• Des vessies sociales pour des lanternes de gauche

    Quelques unes des dernières perles d’Emmanuel Macron, ce parvenu de la politique aux allures de marquis…

    « Un groupe de travail planchera pour rendre la pénibilité supportable pour les entreprises. » (Radio Classique, 02/12/2014)

    « Le travail du dimanche c’est plus de liberté et la liberté c’est une valeur de gauche.»

    « Il y a beaucoup de Français et de Français qui aimeraient travailler le dimanche pour précisément pouvoir se payer le cinéma. »  (RTL, 11/12/2014)

    « Il faut des jeunes Français qui aient envie de devenir milliardaires » dans un entretien aux "Echos" du mercredi 7 janvier.

    macron_loiCe sont les dires ridicules d’un homme de droite qui veut se faire passer pour un homme de gauche. Nous ne reviendrons pas sur les analphabètes de Gad et sur les transports des pauvres en autocar. Par contre, la loi Macron qui est en discussion à l’assemblée nationale montre bien que Macron est un homme de droite issu de l’ENA et de la Finance, puisqu’il a travaillé à la banque Rothschild. Sa loi est un packaging dans lequel il a noyé des projets scélérats. « Macron nous prend pour des cons » et ce slogan éventuel ne rime ni pour rien ni à rien.

    Jean-Luc Mélenchon a appelé à la mobilisation contre la loi Macron : « Je propose que la loi Macron soit la cible sur laquelle concentrer toutes nos forces. Sur ce terrain si cruel pour des millions de salariés nous pouvons tenir une ligne de front. Nous pouvons faire stopper là, à cet endroit, les reculades sociales que le gouvernement de Hollande et de Valls organise ». Le ministre de l'Economie, Emmanuel Macron, ainsi que Manuel Valls, ont confirmé que les commerces pourront ouvrir 12 dimanches au lieu de cinq actuellement.  Immédiatement Jean-Luc Mélenchon  a interpellé les syndicats : «Ce serait aux syndicats de porter cette mobilisation. Soit ils se mettent d'accord pour nous rassembler un week-end (...) soit il faut en prendre l'initiative ailleurs… Le travail du dimanche, c'est le productivisme avec un P majuscule, la sacralisation de la société de consommation ».

    Professionnel du milieu bancaire et de son secret, le frais moulu ministre de l’économie voulait légiférer sur le « secret des affaires »  et instaurer une omerta à tous. Il parle de déverrouiller et il veut placer un verrou législatif. Devant le tollé provoqué, le gouvernement vient de retirer ce projet législatif d’une loi qui en compte d’autres comme la suppression de la période de trois ans pour les locataires en fin de bail dans une opération de vente à la découpe. Ainsi pour permettre la spéculation immobilière, les locataires en fin de baux pourront être expulsés pour que des marchands de biens et des fonds communs de placement réalisent de juteuses plus-values. Gérard FILOCHE, depuis des semaines, est en guerre contre « cette loi régressiste, la pire loi que la gauche ait proposée ». Peut-on parler encore de la gauche avec Macron, Valls et Hollande ? Selon des sondages, une majorité de Français y serait pourtant favorables. Militant socialiste et ancien inspecteur du travail, Gérard Filoche était chez LÀ-BAS HEBDO le 21 janvier. Emmanuel MACRON était dans tous les autres médias. La presse de la doxa libérale le soutient de façon éhontée. La contestation au sein du PS  n’a accès qu’à des petits journaux indépendants. La machine médiatique est devenue un outil de propagande de la pensée unique et de la politique antisociale. Le député Filoche, frondeur socialiste, explique dans une interview au journal LA-BAS HEBDO toute la nocivité de la loi Macron, selon un point de vue que nous partageons. Gérard Filoche nous étonnera toujours. Quand rejoindra-t-il la vraie opposition aux Solfériniens ? Voici sa charge contre la loi Macron :

    FILOCHE démolit MACRON from Là-bas si j'y suis on Vimeo.

