• L'espoir d'une alternative à gauche

    Marine Le Pen s’est installée à la terrasse de la république et se délecte des plats du jour médiatiques qui lui sont servis. Elle a pu apprécier le dernier : Le Thévenoud à la financière.

    Un député socialiste nommé secrétaire d’état au commerce extérieur alors qu’il ne payait régulièrement pas ses impôts et son loyer. C’est celui qui disait "On n'est pas tous des Cahuzac." Il a même fait partie de la commission parlementaire réunie pour traiter l’affaire Cahuzac. Il y avait siégé en véritable procureur contre son collègue. Cela faisait trois ans que ça durait : il ne payait ni ses impôts ni son loyer. Ce mauvais contribuable et mauvais locataire se dit atteint de la phobie administrative, un comble pour un député qui vote des lois et un membre du gouvernement gardrépub investi d’un pouvoir réglementaire ! Irresponsable et pas coupable ! Cela n’est pas tout. Selon Rue89, il existe une société au nom de M. Thévenoud, domiciliée à l'adresse de sa permanence parlementaire, et enregistrée en 2012. Son objet  est le « soutien aux entreprises ». M. Thévenoud ne l’aurait pas mentionnée dans sa déclaration d'intérêts.  Voulait-il personnellement soutenir les entreprises, sans que cela se sache ?  Son épouse, chef du cabinet du Président du Sénat (deuxième personnage de l'Etat), a été mise ben congés sans solde.  Le député Thomas Thévenoud, démissionnaire du secrétariat d'Etat au Commerce extérieur en raison de ses «problèmes de conformité» avec le fisc, n'a manifestement pas juste oublié de déclarer ses revenus, il a aussi menti dans sa déclaration d'intérêts et d'activités, que tout parlementaire doit remplir et retourner à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique. A la rubrique concernée, il a répondu « néant ». Il n’a donc pas oublié de répondre par un mensonge. Tous les jours, la liste des impayés s’allonge. Une kinésithérapeute a dû avoir recours à un huissier pour récupérer 183 € impayés pendant deux ans malgré de multiples relances. La phobie administrative de ce député semble être d’abord de l’avarice malhonnête. Une question nous taraude : « Comment son comportement n’a-t-il pas empêché sa nomination au poste de secrétaire d’Etat ? » Rappelons par une vidéo ses prises de positions sur la transparence et le devoir de payer les impôts…


    Thomas Thévenoud, les impôts et "l'exemplarité" par LeHuffPost

    Nous n’avons pas oublié que, avant Thévenoud, Fleur Pellerin a été ministre du commerce extérieur dans le précédent gouvernement Valls. Elle vient de remplacer Aurélie Filippettià la tête duministère de la Culture et de la Communication. L'Express a dévoilé qu’elle aurait passé ses quelques jours de vacances en Corse, chez le producteur français, Pascal Breton, choisi par le géant américain, Netflix pour produire sa première série française,Marseille. Netflix, spécialisé dans la vidéo à la demande, va faire son entrée sur le marché français, dans quelques jours. Après des négociations compliquées. Quel rôle FleurPellerin a-t-elle joué dans le choix du nom dePascal Breton. A l'époque, lorsqu'elle était ministre du Commerce extérieur, elle ne s'occupait pas directement du dossier Netflix mais, aujourd'hui, en tant que ministrede la Communication et de la Culture, il pourrait y avoir conflits d'intérêts. Les vacances de la ministre révèlent encore les relations entre le monde politique et le monde de l’argent… relations ou accointances ?

    Mis à part que tout cela est fort du café à gauche, What else ?  Quoi d’autre à droite ? L’UMP a bientôt fini de nous jouer « En attendant Godot ». Sarkozy n’est pas Godot. Il reviendra sans apporter le moindre changement. On a même l’impression qu’il n’est jamais réellement, parti. Il va donc faire son retour. On ne sait toujours pas judiciairement s’il est un récidiviste des financements occultes. Le saura-t-on un jour ou bien devra-t-on se contenter des lourds soupçons rapportés par la presse ? Quelle autre sombre affaire aura raison de lui ?  Cela n’a pas l’air de contrarier ses projets, d’autant plus qu’un nouveau mandat présidentiel lui donnerait cinq nouvelles années d’immunité.

