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Une seule alternative : refonder la gauche
Populisme ou refondation de la gauche
Deuxième séquence du séminaire organisée par Inseme à manca. Elle s’est déroulée au Ccas/Edf, à Porticcio, dimanche 13 mai 2018. Le thème abordé : Populisme ou refondation de la gauche. Le débat a été introduit par Philippe Sittel de la direction nationale d’Ensemble. Débat passionnant, passionné, sur un thème particulièrement complexe et controversé. Nous en donnons une courte synthèse.
La définition du mot populisme est difficile à cerner. Ce mot prend différentes significations selon les époques et les lieux. Populisme fait référence au peuple. Mais qu’est-ce que le peuple ? Peuple au sens politique, social, ethnique ? Toujours est-il que le populisme a pris, dans le langage courant, une connotation négative. Il a souvent été assimilé à l’extrême droite. Ce populisme s’appuie sur le repli sur soi, le racisme et la xénophobie. Il exploite à outrance la désespérance et la misère. C’est la faute à l’étranger. Refrain connu. En aucun cas le populisme de droite ne remet en question le système capitaliste. On peut même avancer l’idée qu’il peut être selon les circonstances un recours pour la sauvegarde de ce système. Avec des conséquences désastreuses, dramatiques, comme ce fut le cas avec le fascisme et le nazisme.
Ce populisme surgit dans un contexte donné. La démocratie est fragilisée dans de nombreux pays. On assiste à une crise de la représentation politique, à un rejet inquiétant de la politique, à une abstention massive.
Un mouvement basé sur la verticalité
A côté de ce populisme on voit apparaître un populisme dit de gauche. Il a été théorisé par Laclau et Chantal Mouche. La France insoumise et Podemos s’en inspirent ou s’en réclament. Il s’agit, à partir de la crise de la représentation politique et d’une prétendue obsolescence du clivage gauche-droite de faire appel directement au peuple, sans passer par les structures politiques traditionnelles, considérées comme faillies. Donc, il s’agit de construire un mouvement innovant afin de réunir le peuple sur la base d’un programme, comme c’est le cas avec l’Avenir en commun de la France insoumise. L’objectif étant de prendre le pouvoir. La démarche pourrait être séduisante. Elle a pu fonctionner pendant la campagne des élections présidentielles, avec un résultat intéressant. Mais dans la réalité cette démarche a déjà atteint ses propres limites. La France insoumise et Podemos n’arrivent pas à agréger de nouvelles forces populaires, ni d’ailleurs de préserver les acquis. Les raisons ? En France par exemple, le mouvement des insoumis s’appuie sur la notion de verticalité. Une notion de type monarchique. C’est le leader, le chef, entouré d’une garde rapprochée, qui décide de tout. Ici, en Corse, on a pu en faire les frais lors des territoriales au cours desquelles Jean-Luc Mélenchon a condamné, avec violence, la démarche unitaire de la Corse insoumise, de Manca alternativa, du Parti communiste et de militants syndicaux, associatifs, culturels et autres. Avec le résultat que l’on connaît. Le mouvement des insoumis n’accepte pas de structures intermédiaires de coordination, par exemple au niveau local ou régional ! Seuls les groupes d’action – limités à une quinzaine de personnes – sont admises. Leur rôle : relayer les décisions du « centre », au demeurant non élu. Ce qui pose le problème de sa légitimité. Une telle conception aboutit à l’isolement de la France insoumise par rapport aux autres forces politiques de gauche et des syndicats. Dans ces conditions l’avenir de la France insoumise risque de ne pas être radieux.
La réhabilitation des valeurs de gauche et la reconquête par le bas
Alors quelle perspective de transformation sociale, politique et écologique pour le pays ? Avec qui et comment ? Refonder la gauche ?
Il ne s’agit pas de répéter les expériences du passé avec l’Union de la gauche, la gauche plurielle, etc. Ca a été un échec. Il faut en finir avec les accords de sommet et réhabiliter les vraies valeurs de la gauche, quelque peu discréditées par la sociale démocratie qui a tourné le dos à ces valeurs, pour sombrer dans la collaboration de classes. Il faut remettre au centre du débat la citoyenneté, la solidarité et l’égalité. Il faut combattre sans compromission le capitalisme, comme il faut s’appuyer sur les multiples luttes qui se développent dans le pays. Mieux les susciter. Au plus près des citoyens, des salariés, des chômeurs, etc.
Le séminaire s’est conclu par l’élection du conseil d’administration de la nouvelle association Inseme à manca/Ensemble à gauche. Jacques Casamarta a été élu président.
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Commentaires
2wadeMardi 26 Juin 2018 à 06:27Nike Air Max 2018
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Je ne crois pas que l'objectif doive être "Il faut remettre au centre du débat la citoyenneté, la solidarité et l’égalité. Il faut combattre sans compromission le capitalisme" si l'on veut dire par là qu'on veut le socialisme, non merci, on a déjà donné.
Il faut redéfinir les objectifs et le vocabulaire oconvenable viendra avec. L'objectif c'est une meilleure vie pour les travailleurs, les classes moyennes, bref tout le peuple sauf une toute petite minorité, ce qui passe par la volonté politique des dirigeants et surtout par l'engagement de la masse des gens, mais de cela, on en est encore loin.