• L'escroquerie sociale et politique

    LL'escroquerie sociale et politiquee pouvoir se crispe sur l’article 2 de la Loi Travail et Pierre Gattaz est sorti de sa fausse bouderie sur les modifications qui ont été apportées à la demande de la CFDT dans une pseudo-concertation qui sentait la connivence. Pour le Patron du Medef, la loi aurait été hier vidée de sa substance. Aujourd’hui, il y retrouve de la substance en s’accrochant à l’article 2 de la loi qui apparaît bien comme le « ver » dans la pomme croquée par la CFDT. Pierre Gattaz, il y tient à son article 2 de la Loi El Khomri. Il est venu apporter ses déclarations outrancières à la campagne de diabolisation de la CGT et de son secrétaire général. Il emploie les termes de « voyou », « terroriste » et de « stalinisme » pour des actions syndicales. Cela en dit long sur l’usage qu’il ferait de la déréglementation du travail et du syndicalisme dit réformiste.

    Les meutes libérales aboient plus fort contre les luttes sociales. La chasse à cour est ouverte pour isoler l’animal traqué. Seule le secrétaire de la CGT est la cible alors que d’autres syndicats participent aux mouvements sociaux contre la loi Travail. A travers lui, c’est le syndicalisme de lutte qui est visé pour promouvoir ce qu’ils appellent un syndicalisme de réforme qui accepte la régression sociale. Philippe Martinez a été l’invité d’une émission animée par Apolline de Malherbes sur la chaîne BFMTV avec, pour contradicteur, Philippe Doucet qui est l’un des fondateurs du pôle des réformateurs au sein du PS. Il est  en faveur d'une ouverture du Parti socialiste en direction de François Bayrou « jusqu'au juppéistes ». Après avoir soutenu Ségolène Royal, on le dit proche de Manuel Valls. Après avoir débuté sa carrière politique au Havre, depuis juin 2012, il est député de la cinquième circonscription du Val-d'Oise. Maire d’Argenteuil, il a été battu en 2014 mais cela n’a pas modifié sa trajectoire droitière. À la suite de deux plaintes déposées par son prédécesseur à la mairie d'Argenteuil à l'été 2014 pour des faits supposés de favoritisme, complicité et recel de ce délit, trafic d'influence, détournement de fonds publics, et abus de confiance aggravés, une enquête préliminaire est ouverte en janvier 2015 par le Parquet national financier (PNF) sur la gestion de Philippe Doucet entre 2008 et 2014. Ce dernier est accusé par Georges Mothron, actuel maire Les Républicains d'Argenteuil, d'irrégularités dans la conduite des affaires de la ville. Le maire d'Argenteuil s'appuie en effet sur un rapport de la Chambre régionale des comptes de juillet 2014, faisant état d'un déficit de 17 millions d'euros du compte administratif de la ville fin 2013, soit près de 12 % du budget de fonctionnement de la ville. En grave difficulté financière, la ville a échappé de peu à une mise sous tutelle de la préfecture du Val d'Oise en avril 2015 en contrepartie de sévères engagements d'assainissement budgétaire. Philippe Doucet n'a pas été sollicité par la justice. Une information judiciaire a été ouverte sur cette affaire par le pôle financier du TGI de Paris début février 2016. Lors de son mandat de maire d'Argenteuil, des médias lui ont reproché des pratiques non conformes avec les principes de laïcité principalement en faveur de la communauté musulmane. L'Observatoire de la laïcité du Val d'Oise, notamment, lui reproche de détourner les principes de la laïcité afin de capter une partie du vote confessionnel musulman, notamment en faisant campagne dans une mosquée. Il est également accusé par le nouveau maire Georges Mothron (UMP) d'avoir accordé des locaux à la mosquée locale sans faire payer de loyer et sans budgétiser les travaux d'un montant de 400 000 €. Cette procédure s'inscrit dans un contexte local d'opposition forte entre Georges Mothron et Philippe Doucet, décrit notamment par un reportage de L'Express intitulé « Argenteuil : la guerre des maires ». Philippe Doucet est un cadre supérieur du secteur privé. Il a passé la majeure partie de sa carrière en entreprise, dans différents groupes, notamment Philips (Origin), Thales et ATT, où il a occupé des fonctions supérieures de management.