    N’oubliez pas que vous avez le derniers tiers des impôts sur vos revenus à régler avant le 15 septembre. N’imitez pas le député Thévenoud car il est peu probable que le fisc vous oublie. Nous vous conseillons aussi de régler votre loyer sans quoi vous risquez une expulsion. Ni le Fisc, ni votre propriétaire n’admettront un retard de paiement de trois ans.

    Par contre si vous avez affaire à la justice pour des délits de cols blancs vous disposez d’un délai de plusieurs années avant d’être jugés. Vous pouvez alors vous lancer en politique pour décrocher un mandat électif qui vous donnera l’immunité. Le député Thévenoud ne veut pas rendre son mandat de député obtenu sous l’étiquette PS alors qu’il est radié de son parti. Aucune loi ne peut l’y contraindre. Jusqu’en 2017, il est couvert par son immunité parlementaire. 

    Woertz, Straus Kahn, Cahuzac, Balkany, Aquilino Morelle, Thévenoud… etc. L’affaire Bigmalion, les financements occultes des campagnes électorales, les conflits d’intérêts, les mensonges électoraux… etc.  On parle maintenant du ministre des anciens combattants, Kader Arif, qui truquerait des marchés publics au profit de ses proches.

    De quoi sera faite l’actualité politique de demain ? De quoi sera faite notre démocratie si, demain, le Front national participe au gouvernement ? Toutefois, si le seul argument électoral est d’empêcher la montée des extrémismes, il n’aura aucun effet sur cette nouvelle majorité que constituent les abstentionnistes gagnés par le « tous pourris ». Par contre, la propagande libérale qui, tour à tour, occulte et combat l’opposition de gauche, ne fait que grossir leurs rangs.  Le discours de Manuel Valls qui refuse toute alternative à gauche ne fait qu’ajouter la division au sein même du PS, tout en voulant marginaliser le Front de gauche qui représente pourtant une alternative possible et souhaitable. Quant à François Hollande, tout a été dit. Il a fait du mensonge sa méthode électorale, ce qui explique son incapacité à présider la France.

    La semaine prochaine, Manuel Valls pose la question de confiance à l’assemblée nationale. Il y aura Thévenoud, devenu député sans étiquette mais avec un écriteau d’hypocrite fraudeur dans le dos, pour la voter. Le premier ministre a agité le spectre du Front national et appelé les frondeurs à prendre leurs responsabilités au lieu de laisser libre cours à leurs égos, alors que le sien est surdimensionné… Une fois encore, il a fait preuve d’autoritarisme et parle d’intérêt général, lui qui s’est enfermé avec Hollande dans une politique antisociale qui fait les choux gras d’une extrême-droite faussement près du peuple. Il pense que la responsabilité va de pair avec l’autorité et que l’autorité lui donne de la grandeur. En même temps, il projette la responsabilité sur les autres et fait preuve de lâcheté dans la forme de son discours. Il nous fait penser à un bon mot d’Ambrose Bierce dans Le dictionnaire du Diable : « Ministre. Personne qui agit avec un grand pouvoir et une faible responsabilité.» De son côté, Luther King disait que « Chacun a la responsabilité morale de désobéir aux lois injustes. » C’est ce que feront les députés de gauche en ne votant pas la confiance à un gouvernement qui va imposer un pacte de responsabilité qui n’est pas un pacte de solidarité mais plutôt le pacte d’assistance du pouvoir à la Finance.

