• Un duo perdant/perdant pour la gauche


    Un duo perdant/perdant pour la gaucheManuel Valls n’a  pas l’intention de démissionner et va faire campagne pour la réélection de François Hollande sans passer par des Primaires. C’est ce qui ressort de ses propos rapportés par le JDD.  Pour lui, il n'y a « pas d'alternative à François Hollande à gauche ». Lorsque le premier ministre parle de la gauche, il réitère son obstination à faire bouger les lignes entre la gauche et la droite: « il faut montrer qu'on va faire de la politique autrement. Il faut transcender les clivages . Dans un paysage politique décomposé, il faudra recomposer », affirme-t-il le menton offensif.  Manuel Valls assure qu' « il va falloir tendre la main » à la droite avant d’ajouter : « Ce n'est pas trahir, c'est se grandir. Et quand la droite refuse, comme elle l'a fait cette semaine, il faut recommencer ».

    Valls se prononce donc fermement pour une candidature de François Hollande, sans passer par les Primaires, et argumente : « François Hollande est la voix de l'intérêt général. Celui qui doit incarner cette parole, c'est celui qui a été élu par les Français, qui est président et candidat, s'il le décide. La logique, c'est qu'il soit candidat puisqu'il est président ». Il affirme son soutien à François Hollande tout aussi fermement : « beaucoup de choses vont se jouer avant l'été. Il doit agir, nommer les choses, emmener le pays, lui proposer un chemin. La capacité de François Hollande à incarner ce chemin, je la crois intacte et je serai à ses côtés ».

    Voilà un premier ministre fidèle et zélé pour soutenir celui qui garantit sa propre carrière politique. Son avenir, Valls le perçoit dans un paysage politique décomposé et qu’il veut recomposer à droite. C’est ce qu’il appelle transcender les clivages. En ce qui concerne les Primaires, Il en garde un mauvais souvenir avec ses 5% de voix qui l’ont classé bon dernier. C’est ce qui risque d’arriver à François Hollande si l’on en croit les sondages. En prenant Manuel Valls comme Premier Ministre, c’est à ce niveau que François Hollande s’est placé, car il ne pourra plus compter sur la majorité des électeurs de gauche qu’il a trahis et pour lesquels Valls est un repoussoir.  

    Valls ne veut pas des Primaires. Il sait que son duo avec Hollande serait perdant/perdant.  Ils sont tous les deux perdus pour la gauche depuis longtemps. De son côté Jean-Christophe Cambadélis essaie de préparer le terrain au mieux pour François Hollande. Il s’est rallié lui aussi à sa candidature, en pointant du doigt ses adversaires à gauche.  La stratégie se met en place. Il faut y ajouter une réforme des règles de cette élection qui se trame. Une proposition de loi organique suggère de modifier la règle des 500 parrainages obligatoires pour qu'un candidat puisse se présenter. Elle veut aussi remplacer la règle de l'égalité du temps de parole des candidats dans les médias par une simple règle de "l'équité". Si, le Parti Socialiste, "Les Républicains"... et le FN approuvent, les "petits candidats" peuvent hurler au "verrouillage".  Le texte doit, normalement, revenir pour une lecture définitive le 5 avril devant l'Assemblée nationale qui a le dernier mot. Cependant, s'agissant d'une loi organique une majorité absolue de députés doit voter en faveur du texte. Une pétition est en ligne contre cette loi organique.

    Un duo perdant/perdant pour la gauche

    Réforme constitutionnelle, loi travail... pendant que des dossiers occupent la une des médias, la préparation de l'élection présidentielle de 2017 se dessine et les règles du jeu sont en passe d'être discrètement modifiées au détriment des "petits candidats". Ces modifications, qui portent sur les horaires et fermetures des bureaux de vote, les parrainages d'élus nécessaires pour se présenter et sur le temps de parole des candidats durant la campagne officielle, sont inscrites dans une proposition de loi organique portée par le PS et  adoptée le 24 mars dernier à l'Assemblée nationale mais rejeté ce 31 mars par le Sénat.

    N’oublions pas que François Hollande est un énarque, spécialiste des usines à gaz et qu’il a pour lieutenant un psychorigide schizophrène qui se croit à gauche alors qu’il est à droite. La Gauche n’est pas au bout de ses peines avec eux. Il faut rester vigilant sur tous les fronts et, en particulier, sur le front législatif.

    En ce qui concerne les prochaines élections présidentielles, on constate que Jean-Christophe Cambadélis a essayé d’y attirer tous les opposants à François Hollande pour mieux les faire taire, alors que Hollande et Valls ne veulent pas de ces Primaires. A droite, les candidats se bousculent au grand dam d’un Nicolas Sarkozy au plus bas. Manuel Valls devrait tenter sa chance chez Les Républicains en pleine décomposition eux aussi.

     

    Pidone

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