    L'escroquerie sociale et politiqueCe politicien est une grande gueule au service de l’hypocrisie d’un pouvoir politique crépusculaire et il l’a encore démontré face au secrétaire général de la CGT. L’émission avait été préparée pour faire croire que la CGT est un syndicat stalinien et anti-flic. Eric Martinez s’est retrouvé dans un piège entre deux attitudes, l’une dure et l’autre modérée pour ne pas alimenter les chausse-trappes tendues avec en arrière-fond de l’écran des images choisies pour le diaboliser.  Parmi ces images, il a eu droit aux affiches de la CGT dénoncées par Alliance, un syndicat de police de droite que l’on fait régulièrement intervenir sur les ondes. Martinez n’a pas voulu cautionner personnellement les affiches mais aurait dû les défendre sur le plan de la liberté d’expression et il n’aurait pas été ridicule en disant « Je suis la CGT » comme d’autres ont dit « je suis Charly ».  La vue du sang sur une affiche provoquent les cris d’Orfraie, alors que celui des manifestants sur le bitume n’émeut pas les aboyeurs. Une affiche n’est qu’un message pour éviter le pire. Faudra-t-il des morts pour repenser la répression des manifestations en termes de sécurité pour  tous : manifestants et policiers. Les violences sur les manifestants sont-elles plus légitimes que celles sur les policiers. Pourquoi la presse d’Etat et la presse des grands patrons privilégient les images favorables aux policiers et ne se servent pas de toutes celles qui montrent les violences policières sur l’Internet ?

    « Romain D., lutte contre la mort, victime d'une grenade de désencerclement jetée par un policier : c'est à-dire le sujet même que dénonçait la FILPAC CGT par affiches...La représentation du réel, en France, soulève le cœur des bien-pensants, mais le sang qui coule d'un crâne de journaliste indépendant qui faisait son métier tout le monde s'en fout : journalistes salariés des milliardaires de l'information, ministre de l'intérieur, premier ministre, président de la République, députés de gauche et de droite ! » s’exaspère un Internaute.

    Nous avons relevé l’avis d’un Internaute : « Martinez est sympa, simple, pas méchant pour un rond, solide dans ses convictions, bosseur, fin tacticien. Mais il est plutôt moyen comme débatteur... Le coup de l'affiche de trop, il aurait pu se le garder pour lui. Le sang sur l'affiche n'est pas de trop, c'est juste sur le parcours des manifs qu'il est de trop ! L'utilisation de la police par Cazeneuve pose un sérieux problème depuis la mort de Rémy Fraisse. C'est là le sujet qui mérite débat. Pas celui d'une affiche qui est juste un support. Quand on va sur BFM, le Fox News à la française, face à Doucet qui considère que Gérard Filoche c'est la Corée du Nord, on cogne !»

    Bien évidemment, Philippe Martinez a été attaqué sur le blocage des journaux qui n’avaient pas voulu publier son article en accusant la CGT d’une atteinte à la liberté d’expression. Quelle hypocrisie ! En dehors de L’humanité et de certains journaux en ligne, tous les journaux appartiennent à des grands patrons qui peuvent tous les jours censurer les articles qui leur déplaisent. Un blocage de protestation d’un jour serait une atteinte à la liberté d’expression, un acte stalinien si l’on écoute Pierre Gattaz. Il faut donc rappeler les noms de ceux qui détiennent l’information et qui bloquent tout ce qui n’est pas conforme à leurs intérêts de grands patrons. Vous les trouvez sur les image ci-dessous :

    L'escroquerie sociale et politique

    Les émissions télévisées et une certaine presse n’arrêtent pas de parler de la France bloquée et de l’impossibilité de la réformer. Nous avons relevé sur un réseau social un commentaire sur le sens du mot « réforme ».

