• Il est grand temps de dire stop à la régression sociale et à la braderie de notre patrimoine public

    Vous avez dit réforme ! 

    Tiens, parlons-en de la « réforme » du statut des cheminots ! Elle fait l’objet dans les media, d’un grand tintouin. D’éminents spécialistes, des hommes politiques – les mêmes que ceux qui naguère nous vantaient les vertus de l’austérité – se répandent sur les radios, la télé, dans la presse, pour nous expliquer, sans rire, qu’il faut impérativement « réformer » la Sncf, la moderniser. D’après eux, les cheminots sont des privilégiés. Ils travaillent peu, ont des billets gratuits, partent tôt à la retraite et ce sont les Français qui trinquent. Comme disait quelqu’un : « Quand le sage montre l’immense fortune de Bernard Arnault, l’idiot ne voit que le statut des cheminots ! ». Notre gouvernement emboîte le pas en proposant des mesures « justes et équitables ». N’étant pas très douée pour la sémantique, je me suis ruée sur le Petit Robert et j’ai cherché la définition du mot réforme. Réforme, amélioration de l’existant. Bigre. Je me suis posée la question de savoir si ce qu’on nous propose améliorera l’existant. La réponse est toute simple. C’est tout le contraire. On assiste à une vraie régression sociale, à un démantèlement progressif de nos services publics et de la Sncf. Sous couvert de statut des cheminots, c’est la privatisation de l’entreprise nationale qui se profile. En Grande Bretagne, par exemple, on a procédé à la privatisation des transports ferroviaires. Comme chacun le sait, ça s’est traduit par un grand succès. Les

    chemins de fer britanniques sont dans un état déplorable. Et on commence à regretter le temps de l’entreprise nationalisée !  On est obligé, une fois de plus, de dire que le pouvoir macronien  cède aux pressions de la Troïka et des marchés financiers, comme ses prédécesseurs. Il a commencé par casser le code du travail, par voie d’ordonnances, parachevant l’oeuvre entreprise par François Hollande. Il va continuer avec les chômeurs, tous des fainéants. Puis ce sera le tour de la Sécurité sociale et sa privatisation. Que restera-t-il des acquis des grandes luttes sociales et politiques, et du programme du Conseil national de la Résistance, si on laisse faire ? Ouvrons enfin les yeux. Le mot réforme est dévoyé. Il s’agit plutôt de contre-réforme. Disons-le tout net et cessons nous-mêmes d’utiliser ce mot avec le contenu que lui donnent tous les laudateurs de la pensée libérale. Disons stop à la tentative d’opposer les travailleurs du public et du privé et les chômeurs. Disons non à la « guerre » entre les pauvres.

    Il nous reste la mobilisation contre la remise en cause de nos acquis sociaux et de notre patrimoine national. Les cheminots se mettent en grève à partir du 3 avril. D’autres secteurs se mobilisent comme l’énergie, les transports aériens, les services de nettoiement, pour dire basta au saccage social et à la braderie de notre patrimoine industriel.

    Ils ont tout notre soutien.

    Maria Maddalena Lanteri

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