• Des projets utiles au service des populations

     

     

    Gestion publique de l'eau

    Gratuité des transports à Ajaccio

     

    Manca alternativa a développé deux projets au service des populations de la ville d'Ajaccio. Elle les a soumis aux différents candidats lors des municipales d'avril 2014. Il faut avouer que ces projets n'ont pas suscité un grand enthousiasme de la part de la quasi totalité des candidats. Ces projets ont de nouveau été présentés lors des élections municipales de janvier 2015. Même succès. A l'occasion des Départementales de mars 2015, les candidats de Manca alternativa et du Parti de gauche se sont faits porteurs de ces projets. Projets qui ont suscité beaucoup d'intérêts de la part des ajacciennes et ajacciens contactés pendant la campagne électorale. Il faut le souligner, ces projets répondent à des besoins concrets des habitants de la ville. Les autres candidats, pour la plupart, se sont plus préoccupés de la lutte des places que de proposer des projets concrets. Les élections sont terminées. Mais Manca alternativa entend continuer la lutte pour une vraie alternative politique, véritablement ancrée à gauche sur la base de propositions concrètes, dont la gestion publique de l'eau et la gratuité des transports à Ajaccio. C'est possible.

    Manca alternativa a adressé une lettre dans ce sens à Laurent Marcangeli, député maire d'Ajaccio et à Jean-Jacques Ferrara, président de la Capa.

    Nous attendons leurs réponses avec beaucoup d'intérêt.

     

    "Monsieur le député maire,

     Monsieur le président,

    Nous souhaitons porter à votre connaissance deux points importants. Ces points, ces propositions ont été formulées il y a plus de deux ans, par notre mouvement à l’ancienne municipalité.

    Aujourd’hui, nous vous proposons d’engager à nouveau cette démarche.           

    1er point :L’eau

    Ajaccio, comme beaucoup de villes françaises, confie la gestion de son réseau d’eau potable et d’assainissement à une multinationale depuis près de 25 ans.

    La France qui est pionnière en matière de privatisation du service public de l’eau a vu se constituer, au fil du temps, trois géants qui sont Véolia, Suez-Lyonnaise des Eaux et Saur. Ces multinationales trustent l’essentiel d’un marché aujourd’hui très profitable aux actionnaires et non aux citoyens.

    Cette délégation de service à des sociétés privées a pour conséquence un renchérissement du prix de l’eau. Ajaccio est, parmi les villes de dimension comparable, l’une de celles dont le prix est le plus élevé.

    Les conventions signées avec les collectivités locales sont bien souvent volontairement opaques pour les citoyens. Celle liant la ville à Véolia (Kyrnolia) prend fin en 2017. De nombreuses communes ont décidé de revenir à une gestion publique de l’eau, notamment par l’intermédiaire d’une régie.

    Il nous semble donc venu le moment de dénoncer cette convention et de s’engager dans une régie publique de l’eau au bénéfice exclusif de la population avec comme effet à terme la réduction de la facture des usagers de 25% à 40%.

    Dans tous les cas, il faudra tenir compte de la situation des agents de Kyrnolia directement affectés au secteur ajaccien. Leur compétence pourra être immédiatement mobilisée au service de la population.

    La maîtrise retrouvée de la gestion d’un bien public par les élus et citoyens, permettra dans les limites de l’équilibre financier d’adapter les prestations aux besoins réels ou aux ressources limitées de certains foyers dits « fragiles ou précaires ».

    2e point :Les transports.

    La ville est malade de ses encombrements, de la saturation de sa voirie, de la désaffection du centre-ville, de ses commerces de proximité, ainsi que de la pollution automobile (mesurée par Qualitair).

    Le réseau de transports en commun peine à remplir sa fonction et il souffre de plusieurs formes de déficits chroniques, les deux les plus pesants étant : la charge financière pour la collectivité au regard, des résultats et du peu de satisfaction des usagers, des contraintes de la circulation automobile et de l'absence de voies propres entraînant des dysfonctionnements.

    Les plans de déplacement urbain (P.D.U) ont fait l'objet de réunions velléitaires et aucune solution n’a vu le jour pour le moment. La multimodalité est restée une notion vague, enterrée avec le projet du tramway, des voies cyclables, piétonnes et de véritables parkings en périphérie. Et l’intermodalité peut devenir un réel service pour les usagers afin de rendre leur trajet le plus rapide et agréable possible.

    Aujourd'hui, une ville sur cinq de taille comparable à la nôtre a opté pour la gratuité des transports, leur libre accès. Cette manière de faire, indépendante dans les faits des colorations partisanes des villes, à permis les avancées quantifiées suivantes :

    - Revitalisation des centres urbains

    - Diminution des flux, piétonnisation de facto et donc reprise de l'espace occupé par l'automobile par la   population.
    - Lien avec la périphérie facilité donc renforcement du sentiment citoyen.

    Il serait juste que la part des coûts de fonctionnement du transport soit abondée d'une participation de la grande distribution et des zones commerciales installées en péri-urbain. Une quote-part sur la taxe intérieure sur les produits pétroliers (T.I.P.P.) paraît juste et souhaitable.

    Très prosaïquement, une voirie moins fréquentée s’use moins et donc, coûte moins.

    Les 150% de fréquentation supplémentaire du centre-ville génèrent des recettes permettant d'enclencher un «cercle vertueux» pour le financement des transports. Il vaut mieux contribuer à augmenter sa clientèle que de la voir dissuadée par les conditions actuelles de circulation...

    Il convient impérativement d'associer aux prises de décisions sur les flux urbains, les citoyens, les acteurs de la mobilité, les piétons ainsi que les cyclistes (moins d’autos, plus de vélos).

    Cette mesure est une priorité, elle est positive d'un point de vue social, intéressante écologiquement, car la diminution de la pollution représente un gain majeur en termes de bien-être.

    Ce sont les raisons pour lesquelles nous pensons qu'il est temps que soit mis en place des transports gratuits dans le cadre d'un service public et en régie directe.

    En vous remerciant de votre attention et espérant trouver auprès de vous une écoute favorable, veuillez agréer, Monsieur le Député Maire, Monsieur le Président de la CAPA, l’expression de nos salutations les plus respectueuses.

     

                                           Pour Manca Alternativa / Ensemble,

                     Stéphane LEROY                       Bruno GOGEON MONDOLONI     

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