    EN FRANCE, ON PEUT NE JAMAIS RÉFORMER ! On connaît la complainte, que ce soit Nicolas Beytout ou Ghislaine Ottenheimer (ces journalistes nés avec une cuillère d'argent dans la bouche), ou François Fillon, et tant d'autres. Et Pierre Gattaz déclarant dans "Le Monde" d'aujourd'hui : "c'est la capacité de la France à se réformer qui est en jeu". Et ben c'est vrai ! La France est bloquée, elle est passéiste, elle n'a pas le goût de la réforme. Il faudrait réduire le temps de travail, mais elle ne s'y risque pas. Il faudrait cesser les rémunérations exorbitantes et indécentes du haut patronat, il faudrait indemniser davantage les sans-emploi, certains n'ayant même pas de quoi survivre, mais on maintient cette misère. Il faudrait investir, en particulier dans la transition écologique, mais les forces réactionnaires, traditionalistes, préfèrent rémunérer grassement les actionnaires et, par une conception étriquée de petits boutiquiers de la dette publique, réduire à tout prix les dépenses de l'État. Quand la France s'engagera-t-elle enfin dans une politique économique moderne ? YF

    Pendant ce temps, que fait la ministre du travail ? Elle tweete !

    L'escroquerie sociale et politiqueNon contente d’avoir coller son nom à l’inversion de la hiérarchie des normes qui fait du code du travail un recueil de lois facultatives, Myriam El Khomri a fait une nouvelle annonce dans un tweet du vendredi 27 mai … « du genre de ceux qui ont le don de nous plonger dans des abimes de perplexité auxquels succèdent des tréfonds de dépit qui à leur tour se muent immédiatement en furieuse envie d’éparpiller tout ça façon puzzle », commente un autre internaute.

    Myriam El Khomri a tweeté : « Notre objectif commun avec @CiscoFrance est de former en 3 ans 200 000 personnes aux métiers des réseaux numériques »

    Le Tweet d’un Internaute répond : « Ah ah ah, dans vos gueules les formations universitaires réseau/télécom. #pitoyable »  Nous vous proposons un article intitulé Cisco va former 200 000 personnes. Bordel, à quoi sert la fac ? Et dont le sujet est : L’allégresse avec laquelle la ministre du Travail annonce la délégation au privé d’une mission qui devrait revenir au service public, dont les moyens sont constamment essorés, est d’un cynisme inédit. Il est écrit par Olivier Ertzscheid Enseignant chercheur. Publié le 30/05/2016 à 12h15 sur le site RUE89. Cliquer ICI.

    La France est bloquée par l’article 49.3  qui est une « brutalité » et un « déni de démocratie » (C’est le député François Hollande qui le clamait en 2010 contre François Fillon, Premier ministre de Sarkozy). Et dire que le président du groupe socialiste Bruno Le Roux trouve que cette brutalité favorise les discussions. Il mérite bien son surnom de « relou » donné par un lapsus révélateur de Stéphane Le Foll.

    La procédure et les procédés utilisés pour la loi Travail prennent la tournure d’une escroquerie sociale et politique, avec ses actes préparatoires, sa prête-nom, ses complicités et ses manœuvres intellectuellement malhonnêtes. S’il n’existe pas dans le code pénal d’escroquerie aux promesses électorales avec utilisation d'une fausse qualité d’homme de gauche, le lanceur d’alerte australien Julian Assange n’avait pas hésité à utiliser le mot alors qu’il été interrogé par vidéoconférence sur la chaîne ITélé.  Le fondateur de Wikileaks, reclus depuis quatre ans à l'ambassade d'Équateur à Londres, a accusé ce mardi François Hollande d'être « une escroquerie comme de nombreux politiciens ». Il ajoutait : « on ne peut pas forcement lui en vouloir d'être un hypocrite, cela fait partie de son métier malheureusement ».

