• Un couple exemplaire!

    lagarde_giocanti

    On apprend par la presse que Christine Lagarde ne paie pas d’impôt, elle qui appelait les Grecs à participer à l’entraide en payant leurs impôts. Décidément, à Marseille où réside celui qui s’occupe de son PIB, notre Dame de la Garde doit regarder tout cela d’un mauvais œil et l’ancienne Ministre sarkoziste devenue directrice du FMI par la disgrâce de DSK, commence à devoir s’explique sur le dossier Tapie. La police judiciaire a fait des perquisitions chez la directrice du FMI. Le FMI continue à lui faire confiance comme il l’avait fait pour DSK. Fera-t-elle des aveux comme Jérôme Cahuzac?

    Comme Mme Lagarde revient dans l’actualité, arrêtons-nous un peu sur son compagnon. N’a-t-elle pas souscrit à la poepolisation politique avec un premier article dans Gala en 2008 puis un autre dans Match en 2010. Donc, parlons un peu de Xavier Giocanti, l’as de la défiscalisation. Il fait tout pour ne pas payer d’impôts et elle n’en paie pas.

    résiliance_logoEn 2010-2011, - piloté notamment par Xavier Giocanti, le compagnon de l'ancienne ministre UMP et actuelle directrice du FMI Christine Lagarde - un groupe modeste « Résiliance » mais bien implanté désormais à Marseille lorgne un site en friche du grand littoral. La vente se fait, très discrètement. Pour quel montant ? Motus. "Mais il y a cinq ans, se souvient-on en mairie de secteur, le prix de 5 à 6 M était évoqué." Un bon prix en tout cas, eut égard à "la surface et la situation exceptionnelle" des plateformes pour "pouvoir développer autre chose que du seul logement, une chose ambitieuse, que l'on a rarement vu à Marseille", selon le directeur général de Résiliance, et président de la SAS Terrasses du littoral, Gurvan Le Mée. Qui est Monsieur Gurvan Le Mée, présenté comme diplômé en gestion et en expertise comptable ? Nous l’ignorons si ce n’est qu’il est le dirigeant de « Les bureaux du littoral » et adhérent de l’association des Entrepreneurs en Zone Franche  présidée par Xavier Giocanti avec qui il a cosigné un ouvrage: Les commerces marseillais de tradition.

    Avec le cabinet londonien Design international, et l'appui, à Marseille, de l'architecte Catherine Grand-Loiseau, qui avait travaillé dans les années 90 sur le site de Grand littoral, Résiliance mûrit son projet. Le sol du site est instable avec des risques de glissement de terrain. Les experts géotechniciens mandatés par le groupe sont "unanimes" : oui, on peut construire ici. Le projet serait "en tout cas l'inverse d'un village des marques, tout entier dédié à la consommation, et qui tue le commerce alentour", assure Gurvan Le Mée.  Fin 2012, le groupe entend déposer le permis de son projet "Terrasses du littoral", soit 10ha de services, commerces, logements et équipements de loisirs.

    Une enquête publique a permis de modifier le Plan d'aménagement de zone (Paz) de la Zac ; le commissaire enquêteur a rendu mi-avril un rapport favorable. En mairie, où l'on précise qu'aucun permis de construire n'a encore été déposé, on salue "toute création d'activité et de logements redonnant une dynamique en matière d'emploi". Maire de secteur PS, Samia Ghali voit aussi d'un bon œil l'arrivée des Terrasses du littoral. Mais prudente, elle récuse toutefois un "zonage UBT2" induisant pour elle une urbanisation "beaucoup trop dense et élevée".

    Depuis lors une cité de la cosmétique a déjà vu le jour. Elle a été inaugurée par Jean Estrosi, ministre de l’industrie et le maire de Marseille.

