• François Rebsamen met les chômeurs au pilori social

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    François Rebsanem fait du sarkozisme teinté de lepénisme en demandant un contrôle strict des demandeurs d’emplois pour lutter contre la fraude. Il a mis les chômeurs au pilori social. Les demandeurs d’emploi devront se justifier davantage en tenant la liste des démarches quotidiennes qu’ils effectuent pour retrouver un emploi et démontrer qu’ils ne se sont pas installés confortablement dans un chômage doré, ce qui sous-entend qu’une partie des inscrits à pôle emploi n’ont pas besoin de travailler ou qu’ils travaillent au noir. Quelque soit la possible réalité d’une minorité de fraudeurs, le ministre pratique la politique du bouc émissaire. Comme le gouvernement est entré en amour avec les entrepreneurs, les responsables du chômage seront les chômeurs eux-mêmes. Si les entrepreneurs ne créent pas d’emplois, il faut réduire le chômage par des radiations répressives à Pôle emploi. Sarkozy y avait pensé. Rebsamen veut le faire pour qu’Hollande bénéficie de l’inversion de la courbe du chômage. C’est plus facile que de s’attaquer aux employeurs de travailleurs clandestins et aux préretraites mises à la charge des caisses du chômage dans des ententes employeurs et cadres d’entreprises. C’est plus facile que d’interdire les licenciements boursiers ou de demander des contreparties en emplois au patronat lorsqu’il bénéficie de 40 milliards de crédits d’impôt.

    On note que, lorsqu’il s’agit de contrôler les élus de la république, les gouvernements successifs mettent les gants et choisissent de promettre une transparence toujours remise sine die. Qu’en est-il du cumul des mandats ? Une réforme à minima. Qu’en est-il des emplois fictifs et de l’absentéisme parlementaire? Qu’en est-il des privilèges exorbitants que confèrent certains mandats électifs ou des fonctions de hauts fonctionnaires comme celles de préfet ? Qu’en est-il d’un conseil économique et social, cimetière des éléphants ? La liste est longue des gabegies d’une république de jour en jour plus bananière. Quel poids financier pèsent-elles face au manque d’enthousiasme de certains chômeurs stigmatisés comme fraudeurs à retrouver un emploi lorsque le chômage ne cesse d’augmenter ?

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    François Rebsamen est un professionnel de la politique qui a soutenu Ségolène Royal avant de soutenir François Hollande. C'est sur la base du constat que l'« on ne dirige ni une ville ni un pays replié sur son camp » qu’il s’est déclaré « favorable » à des alliances avec le MoDem pour les élections municipales de mars 2008. Il déclarait alors que « les candidats présentés par le Parti socialiste doivent chercher le rassemblement le plus large [...] sur la base de propositions communes ». C’est donc à un partisan de la droitisation du PS que le ministère du travail et de l’emploi a été confié. Avec sa proposition de contrôle strict des chômeurs, le rassemblement qu’il prône semble aller jusqu’à l’extrême-droite vers une Marine Le Pen qui se voit déjà au gouvernement dans une cohabitation.

    En 2007 et 2008, François Rebsamen est administrateur de Dexia-Crédit Local de France et démissionne quelques jours avant la faillite de cette banque qui aura nécessité un apport de 3 Milliards d'euros de l'État (seule banque française ou en partie française à avoir bénéficié d'un apport en capital de l'État et non pas simplement d'un prêt ou d'une garantie). D'après l'Express, il aurait démissionné de son siège d'administrateur de la banque soutenue par l'argent public quand Le Canard enchaîné eut révélé le montant de ses jetons de présence, 20 000 euros en 2007. Marie de Dijon, il s’assoie en 2008 dans le fauteuil de sénateur de la Côte d’or. En 2012, alors que le gouvernement entend faire respecter sa proposition lors de la campagne présidentielle d'interdire le cumul des mandats, François Rebsamen s'y oppose arguant le statut spécifique de sénateur. Le gouvernement par son porte-parole et son Premier ministre de l’époque répond qu'il n'y aura pas d'exception. Le sénateur-maire de Dijon annonce cependant que si la loi sur le non-cumul était votée, il choisirait de rester maire de Dijon. Nommé Ministre dans le gouvernement de Manuel Valls, il a cédé son poste de maire à son premier adjoint.

    Emmanuel Macron à l’économie et l’industrie, François Rebsamen à l’emploi… à force de vouloir nous faire avaler des couleuvres, Hollande et Valls vont finir par se faire manger par la couleuvre. Ils  pratiquent une politique vipérine qui empoisonne la gauche. Il existe un sérum antipoison : l’alternative de gauche à cette politique libérale antisociale.

    U barbutu

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