    L’électeur finit par penser qu’un élu ou un ministre est chargé de hautes responsabilités et de sombres méfaits. Voilà ce qui fait de lui un abstentionniste, lorsqu’il ne choisit pas le camp de la haine et, en premier lieu, celle de l’étranger qui vient juste avant celle de la gauche. Nous pensons à ceux qui pensent que la France s’islamise et que la vraie gauche va les empêcher de conserver des millions qu’ils n’ont pas. Pourtant les valeurs de gauche sont celles qui combattent la misère et la précarité, celles qui veulent donner au plus grand nombre l’accès aux soins, au logement, à l’éducation, à la culture, au travail, aux congés… etc. La vraie gauche est celle qui choisit d’œuvrer pour les plus pauvres le deviennent moins au lieu d’enrichir toujours davantage les plus riches. La vraie gauche est celle qui veut conserver et accroître les droits des salariés au lieu de les restreindre. La vraie gauche, c’est celle qui place l’humain d’abord et non pas la Finance…  L’anaphore est sans doute tout ce qui restera de la présidence de François Hollande : un effet de style. Il en a sans doute d’autres à nous déclamer pour ensuite les jeter à la mer, en gardant le cap qui lui est fixé par les lobbies libéraux.

    Michel Sapin a dressé le tableau économique et financier de la France et annoncé que le déficit budgétaire ne pourrait être ramené à 3% qu’à la fin 2017. Celui de 2014 est évalué à 4,4%. A qui la faute ? A personne ! C’est la faible croissance (0,4% prévus en 2014) et la trop faible inflation qui ne permettraient de financer le budget de l’Etat et des collectivités locales. C’est dans ce contexte que, comme annoncé, l’ancien ministre de l’Economie et des Finances Pierre Moscovici hérite du portefeuille des affaires économiques et financières, de la fiscalité et des douanes, en dépit des difficultés de la France à se conformer à la discipline budgétaire imposée par Bruxelles. Il a immédiatement déclaré «  Ma boussole sera les règles (européennes) ! » Une nomination "bien conforme à la demande et aux souhaits de la France", a commenté le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll. Cela n’a pas empêché Angela Merkel de fustiger à nouveau le déficit de la France, coupable de ne pas appliquer la rigueur teutonne.

    La commission européenne, parlons-en ! Son président est un ancien dirigeant du Luxembourg et c'est le britannique Jonathan Hill qui hérite des services financierset de l'union des marchés de capitaux. Le représentant d’un paradis fiscal à la présidence et la City aux services financiers !  Là encore, Marine Le Pen pourra donner de la voix, dénoncer cette Europe ultralibérale et l’arrogance de ses meneurs dont les lobbies tirent les ficelles qu’ils ont dans le dos, à la seule fin de convaincre les Européens déçus et de leur faire croire qu’un repli derrière nos frontières est encore possible. Ce n’est pourtant pas l’Europe qui est en cause mais ce que les technocrates et les libéraux en font. Ce n’est pas la solidarité européenne qui est à blâmer mais son leadership actuel qui, avec la Troïka, construit une Europe de la Finance et non pas des citoyens.

    Michel Sapin a déclaré que la France ne voulait pas changer les règles européennes mais simplement que soient pris en compte les difficultés économiques qui ne permettent pas de ramener en 2015 le déficit à 3% (Et dire que François Hollande avait prévu cet exploit pour 2013). Notre ministre de l’économie et des finances met hypocritement et idéologiquement les gants avec les partisans intransigeants de la rigueur. Il reconnait que la France ne peut réduire son déficit comme veut lui imposer la commission européenne mais ne demande pas de changement politique. Ce sont pourtant bien les règles européennes qui génèrent les difficultés actuelles et imposent une rigueur contre-productive. C’est bien la politique monétaire de la BCI qui maintient l’Euro surévalué et l’inflation trop faible. Pour exemple, ce sont les règles européennes qui vont causer la liquidation judiciaire de la SNCM et envoyer des salariés au chômage. Alors, oui, il faut changer les règles ! Ne comptons pas sur Moscovici pour œuvrer en ce sens. Il va même veiller à ce que la France respecte les règles européennes. Ce ne sont pas Hollande, Valls et son gouvernement qui auront le courage de s’opposer à cette Europe de la Finance et des fonds de placement.

