• Il est enfin parti

    Bon débarras et que les dieux le gardent le plus longtemps possible, loin de nous.

    Francois Hollande a été élu avec 51,60% des suffrages exprimés. C’est un résultat net et sans bavure. Pourtant  notre ex-bouillant président n’a pas ménagé sa peine pour rempiler et se voir de nouveau en haut de l’affiche. Une majorité de Français en a décidé autrement. Au-delà de rodomontades et autres gesticulations, c’est surtout le bilan de cinq années de pouvoir qui a été sanctionné. Un simple rappel et sans entrer dans le détail : un million de chômeurs en plus, en particulier chez les jeunes, attaques contre  notre système de protection sociale, mise en œuvre d’une contre-réforme des retraites, attaques contre l’école laïque, la santé, la recherche, etc. Toutefois ce bilan n’a pas été négatif pour tout le monde : niches fiscales, suppression de l’impôt sur les grandes fortunes, bouclier fiscal, bienveillance à l’égard de l’évasion fiscale, etc.

    Et maintenant que faire ?

    Donc, Sarkozy nous a quittés et de nouvelles perspectives peuvent s’ouvrir pour le pays. C’est de cela que Manca alternativa a discuté la semaine dernière lors d’un dîner-débat au restaurant le Capitole, à Ajaccio. Un deuxième motif de satisfaction s’est également exprimé au cours de la soirée : le score réalisé par Jean-Luc Mélenchon, 11,10% dont 9,80% en Corse du Sud. « On aurait pu faire mieux » a-t-on entendu, surtout au regard de la mobilisation exceptionnelle que la candidature du Front de gauche a suscitée : La Bastille à Paris, Plage du Prado à Marseille, Place du Capitole à Toulouse et bien d’autres meetings. Des centaines de milliers de participants. Le vote utile de dernière minute a sans doute amené un certain nombre d’électeurs à reporter leurs voix sur François Hollande. Cependant, il a été considéré que le pourcentage obtenu par Jean-Luc Mélenchon est satisfaisant. N’oublions pas qu’il y a quelques semaines encore les sondages donnaient notre candidat autour de 4-5%. Ce résultat constitue un socle à partir duquel il est possible désormais de construire une véritable alternative à la politique d’austérité menée dans la plupart des pays européens, avec les conséquences que l’on connaît.

    Aussi les prochaines élections législatives seront l’occasion d’amplifier le mouvement en faveur du Front de gauche et d’avoir à l’Assemblée nationale un groupe d’élus suffisamment étoffé, condition essentielle pour peser dans le bon sens.

    La poussée de Marine Le Pen en Corse

    Au-delà des satisfactions, différents intervenants ont exprimé quelques préoccupations à l’égard du score réalisé par la blanche colombe qui n’aime pas les immigrés : 17,80% au plan national, 25,71% en Corse du Sud, 27,27% à Ajaccio. Cela veut dire que le discours de haine et racistes de Marine Le Pen a pénétré bien des consciences. La raison a reculé. Seul, pendant toute la campagne électorale, le Front de gauche a combattu sans concession le Front national. Certains se sont tus. D’autres, comme l’ex-président, se sont évertués à mimer les attitudes et les propos de Marine Le Pen et de ses affidés. Mais en vain. D’aucuns préfèrent toujours l’original à la copie.

    Dans ce contexte, il est plus que jamais nécessaire de ne pas baisser la garde et de continuer le combat pour la solidarité, la justice sociale et l’égalité, en un mot mettre au centre de nos préoccupations l’humain.

    Vers une structure de coordination régionale

    Une prochaine réunion se tiendra à l’Université Pascal Paoli, à Corte, le 23 mai 2012, en collaboration avec des militants de Haute Corse qui souhaitent créer une structure comparable à Manca alternativa et adhérer à la Fédération pour une alternative sociale et écologique. Un compte-rendu de cette réunion sera publié sur notre site.

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