• Jean-Marc Ayrault a valsé...

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    Que ce soit sans sa vie privée ou politique, François Hollande ne fait pas preuve de tact lors d’une rupture. Jean-Marc Ayrault n’avait pas encore envoyé sa lettre de démission qu’il était déjà remplacé par l’ambitieux Manuel Valls. En voilà un qui doit se réjouir de la déroute électorale qui permet à Hollande de barrer un peu plus à tribord.  Le message est clair. Hollande se tamponne le coquillard des électeurs de gauche qui se sont abstenus. Manuel Valls fut le premier à se rallier après les primaires et celui qui lui a servi de conseil en communication pendant sa campagne électorale. Valls était de partout auprès du candidat Hollande qui pense lui devoir son élection. Ce dernier a vite oublié qu’il la devait surtout au Front de gauche, sans les voix duquel il n’aurait pas été élu. Le nouveau Premier ministre avait démontré qu’il ferait un ministre de l’Intérieur expérimenté en jouant le chef du service d’ordre autour du candidat Hollande. Il devient Premier ministre parce qu’il a une bonne côte de popularité à droite. Sous la houlette de François Hollande et des Solfériniens,  le PS, à force de déplacer son centre de gravité, est devenu un satellite du libéralisme avant de terminer en astre mort. Il faut à Gauche une nouvelle force, portée par d'autres visages, des idées et des valeurs. Ce n’est pas Manuel Valls qui les incarne, à moins qu’il nous fasse une mue extraordinaire entre le ministère de l’Intérieur et Matignon.

    François Hollande a parlé une fois encore pour ne rien dire de neuf. Après une entame dans le style « Je vous ai compris », il a promis du bout des lèvres un allégement d’impôts pour les ménages d’ici 2017 pour enchaîner sur la nécessité de réduire le déficit budgétaire et de rendre leur compétitivité aux entreprises.  L’essentiel de son allocution enrobée de vagues intentions sociales réside dans le pacte de responsabilité qui est prêt et les économies à réaliser par une grande réforme des institutions. Le plus inquiétant est qu’il a cité la transition énergétique. Manuel Valls est l’épouvantail des Verts qui pourraient ne plus avoir de ministres au gouvernement. Cela va laisser le champ libre au Nucléaire et à l’extraction du gaz de schiste qui a ses partisans au sein du parti socialiste. Arnaud Montebourg y est favorable et François Hollande s’est dit ouvert si un procédé propre d’extraction devient possible.

    On nous promet un gouvernement de combat.  La question est : contre quoi et contre qui ? La continuité annoncée semble indiquer contre les acquis sociaux et le peuple. De son côté, l’opposition de gauche sera combattive aux côtés du peuple sur le terrain des luttes sociales. Nous ne dirons pas que nous sommes déçus car le discours de François Hollande était prévisible et cela faisait un bon moment qu’il voulait remplacer Jean-Marc Ayrault par Manuel Valls. Les Municipales lui en ont fourni l’occasion et elles n’auront servi qu’à aggraver sa politique libérale, tout en redonnant des couleurs à la Droite. La fracture était déjà ouverte et elle n’est pas prête à se refermer, surtout parmi les Corses chez qui, selon Manuel Valls, la violence serait culturelle. 

    Pidone

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