    Au Sénat,  Pierre Laurent n’a pas eu de mots assez durs poour  dénoncer la "loi Macron" : « Pourquoi une loi fourre-tout, sur laquelle d’ailleurs le Conseil d’Etat émet des réserves importantes, qui n’a en fait qu’un seul fil conducteur : la dérèglementation du code du travail et de la régulation publique. Pourquoi plus d’asservissement encore des salariés aux exigences patronales avec la généralisation du travail du soir et du dimanche, car, vous le savez bien, le volontariat c’est de la blague? Pourquoi libéraliser le transport en autocars contre le développement des petites lignes ferroviaires ? Pourquoi, alors que la rente autoroutière engraisse les grands concessionnaires du BTP depuis la privatisation, ne pas renationaliser les autoroutes ? Pourquoi privatiser les aéroports de Nice et Lyon après celui de Toulouse, et nos entreprises de défense GIAT et Nexter ? Je vous le dis, votre loi va diviser la France, les travailleurs, la gauche. Vous poursuivez sur la voie du reniement. Si vous continuez à trahir ainsi les électeurs, cela aura des conséquences graves dans tous les rendez-vous électoraux à venir.

    (...) J'appelle tous les sénateurs de gauche, tous ceux qui ont l’égalité au cœur à ne pas accepter ce énième recul de civilisation. Après l'échec du CICE, du crédit impôt recherche, je vous dis arrêtez le massacre. Vous subventionnez les patrons à coup de milliards d’euros, et le MEDEF crache dans la soupe (...) Monsieur le ministre, je vous demande d’entendre la colère qui monte déjà dans toute la gauche et dans le monde syndical. Retirez votre projet de loi avant qu'il ne soit trop tard.» ( article dans journal l’Humanité)

    Emmanuel Macron est un arriviste qui a amassé une fortune auprès des Rothschild. Il a publié ses revenus et son patrimoine comme la loi l’y oblige  : environ 3 millions de salaire entre 2008 et 2012, un appartement parisien évalué à 1 million, de nombreux placements et un compte courant affichant 113 752 euros. Un pécule de riche bourgeois qui devrait permettre au ministre de prendre sa retraite dès demain s'il le souhaite. On a mis en avant qu’il avait accepté de percevoir des rémunérations moindres en s’engageant en politique : 9 940 euros brut par mois en tant que ministre. Le pauvre !

    Promu au poste de ministre de l'Economie, ce spécialiste de la finance a du mal à s'imposer dans le paysage gouvernemental et particulièrement au sein de la gauche. On se demande bien pourquoi… Nous plaisantons !  Ajoutons qu’il n’a jamais eu le moindre mandat électif et que son ascension politique s’est faite dans les réunions amicales avec des billets d’entrées donnés par quelques mentors.

    A Bruxelles, l’Europe a été construite par des lobbies et des technocrates. Nous voyons où cela nous a conduit. En France, nous avons une république des avocats d’affaires, des énarques et des Financiers. Emmanuel Macron est le prototype du parvenu politique, un produit de la doxa libérale à qui ont été donnés des pouvoirs sans aucune légitimité autre que d’avoir été conseiller politique, c’est-à-dire éminence grise d’un pouvoir médiatico-politique qui n’accepte que l’alternance libérale et qui s’emploie à marginaliser le mot « socialisme » pour l’effacer de l’échiquier politique. Pour mesurer le rôle des médias dans cette œuvre libérale, il suffit de constater les temps de paroles donnés à tous les acteurs du libéralisme face à l’absence médiatique de tous ceux classés gauche radicale et extrême-gauche. La grande presse audiovisuelle distille la même propagande néolibérale et pratique un tri sélectif des informations. Pendant ce temps Emmanuel Valls clame qu’il combat l’inégalité. Comme Emmanuel Macron, il pratique le vol des mots et en premier lieu celui de « Gauche ». Ils veulent faire passer des vessies antisociales pour des lanternes de gauche.  Nous ne parlerons pas de François Hollande qui multiplie les discours humanistes et les commémorations, galvanisé par sa côte de popularité en progression depuis la tragédie de Charlie Hebdo. Il donne l’impression d’inaugurer les chrysanthèmes, pour reprendre une expression du Général de Gaulle lors d'une conférence de presse à l'Elysée, le 09/09/1965.

