lieux, une certaine Mathilda. Etrange similitude des faits.

    Les dirigeants de l’Europe des 17 pouvaient être satisfaits, et les marchés financiers aussi. La preuve, dès le lendemain les places boursières reprenaient des couleurs. Tout rentrait dans l’ordre ultra libéral.

    La démocratie était sauve.

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  • Certaines déclarations de Nicolas Sarkozy, au terme du G20 à Cannes, méritent d’être relevées.

    Ainsi, par exemple, notre président, avec une sincérité remarquable, voire une innocence mal contenue, s’est livré à une charge redoutable contre les paradis fiscaux. Ceux-ci doivent être éliminés une fois pour toute dans l’intérêt des peuples. On ne peut qu’applaudir.

    Mais que penser de cette nouvelle diatribe contre ces paradis ?

    Rien ou plutôt disons que cela ressemble à de la pantalonnade d’autant plus que ses chers amis du Fouquet’s et ses  principaux soutiens sont ceux-là même qui alimentent sans vergogne ces  paradis.

    Mais au-delà de ces remarques de «jaloux », on a envie de dire à Nicolas Sarkozy : Chiche, prenons dès aujourd’hui les mesures nécessaires et suffisantes pour éradiquer une fois pour toutes les fameuses planques dans les Caraïbes, au Lichenstein, à Monaco ou ailleurs.

    On peut toujours rêver, surtout à quelques semaines de l’arrivée du père Noël.

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  • Nicolas Sarkozy comptait beaucoup sur la réunion du G20, à Cannes, pour se refaire une santé, à six mois des élections présidentielles. A-t-il réussi son coup ?

    Franchement non.

    Le « Roi » de l’Europe, sinon du monde, est surtout apparu comme un simple animateur. Sa soumission à Angela Merkel sautait aux yeux de tout le monde. De mauvaises langues l’ont même qualifié de "caniche" de la chancelière allemande.

    Dernière question. Que penser de l’attitude de Barak Obama devant les gesticulations de son homologue français? On avait surtout l’impression que le président américain regardait tout cela avec une parfaite indifférence.

    Quant au bilan du G20, sans risque de se tromper, on peut dire qu’il est égal à celui des précédents, c’est-à-dire bien loin des préoccupations des peuples de ce bas monde.

    Au suivant.

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  •  

    %

    «  La pauvreté et  l'incertitude des fortunes dans les États despotiques y naturalisent l'usure. » ( Montesquieu). La BCE ne prête qu’aux banques qui ne prêtent qu’aux riches…

    En France, une réforme de la Banque de France, votée en 1973 sous l’impulsion de Valéry Giscard d’Estaing, ministre des finances de Georges Pompidou, interdit au Trésor public d’emprunter directement à la Banque de France à des taux d’intérêt nuls ou très faibles. La Banque de France ne peut donc plus financer par de la création monétaire les déficits publics. Le gouvernement français est dès lors obligé de faire appel aux marchés financiers, c’est-à-dire à des banques privées, et ce, aux taux d’intérêt de marché. Il s’agit d’un acte fondateur, et destructeur, car il inaugure la mainmise des marchés financiers sur les États. Cette disposition allait être intégralement reprise lors de la création de la Banque centrale européenne (BCE), puis dans tous les traités européens notamment celui de Maastricht.  

    On a donc abouti à une situation paradoxale. Les États ne peuvent pas être financés par la BCE ; mais celle-ci peut par contre refinancer les banques privées à de très faibles taux. Ces dernières prêtent ensuite aux États à des taux nettement supérieurs, voire carrément usuraires.

    L’Union européenne se place volontairement sous l’emprise des marchés financiers !à ce jour LE TAUX De prêt (dit taux directeur) DE LA BCE est à 1.25% pour les banques du privé. Voir le monde au lien suivant :

    http://www.lemonde.fr/economie/article/2011/11/03/la-bce-cree-la-surprise-et-abaisse-son-principal-taux-directeur-a-1-25_1598485_3234.html

    La France emprunte à 3% environ (plus pour longtemps, quand nous aurons perdu le fameux AAA ce sera bien plus !) 