    Voilà ! Finalement rien de bien nouveau dans le monde politique… La république n’est toujours pas exemplaire. La transparence n’est pas dans les mœurs de la plus grande majorité des élus. A l’assemblée, une grande majorité de députés refuse de justifier de leurs frais alors qu’ils reçoivent 6412 € d’Indemnité représentative de frais de mandat, qui s’ajoute sans justificatif à leurs indemnités parlementaires de 7100 € qui correspond à leur salaire mensuel auquel s’ajoute encore un crédit mensuel de 9.138 € pour payer leurs collaborateurs. L'IRFM (Indemnité représentative de frais de mandat) devrait permettre aux élus "de faire face aux diverses dépenses liées à l'exercice de leur mandat qui ne sont pas directement prises en charge ou remboursées par l'Assemblée". Dans les faits, ils en font ce qu’ils veulent. On comprend pourquoi Thomas Thévenoud s’accroche à son fauteuil dans l’hémicycle, même si, pour le moment, il n’ose pas aller s’y asseoir.

    Tout le problème de notre démocratie libérale est dans cette alternance sans alternative. L’UMP et le PS sont des partis tombés entre les mains des libéraux avec toutes les dérives auxquelles nous assistons. Quelques leaders s’entourent d’individus médiocres et intéressés qui intriguent pour accéder à des postes ministériels. Cette médiocrité politique est accompagnée par la médiocrité médiatique servile. Le FN attend hypocritement son heure et, à chaque sondage qui assure sa promotion orchestrée, Marine Le Pen apparaît de plus en plus arrogante, une arrogance qui trahit le fond haineux des l’idéologie revancharde qu’elle incarne. Comme si l’histoire électorale est un éternel recommencement, les ténors de l’UMP et du PS agitent le danger que représente l’extrême-droite… sans épargner l’extrême-gauche. Abus de langage et volonté d’amalgamer l’extrême-gauche à l’extrême-droite.  La gauche radicale ne fait que défendre les valeurs de la gauche même au sein du PS. Pour la presse, la gauche est devenue libérale et tous ceux qui ne le sont pas sont des extrémistes. Hier elle diabolisait à juste titre l’extrême-droite, aujourd’hui elle diabolise avec cynisme la gauche radicale.

    L’alternative est à gauche. L’Internet offre un espace de liberté et nous encourageons toutes celles et tous ceux qui sont attachés aux valeurs de la gauche d’aller débattre sur les sites ouverts par les mouvements du Front de gauche et autres partis de la gauche radicale. Il ne s’agit pas de mouvements extrémistes. Ils réunissent toutes celles et tous ceux qui croient en une alternance politique qui place l’humain d’abord. Cette alternance est possible à gauche. Elle ne se trouvera pas dans l’abstentionnisme ou dans le Front national.

    C’est bien d’un front de gauche dont la France a besoin. Informez-vous pour vous en convaincre… Ne vous laissez pas formater par la presse libérale et des journaleux plus soucieux de leurs carrières que de faire le vrai métier de journaliste. N’écoutez plus les experts autoproclamés ou choisis pour leur accointances avec des lobbies libéraux.

     

    La politique n’a pas que ses dérives : elle a aussi sa noblesse qui n’est pas celle des politiciens mais, avant tout, elle est celle des idées généreuses. La noblesse n’est pas dans le carriérisme et l’individualisme, pas plus que dans la mainmise d’une classe sociale riche sur le pouvoir, jusqu’à constituer une classe politique qui lui ressemble et qui la privilégie. 

    L'espoir est dans une alternative à gauche... cliquer ICI.

    U Barbutu

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