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Basta a guerra
Basta a guerra
Ce qui se passe actuellement à Gaza et en Israël est d'une extrême gravité. Il existe désormais un risque d'embrassement de toute la région du Proche Orient.
Le Hamas a lancé le 7 octobre une opération d'envergure dans le sud d'Israël. Le résultat de cette action est effroyable. Plus de 1500 personnes ont été tuées, des milliers blessées et des dizaines enlevées et emmenées à Gaza. Une telle action visant essentiellement des civils est intolérable et doit être condamnée avec la plus grande fermeté. Disons-le avec force, cette opération n’a rien à voir avec un acte de résistance.
Mais cet événement aussi dramatique qu'il soit ne doit pas cacher la forêt. C'est le résultat de 60 ans de politique de répression, d'apartheid et de colonisation forcenée menée par les différentes autorités politiques de l'Etat d'Israël. Politique exacerbée depuis le retour au pouvoir de Benjamin Netanyahou, homme corrompu, flanqué de sa clique d'éléments d'extrême droite.
Il faut souligner au passage que cette politique a été soutenue, voire même applaudie par la majorité des pays occidentaux, dans le plus grand mépris des résolutions de l'Onu de 1967, lesquelles résolutions préconisaient, entre autres, la création de 2 états souverains.
La riposte d'Israël ne s'est pas fait attendre. Violente, sans retenue. Depuis le 7 octobre la bande de Gaza subit d'intenses bombardements, avec pour conséquence la mort de milliers de personnes, des milliers de blessés, de destructions massives d'immeubles d'habitations et même d'un hôpital géré par Médecin sans frontière. Des troupes au sol s'apprêtent à pénétrer à Gaza. Un siège absolu a été installé tout autour de la zone de Gaza. Plus d’eau, d’électricité, de médicaments. Le pire est à craindre. On va vers une effroyable catastrophe humanitaire.
A ce propos, Benjamin Netanyahou n'a pas donné dans la nuance. Il a tout simplement conseillé aux gazaouis de quitter leur territoire s'ils voulaient avoir la vie sauve. Version originale de « la valise ou le cercueil ». Cette déclaration intempestive relève de l'épuration ethnique pure et simple. Au demeurant, cette épuration a débuté dès 1948 et se poursuit dans les territoires occupés de Cisjordanie où des milliers de familles sont chassées de leurs terres, de leurs habitations au profit de colons, où des centaines de palestiniens sont tués ou blessés, chaque année.
Le cycle de la violence doit impérativement cesser parce qu'il ne peut pas y avoir de solution militaire. Cette solution ne peut être que politique. A savoir l'application des résolutions de l'Onu de 1967. Ne pas aller dans cette direction, c'est s'exposer à des situations tragiques dont les peuples israéliens et palestiniens en feront les frais.
Angelo Leonetti
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