    Justement on ne peut que lui en vouloir car son hypocrisie a conduit jusqu’à la loi Travail inspirée par le Medef,  la commission européenne de Junker et la chancelière allemande. On ne peut que lui en vouloir car il se montre jusqu'auboutiste dans une concurrence d’autoritarisme entre lui et Valls. On ne peut que lui en vouloir parce qu’il a fait entrer Emmanuel Macron dans le gouvernement pour nuire au Premier ministre. On ne peut que lui en vouloir parce qu’il a menti sur l’essentiel. On ne peut que lui en vouloir parce qu’il a mis les Français dans la rue et n’a pour réponse aux manifestants que la répression policière. On ne peut que lui en vouloir d’avoir usé de l’anaphore pour tromper les électeurs…

     

    Moi, électeur, je ne voterai pas pour la réélection d'un menteur.

    Moi, électeur, je ne voterai pas pour l’élection d’un social-traître.

    Moi, électeur, je ne me ferai pas avoir par le vote dit « républicain ».

    Moi, électeur, je ne fais plus confiance aux dirigeants socialistes.

    Moi, électeur, je ne me laisserai pas abuser par des paroles de gauche et des actes de droites.

    Moi, électeur, je voterai pour le progrès social et le renforcement des droits des salariés.

    Moi, électeur, je voterai pour une réforme constitutionnelle mettant fin à la monarchie républicaine.

    Moi, électeur, j’appelle à  la formation d’un mouvement de gauche en dehors des partis en place.

    L'escroquerie sociale et politiqueNous terminerons notre propos par l’extrait d’une interview d’Adlène Meddi, écrivain et journaliste algérien sur la loi Travail. C’est le regard d’un Algérien qui vit et travaille dans son pays mais connaît bien la France.

    « … Il y a une sorte de guerre sociale violente muette en France et ailleurs, comme le décrit si bien Alexis Jenni dans « L’art français de la guerre ». Une violence transparente, qui se ressent parfois quand on parle de taux de suicides à France Télécom ou quand on vous explique que la mobilité au travail c’est super grâce aux belles tablettes connectées et à la 4G, alors qu’il s’agit de pratiques esclavagistes quasiment acceptées banalement par tout le monde. C’est ce qui nous mène vers la loi du travail et à son passage en force : comment voulez-vous qu’il en soit autrement alors qu’une partie de la société a accepté cette forme horrible de la politique de l’emploi précaire, volatile (j’ai vécu brièvement l’enfer et l’humiliation des boites d’intérim en France, étudiant à l’époque, cherchant à vendre mes muscles et ma chair, mon temps et mes matins glaciaux). Je pense qu’au-delà de la loi du travail il est intéressant de voir que les questionnements parcellaires sur la condition citoyenne face à la machine fascisante du tout-productif commencent à se fédérer. Il faudrait maintenant aller plus loin peut-être, étudier des pistes, sortir de la politique politicienne et dire que la société, le voisin d’à côté et la vieille du palier d’en face ont autant d’expertise de la vie et de l’humain (et sans faire de populisme) qu’un costard-cravate aux crocs acérés qui ne regarde que la courbes de la bourse. Tout un monde à refaire à condition d’être conscient de la constitution actuelle du citoyen qu’on a effacé pour en faire un consommateur bien obéissant. Pourtant, en France et ailleurs en occident, j’ai rencontré beaucoup de gens qui ont choisi la voie de la citoyenneté, au prix de sacrifice. Je pensais que c’était des hippies des temps modernes. Hé bien c’est carrément eux le présent. Et, pourquoi pas, l’avenir … » Pour lire l’article sur le site « Du Texte au texte » cliquer ICI.

    Jean Frade

     

    Google Bookmarks

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :