• Politique de santé :

    un rappel nécessaire

     

    Le personnel de santé se trouve aujourd’hui en première ligne avec la très grave crise sanitaire. Des milliers d’emplois dans le secteur ont été sacrifiés ces dix dernières années. En 15 ans ce n’est pas moins de 100 000 lits hospitaliers qui ont été supprimés. En France, on manque cruellement de lits en réanimation. 5000 actuellement, alors que rien qu’en Allemagne le pays en compte 25000. On manque de tout et il faut installer des lits en catastrophe. On manque de masques, de blouses hygiéniques, de respirateurs…

    Ce n’est pas d’aujourd’hui que Manca Alternativa ou encore le mouvement Inseme à Manca dénoncent cette situation scandaleuse, la liquidation du service public de la santé. Nous publions ci-dessous quelques extraits issus d’un compte rendu de réunion qui regroupait à Ajaccio le 30 mars 2017 une cinquantaine de personnes dans les locaux de Locu Téatrale. Ces propos sont malheureusement toujours plus d’actualité. Rappel.

      Une cinquantaine de personnes ont participé, mercredi 30 mars, au Locu teatrale, à Ajaccio,  à un débat sur le thème de la santé. 

    Il est ressorti de la discussion que le secteur public de la santé connaît une détérioration significative depuis plusieurs années : dégradation des conditions de travail dans les hôpitaux, manque de personnel, suppression massive de lits, etc. Le quinquennat de François Hollande n’a pas remédié à la situation. Le risque est grand de voir cette situation s’aggraver.

     La situation en Corse n’est pas particulièrement brillante. Loin s’en faut. Le futur hôpital d’Ajaccio, obtenu grâce à l’action inlassable pendant des années de la population, des associations et des syndicats, en particulier de la C.g.t, s’avère, avant sa mise en activité, fin 2018, (nous sommes en 2020) déjà insuffisant pour satisfaire pleinement les besoins futures du bassin ajaccien. 

    C’est une autre politique de santé qu’il faut, en rupture avec la situation actuelle. La santé n’est pas une marchandise et ne doit pas devenir une source de profit. Elle doit être considérée comme une exigence commune et solidaire. C’est ce que propose le programme « l’Avenir en commun » de la France insoumise. Il faudra consacrer des efforts exceptionnels pour couvrir les besoins de la population et de répondre aux revendications légitimes des personnels du secteur. De même, il s’agira de créer un pôle public du médicament pour soustraire un secteur vital de l’appétit des grands groupes pharmaceutiques qui y réalisent de très substantiels profits sur le dos de la Sécurité sociale et des patients. 

    Quant à la Sécurité sociale, elle doit retrouver sa fonction première, telle qu’elle a été définie par le Conseil National de la Résistance : assurer à tous un chacun d’accéder aux soins de santé et d’avoir une retraite décente pour tous. Elle doit être universelle et solidaire. Elle aura pour vocation de rembourser à 100% tous les frais de santé. C’est tout le contraire de ce que proposent tous ces gens qui n’ont qu’un seul mot à la bouche : rentabilité et qui préconisent sa disparition pure et simple pour la remplacer par des assurances privées. Adieu le principe de solidarité. Chacun pour soi et dieu pour tous.

    INSEME A MANCA

     

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