    U Barbutu

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  • Commentaires

    1
    Benielli Alain
    Mercredi 18 Février 2015 à 12:59
    RECONSTRUIRE EN S’APPUYANT SUR L’HISTOIRE Apres la disparition du PCF en tant qu’outil révolutionnaire, nous sommes dans la phase très difficile de reconstruction d’une force militante qui devra tenir ce créneau. Elle devra être capable d’une analyse et d’une stratégie efficace pour résister au capital. Elle devra aussi tracer les grandes lignes d’une autre organisation sociale, redéfinissant un autre partage des richesses au profit du plus grand nombre à l’inverse de ce que le système capitaliste produit aujourd’hui. Si on ne veut pas faire bégayer l’histoire il faut savoir regarder en arrière pour en tirer les enseignements. L’examen attentif des ruines devrait permettre de reconstruire plus solide et plus efficace. Dans les années 1930, le PCF le PCF met en place sa stratégie d’union avec les réformistes. Il n’aura de cesse de s’y référer obstinément, s’appuyant sur le dogme que la classe ouvrière » qu’il éclaire », à une haute conscience politique capable d’imposer aux réformistes une transformation révolutionnaire de la société. Il tient ce cap jusqu’en 1981, malgré les signaux d’alerte émis de l’intérieur par des militants es de terrain avertissant de la captation par le PS d’une partie importante de l’électorat PC. 1983 sortie des communistes du gouvernement, c’est la croisée des chemins pour le PC . Une analyse approfondie, aurait peut-être pu réorientera sa stratégie, au lieu de cela le PC s’embourbe dans la collaboration avec les réformistes qui entament leur mue vers le libéralisme. C’est ensuite le désastre de la « gauche plurielle »avec son cortège de mesures d’allégeances au capital ou le PC brade ces derniers principes de parti révolutionnaire au profit du maintien de quelques places d’élus Au tout début de la législature, le gouvernement signe le traité d’Amsterdam préparation au traité constitutionnel européen, avec l’accord de la direction du PCF, l’accélération des privatisations, de la déréglementation et de la flexibilité. A partir de cette date la majorité des députés du PCF va critiquer le budget mais le votera. L’augmentation de la CSG va susciter de nombreuses critiques, tout comme le maintien du plan Juppé de casse de la Sécurité sociale par le vote du 4 novembre 1997 grâce à l’abstention des députés PCF. En 2002, le passage à l’Euro est avalisé par la direction du PCF en contradiction avec son vote négatif lors du référendum sur le traité de Maastricht. Le cas le plus accablant est celui des privatisations, opérées avec l’aval de la direction du PCF. Qui a achevé de démanteler ce qui restait du secteur public. La messe est dite, le PCF c’est définitivement satellisé autour du bloc social libéral avec comme seul objectif : maintenir coute que coute quelques élus de l’appareil. L’évolution du PC en Corse. Pris dans l’étau des clans, les idées révolutionnaires n’ont aucun espace. Pourtant dans les années 30, une demi-poignée de Corses créent le PCF. Ils impulseront les grèvent de 36, notamment dans les deux industries tabac, amiante. 1940 la menace d’annexion par l’Italie fasciste ravive les réflexes ancestraux de résistance à l’envahisseur dans la population Corse. Les quelques communiste sont à l’avent garde, ils structurent et animent la résistance jusqu’à la conférence de Peri ou ils appelleront au soulèvement. Pendant toute cette période il faut noter les références du Front National de résistance à la notion de Peuple Corse qui disparaitrons à la libération. 1943_1947 (environ) le PC vis sur son aura construit pendant la résistance, mais très vite les droites et leurs bras armés, les clans, reprennent la main. 1948 1950 plusieurs cadres du PC partent sur le continent, affaiblissant d’autant le parti. Ce départ aura aussi comme conséquence, en 1958 lors de l’intervention militaire des paras à Ajaccio,, de figer dans l’immobilisme la direction du PC Corse, malgré les appels de la direction nationale à « réagir comme dans les périodes sombres de l’histoire »c’est-à-dire résistance armée. On peut penser que l’affrontement violent, mortel, aurait fondamentalement changé la donne. Dans quel sens, ce point d’interrogation reste sans réponse aujourd’hui. Années 1960 émergence de la revendication identitaire. Le PC rate ce rendez-vous historique, incapable de capter cette aspiration née des frustrations multiples générées par les politiques nationales, Sous-développement économique Négation de l’histoire et de la langue Corse Le verrouillage via les clans de toute velléité d’émancipation politique, économique, culturelle Il laisse le terrain à la mouvance dite nationaliste dont une partie non négligeable était issue de l’extrême droite fascisante (GUD) La parole du PC se décrédibilise et devient de plus en plus inaudible.au niveau local. Comme au niveau national, l’objectif prioritaire est devenu la course au fauteuil d’élu. L’épisode de l’élection municipale d’Ajaccio en est l’illustration parfaite. Au niveau régional, nous somme dans le même schéma, le PC a quitté le fond de l’eau en renoncent à tous principes communistes, pour s’enfoncer dans la vase des compromissions avec les sociaux libéraux Benielli Alain
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