• Coucou le revoilà

    L’inusable Daniel Cohn-Bendit était l’invité le 20 septembre de Jean-Claude Bourdin sur RMC/BFMTV. Comme à son habitude, il a distribué les bons et mauvais points. Il est vrai que l’homme possède l’incroyable faculté de donner son avis sur tous les problèmes qui secouent la planète. C’est le deus ex machina de la politique. Péremptoire à souhait, suffisant. Ainsi, il s’est prononcé sans ambiguïté pour le traité budgétaire européen (TSCG). Pour lui, c’est la seule solution possible pour sortir de la crise. On croirait entendre tous ces fameux « experts » qui défilent joyeusement sur les ondes radios ou sur les écrans de télévision.  Pas étonnant. Cohn-Bendit - qui excelle aussi dans l’art de la provocation, avec ses coups de gueule mémorables - est un ardent défenseur de l’Europe libérale. Ne vote-t-il pas souvent avec la droite et les sociaux démocrates au Parlement européen ? Il fustige au passage ses petits amis d’Europe Ecologie les Verts qui seraient tentés de voter prochainement contre le traité ou de se réfugier dans l’abstention, parce que – voyez-vous – ces gens-là ne comprennent rien à rien. Sinon, martèle-t-il, il faut que les ministres écolos quittent le gouvernement. Cohn-Bendit oublie une chose ou feint d’oublier que la crise trouve ses racines dans les politiques d’austérité imposées depuis Maastricht. Voter le traité, c’est aggraver encore un peu plus l’austérité, sans oublier la perte quasi-totale de la souveraineté nationale. Il suffit de voir l’Espagne, le Portugal ou la Grèce.

    Daniel Cohn-Bendit s’en est pris aussi à Jean-Luc Mélenchon. Celui-ci est accusé de dire non au traité, de tenir un langage autoritaire et de proposer des solutions irréalistes, dangereuses. En outre, il lui reproché « d’avoir pour ami » Chavez, le président du Venezuela, lequel Chavez a pour ami Ahmadinejad, président de l’Iran. Donc Mélenchon a pour ami  Ahmadinejad. Subtil art de l’amalgame fallacieux. Rappelons que Chavez a été élu démocratiquement par le peuple venezuelien. Il a procédé à la nationalisation des ressources pétrolières du pays, au grand dam des grands groupes multinationaux qui se gavaient allègrement jusqu’alors. Ce retour à la nation du pétrole a contribué à l’élévation du niveau de vie des couches les plus défavorisées et à l’accès à l’éducation et aux soins de santé pour tous. Certes ce n’est pas encore le paradis. Ca, Cohn-Bendit se garde bien d’en parler. Quant à Ahmadinejad, le Front de gauche, Mélenchon et la Fase ont déjà exprimé leur opinion. Le régime iranien est de type totalitaire, voire fascisant. Il ne saurait être question d’avoir une quelconque sympathie à son égard.

    Il est grand temps que Cohn-Bendit prenne enfin sa retraite et s’occupe, comme il l’avait lui-même suggéré, de football, son sport préféré.

    Un dernier mot sur le rôle que joue actuellement la presse écrite, parlée et télévisée. Force est de constater que ce sont toujours les mêmes qu’on voit ou qu’on entend. Rares sont les interventions de représentants du Front de gauche ou d’économistes autre que les « experts ». Qu’en pensent tous ces gens bien intentionnés qui nous parlent à satiété de démocratie ?

     

    Angelo Leonetti

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