    L’Italie emprunte à 6% La Grèce à 16%... dans son intervention télévisée, Sarkozy a même avancé le taux de 25% pour la Grèce …  mais qui donc empoche la différence avec les 1.25%  octroyés par la BCE? les spéculateurs du privé !!!!!!  La moitié de notre dette publique vient de cette spéculation insensée qui dure depuis presque quarante ans!

    Un article développe le sujet…

     

    Tribune | Libération | 3.11.2011
     

    COMMENT SORTIR LES ETATS DE L’EMPRISE DES MARCHÉS FINANCIERS
    "Sortir les États de la servitude volontaire"

    Par Thomas COUTROT, Coprésident d’Attac, et Pierre KHALFA, Coprésident de la Fondation Copernic

    Le mois d’octobre a vu la crise de la zone euro s’aggraver considérablement et les agences de notations s’en donner à cœur joie : dégradation de la note de l’Espagne et de l’Italie, menace sur la Belgique, « mise sous surveillance » de la France qui est ainsi menacée de perdre son triple A. Tout a déjà été dit sur le rôle des agences de notation. Aveugles lors des crises financières qu’elles ont été incapables d’anticiper, donnant la note maximale à la banque Lehman Brothers à la veille de son effondrement, certifiant l’innocuité des produits financiers hautement toxiques, baignant en permanence dans le conflit d’intérêt, leurs déclarations devraient susciter l’hilarité générale. Pourtant, gouvernements et institutions européennes, tout en les dénonçant et en promettant de les mater, persistent à se prosterner devant elles.

    C’est que les agences de notations, aussi discréditées soient-elles, jouent un rôle indispensable au fonctionnement des marchés financiers. Le problème n’est pas de savoir si elles ont raison ou tort ou si leurs jugements sont basés sur une analyse objective de la situation. Il vient du comportement même des acteurs de la finance qui ont besoin d’une autorité extérieure pour orienter leurs décisions grégaires. Les agences de notation ne jouent pas le rôle de thermomètre, mais d’un virus qui fait monter la fièvre de la cupidité, laquelle pousse à la formation de bulles dans les moments d’euphorie boursière, et qui déchaîne une panique incontrôlée dans les moments de doute. Le problème, ce ne sont pas les agences de notation, mais les marchés financiers. Il est donc criminel d’avoir mis les dettes publiques dans leurs mains.

    Car, il faut y insister, ce sont les gouvernements qui ont fait ce choix, ce sont eux qui ont permis aux marchés de développer leur capacité de nuisance. En France, une réforme de la Banque de France, votée en 1973 sous l’impulsion de Valéry Giscard d’Estaing, ministre des finances de Georges Pompidou, interdit au Trésor public d’emprunter directement à la Banque de France à des taux d’intérêt nuls ou très faibles. La Banque de France ne peut donc plus financer par de la création monétaire les déficits publics. Le gouvernement français est dès lors obligé de faire appel aux marchés financiers, c’est-à-dire à des banques privées, et ce, aux taux d’intérêt de marché. Il s’agit d’un acte fondateur, et destructeur, car il inaugure la mainmise des marchés financiers sur les États. Cette disposition allait être intégralement reprise lors de la création de la Banque centrale européenne (BCE), puis dans tous les traités européens. On a donc abouti à une situation hallucinante. Les États ne peuvent pas être financés par la BCE ; mais celle-ci peut par contre refinancer les banques privées à de très faibles taux. Ces dernières prêtent ensuite aux États à des taux nettement supérieurs, voire carrément usuraires. L’Union européenne se place volontairement sous l’emprise des marchés financiers.

