• En finir avec la casta

    Le bal des faux culs

     

     

    Ca s’agite drôlement et depuis peu dans le landernau politique corse. Il est vrai qu’on s’approche des prochaines échéances électorales, en l’occurrence des Territoriales qui auront lieu les 3 et 10 décembre 2017. On se réunit en conclave, en catimini, on discute fermement le bout de gras, on grenouille, on magouille. Bref, on essaie de trouver le bon ticket pour emporter le gros lot aux élections.

    Les différentes dynasties – pas encore tout à fait mortes – les clans affûtent leurs armes sur fond de rivalités personnelles. Certains rêvent tout haut de revenir au pouvoir régional. Mais dans quel but ? Pour traiter et essayer de résoudre les problèmes qui touchent les Corses, en particulier la question sociale ? On peut toujours rêver. Que n’ont-ils pas fait quand ils étaient eux-mêmes au pouvoir ? Rien ou presque rien. Ils se sont surtout préoccupés de leurs propres intérêts et ont servilement accompagné les politiques d’austérité et de régression sociale menées depuis des décennies, par le pouvoir central. Aujourd’hui, encore, ces gens-là  - comme disait Jacques Brel – approuvent, sans rechigner, toutes les mesures rétrogrades d’Emmanuel Macron et de son gouvernement. Parmi ceux-là, il faut citer les prosélytes d’en marche vers le passé, prosélytes qui se proclament, sans rire, être de gauche !

    D’aucuns poussent même la chansonnette en proposant une vaste alliance, y compris avec le centre droit ! Il fallait y penser. C’est ce qu’on appelle de l’opportunisme sans rivage.

    Quant aux nationalistes, actuellement aux commandes de la Collectivité territoriale, ils n’ont pas pu ou voulu mettre au cœur de leurs préoccupations le social et l’intérêt bien compris de larges couches de la population. Ce n’est pas en brandissant des revendications identitaires – qu’on peut parfois partager – qu’on éludera la question fondamentale : « Comment travailler et avec quelles mesures, pour sortir la Corse de son sous-développement chronique » ? Ajoutons que les trois députés nationalistes se sont abstenus lors du vote à l’Assemblée nationale sur les fameuses ordonnances qui prévoient la casse du code du travail ! Les salariés corses apprécieront.

    Parmi les autres partants il y a le Front de la haine et du racisme. Que dire sinon qu’il faut le combattre au quotidien. Il n’a pas sa place en Corse où les principes de fraternité et de solidarité ont toujours occupé une place importante dans les rapports humains.

    Une seule liste est en mesure de proposer autre chose. Une véritable alternative pour la Corse, sur la base d’un programme novateur, de rupture et de transformation sociale, économique et écologique. C’est la liste qui sera présentée par la Corse insoumise, le Parti communiste, Manca alternativa/Ensemble, et des représentants de la société civile, des militants syndicaux et associatifs. Cette liste ira aux élections dans la plus grande clarté et sans compromission. Elle se prononcera sans ambiguïté contre les dynasties et les clans qui ont fait et font encore tant de mal à notre île. En un mot contre la casta. Il faut en finir avec  le clientélisme qui aliène depuis des décennies une partie de la population.

    Disons basta à toutes ces pratiques contraires aux intérêts de la grande majorité des Corses. Notre île n’est pas condamnée ad vitam aeternam à subir la loi du fric et des cumbinazione.

    Jean-Pierre Orsi

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