    Il faut savoir que Xavier Giocanti, président de l'association Entrepreneurs en zone franche de Marseille (EZF), était en charge des zones franches avec la mairie UMP de Marseille. Inventé en 1996 dans le cadre du "Pacte de relance de la Ville", le dispositif Zone Franche Urbaine(ZFU) compte aujourd’hui 100 ZFU dont 2 à Marseille : la ZFU "Nord Littoral" créée en 1997 et la ZFU "14e et 15e Sud" créée en 2004. A terme, elle devrait constituer un ensemble immobilier de 6 000 m2 presque entièrement dédiés à la cosmétique. Une tranche de 4 500 m2 de bureaux neufs a déjà été livrée par le groupe "Résiliance" dirigé par Xavier Giocanti et Gurvan Lemee et accueille le siège de COSMED, réseau national des PME/PMI de la cosmétique qui regroupe près de 500 membres.  Les ZFU offrent un réel avantage aux entreprises qui bénéficient d'exonérations fiscales et sociales pendant 8 à 14 ans Sous prétexte de relancer l’économie dans des quartiers socialement explosés et de créer des emplois pour les pauvres, on offre à des riches – pardon, à de dynamiques entrepreneurs –le moyen de faire de belles affaires en pratiquant la défiscalisation en toute légalité.  Le groupe Résiliance créé en 2005 par Xavier Giocanti et Gurvan Lemée, est cette holding qui anime une dizaine de sociétés dans le secteur de l’investissement et de la promotion immobilière. Ses opérations portent sur de l’immobilier tertiaire, commercial et du logement dans les secteurs en fort développement de Marseille où se trouvent les deux zones franches urbaines.

    Une association marseillaise dirigée de 2003 à 2005 par le même Xavier Giocanti  a été condamnée par une ordonnance de la Cour européenne de justice à rembourser un million d'euros de subventions européennes suite à des "irrégularités". Révélée par le Canard enchaîné, l'ordonnance de la cour date du 12 mai 2010. Selon l'hebdomadaire satirique, elle évoque la période, de 2003 à 2005, où Xavier Giocanti dirigeait le centre de promotion de l'emploi par la micro-entreprise(CPEM), une association marseillaise mise en place par Jean-Claude Gaudin, sénateur et maire UMP de la ville, en novembre 1994. Cette structure destinée à aider au financement de projets d'entreprise, bénéficie d'une aide d'un million d'euros venant du Fonds social européen (FSE).Xavier Giocanti s’est déclaré non concerné. Une enquête a été ouverte au Parquet de Marseille. Nous ignorons la suite judiciaire donnée. Pour plus cliquer ICI

    Depuis lors le CPEM a fait peau neuve et il est devenu « Initiative métropole Marseille »  qui fait partie du réseau associatif national « Initiative France ». Anciennement « France initiative », cette entité modifiée le 1er octobre 2012 constitue la fédération du premier réseau associatif de financement et d’appui des créateurs d’entreprises. Elle fédère aujourd’hui un réseau de 230 plateformes locales dont Initiative métropole Marseille, ex-CPEM.

    Le journal Bakchich avait consacré un article au compagnon de Christine Lagarde comme étant « un as de la défiscalisation ».

    En 1998, Jean-Claude Gaudin,maire Umpiste de Marseille, faisait un beau cadeau à Xavier Giocanti, les « zones franches urbaines » de la ville.  Pendant des années, cet entrepreneur, qui, selon ses propres termes, s’occupe du « PIB de Christine Lagarde » (« plaisir intérieur brut »), manifeste  une vraie détestation pour le fisc, dont la plus haute représentante sous le quinquennat de Sarkozy,  dort dans son lit. Il a d’abord créé une société  de conseil en patrimoine dont l’objectif est la défiscalisation, de la défiscalisation légale mais qui la fiche mal quand on partage la vie de celle qui squattait Bercy. Il utilise la zone franche de façon lucrative avec le conseil et le groupe Résiliance.

