• Ca bouge en Italie

    Aujourd’hui, c’est le début d’un nouveau printemps

     

    CIMG1587L’Italie souffre durement des conséquences de la politique d’austérité et de régression sociale menée par Matteo Renzi et son gouvernement. Le chômage dépasse les 12%. Il frappe surtout les jeunes qui n’ont comme perspective que de quitter leur pays. Le système de santé est au bord de l’implosion et les « réformes » prévues ne sont pas faites pour améliorer la situation. Les privatisations des secteurs stratégiques, comme l’énergie et les transports, s’accélèrent. Comme en France, on vend les bijoux de famille pour réduire la dette publique. L’école est en voie de démantèlement. La croissance est nulle. Les délocalisations vont bon train. L’exemple de Fiat est significatif. L’industrie automobile, naguère fleuron de l’industrie italienne, est quasiment une coquille vide. La corruption gangrène la société. L’évasion fiscale bat tous les records. Le code du travail est mis à mal, ouvrant la voie à la généralisation de la précarité. On pourrait allonger la liste des problèmes qui s’abattent sur la grande majorité de la population italienne. Face à cette situation, des forces se mobilisent. C’était le cas samedi 28 mars 2015. La Fiom, fédération des travailleurs de la métallurgie organisait une grande manifestation dans les rues de Rome. Des dizaines de milliers de personnes y ont participée. Elles venaient de toutes les régions d’Italie. Un mot d’ordre : « Contre le Jobs act, pour les droits, le travail et la démocratie ». Plusieurs associations se sont associées à l’initiative, comme Libera, Arci, Anopi, Articole 21, Libertà e Giustizia. Des partis politiques étaient également partie prenante, comme Sinistra Ecologia e Libertà, Rifondazione comunista et Italia delle Valore. Des représentants de la minorité du Parti démocrate avaient tenu également à manifester leur soutien. Le cortège est parti de la place de la République pour rejoindre la place du Peuple. Là, Maurizio Landini, secrétaire général de la Fiom a prononcé un discours dans lequel il a défini les motifs de la manifestation. Un profond mécontentement couve à travers le pays. La Fiom veut en être l’expression publique et souhaite le transformer en force sociale. Maurizio Landini parle de coalizione sociale  pour le futur de l’Italie. Un futur autre que celui proposé par Matteo Renzi au service – dit-il – de la Confindustria, l’équivalent italien du Medef.

    Donc, grande manifestation ouvrant de nouvelles perspectives au monde du travail qui ne veut plus subir les politiques d’austérité imposées par la Troïka et les marchés financiers.

    Comme par hasard les media italiens ont tenté de minimiser l’événement et de discréditer Maurizio Lantini et le projet que la Fiom propose aux travailleurs italiens. Est-ce un hasard ?

    Affaire à suivre.

    Angelo Leonetti

     

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