    Cette emprise allait être d’autant plus grande qu’une contre-révolution fiscale s’est déployée depuis plus d’un quart de siècle. Son fil directeur a été de baisser par de multiples moyens les impôts payés par les ménages les plus riches et par les entreprises, en particulier les plus grandes. L’impôt sur le revenu est devenu de moins en moins progressif avec la diminution du nombre de tranches et les baisses successives du taux marginal supérieur. L’impôt sur les sociétés, véritable peau de chagrin, pèse trois fois plus lourd sur les PME que sur le CAC 40. Résultat imparable, l’État s’est appauvri : ses recettes représentaient 15,1 % du PIB en 2009 contre 22,5 % en 1982. On trouve là une des raisons de l’accroissement régulier de la dette publique avant même la crise financière. Car contrairement à une antienne dont on nous rebat les oreilles, ce n’est pas l’explosion des dépenses publiques qui a creusé les déficits. Avant la crise, elles avaient même tendance à baisser : 55 % du PIB en 1993, 52 % en 2007. La crise, dont il faut rappeler qu’elle trouve son origine dans les délires de la finance, a évidemment gonflé la dette. Baisse des recettes fiscales dues à la récession, plan de relance pour éviter la dépression, et enfin sauvetage des banques, se sont combinés pour arriver à ce résultat.

    Alors que faire maintenant pour empêcher les prophéties auto
    -réalisatrices des marchés de se réaliser ? Tout d’abord, il faut acter que les plans d’austérité, au-delà même de leur caractère socialement inacceptable, sont inutiles. Et c’est tout le paradoxe de la situation. Les marchés veulent que les déficits publics soient réduits pour être sûrs que les États puissent payer la charge de la dette, mais ils s’inquiètent du fait que les mesures prises vitrifient l’activité économique. Face à ces injonctions contradictoires, il ne sert à rien de vouloir rassurer les marchés, puisque plus on les rassure, plus ils s’inquiètent. La seule solution est de sortir les États de leur emprise.

    Il faut pour cela tout d’abord européaniser et monétiser les dettes publiques. La BCE et les banques centrales nationales doivent pouvoir, sous contrôle démocratique, financer les États et les politiques publiques européennes. Concernant le stock de la dette existant, un audit citoyen doit pouvoir déterminer la part de la dette qui est illégitime, et donc doit être annulée, et celle qu’il faudra rembourser, la BCE pouvant dans ce cas la racheter. Les banques doivent être mises sous contrôle social afin qu’elles se tournent vers les financements de l’activité productive et la transformation écologique de la société. Enfin, il faut enfin une réforme fiscale d’ampleur qui redonne des marges de manœuvres à l’action publique. Ces orientations supposent de rompre avec tout ce qui a fait l’orthodoxie néolibérale de ces dernières décennies. Les mouvements sociaux qui commencent à secouer l’Europe devront l’imposer.

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  • L'association Anticor, fondée en 2002 par le juge Eric Halphen, et Séverine Tessier, cherche a pour credo de limiter la corruption en politique, notamment en se constituant partie civile dans des affaires telles que les emplois fictifs de la mairie de Paris ou l'affaire Karachi. Sa direction a décidé d'ouvrir une antenne en Corse. Ce ne serait pas parce qu'il y aurait plus de corruption en Corse qu'ailleurs mais Séverine Tessier, co-fondatrice, pense que, sans tomber dans l'anti-corsisme, la dénonciation de la corruption pourrait, comme ailleurs, y "éclaircir le milieu politique"...

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  • Selon les syndicats de Pôle Emploi en Corse, le chômage a progressé de 8 % à la fin septembre dans l'île avec 15 169 demandeurs d'emploi. Une hausse deux fois supérieure à celle du continent.

    Pour plus, un site offree des graphiques interactifs à l'adresse ci-dessous:

    http://www.corse-economie.eu/Taux-de-chomage-Corse_a475.html ( Cliquer )

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