    bellerivièreOn apprend dans Paris-Match que Xavier Giocanti a un « frère » de cœur en Renaud Muselier, ex premier adjoint à la Mairie de Marseille, ex-député et ex secrétaire d’état, médecin en partie propriétaire de la clinique Saint Martin à Marseille. On découvre qu’il s’agit aussi d’un associé dans des affaires immobilières à l’île Maurice. Pour leur projet « Belle rivière », ils ont obtenu l’intervention de l’Onudi, l’organisme de coopération internationale de l’ONU avec les pays en voie de développement. Cet organisme a participé à la mise en valeur du domaine de Belle Rivière. C’est un pur hasard, nous dira-t-on. Toutefois, alors qu’il était secrétaire d’état, Muselier a obtenu la création à Marseille du bureau français de cet Onudi. Les deux frangins auraient-ils perçu indûment des subventions européennes ? Et un bonheur ne vient jamais sans l’autre, puisque l’Onudi se charge aussi de créer des zones franches à l’île Maurice. Elle n’est pas belle, la vie ? Renaud Muselier a aussi investi avec le frère de son frère de cœur, donc le  beau-frère de Christine - François-Michel Giocanti - dans ce beau projet immobilier sur l’île de Saint-Martin aux Caraïbes : 33 villas de luxe, un golf, des plages privées, les services d’un Sofitel et, bien entendu, un régime fiscal privilégié. François-Michel Giocanti était président du Tribunal de commerce de Marseille et administrateur, membre du bureau, au CA de la Banque populaire provençal et corse. Les deux vrais frères ont choisi une autre île que la Corse (dont ils sont originaires) pour investir, défiscalisation oblige. Renaud Muselier, ami de Paul Bérenger, ancien Premier ministre de l’île Maurice, participe là-bas à ce projet immobilier qui exige un investissement de 30 millions d’euros qui doivent rapporter 80 millions d’euros. Grâce à Joe Lesjongard, ancien ministre du Logement, Muselier et ses potes ont obtenu le label Integrated Resort Scheme, un dispositif qui vous fait échapper à l’impôt. Visitez le site Web de Belle Rivière (du nom d’une rue de Saint-Pierre-et-Miquelon libérée en 1941 par l’amiral Muselier, grand-père de Renaud), il vous promet tous les arrangements avec le fisc, et même d’y échapper complètement en devenant résident fiscal de l’île Maurice. Dans l’argumentaire de la vente, on lit : « L’Île Maurice poursuit son développement comme place financière off-shore internationale de référence et comme centre d’investissements que ce soit pour le segment privé ou commercial ».

    Le soleil, une zone franche, le pognon, comme dans les zones franches des quartiers Nord, la racaille en moins. Renaud Muselier a même demandé la nationalité mauricienne pour développer ses activités dans ce paradis fiscal. « J'ai des activités professionnelles là-bas, tout à fait légales et transparentes. Pour les développer, il faut un partenaire là-bas et c'est plus simple d'avoir la nationalité », a expliqué M. Muselier à l'AFP. « Il ne faut pas mélanger nationalité et domiciliation fiscale, cela n'a rien à voir. Je conserve ma résidence et mon activité professionnelle en France, ainsi que ma nationalité française à laquelle je suis attaché », a souligné l'ancien secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères.

    Questions :

    Pourquoi la loi française permet la double nationalité avec un paradis fiscal ? Monsieur Xavier Giocanti fait-il l’objet d’un contrôle fiscal ? Au moment où l’on parle de transparence, une enquête est-elle envisagée sur les fonds investis dans les deux projets immobiliers ?

    Une nouvelle idée pourraient leur venir à l’esprit ; créer des zones franches en Grèce. En attendant seuls quelques journaux marginaux ont parlé des activités de Xavier Giocanti et Renaud Muselier. La direction de l’agence AFP avait refusé l’information sous prétexte que tout cela est légal. Et dire que Sarkozy a voulu remettre l’instruction civique aux programmes de l’Education nationale.

    Pidone

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