• L'UMP teinté de brun...

    elysée_rolex

    Sarkozy récoltera-t-il ce qu’il a semé ? Alors qu’il s’est extrême-droitisé dans le but de récupérer l’électorat du Front national comme en 2007, il s’est heurté à une Marine Le Pen qui ne s’est pas laissé dépouiller et qui a finalement profité de cette extrême-droitisation qui a éloigné le vrai centre. Par ailleurs il n’est pas étonnant que François Bayrou ait choisi de voter François Hollande contrairement à ce que prétendent  une certaine presse et le camp Sarkozy. Le leader du Modem a toujours tenu un discours humaniste aux antipodes du Front national et les dernières déclarations de Sarkozy sur l’Europe, les frontières et l’immigration ne pouvaient que le pousser  à faire un choix contre Sarkozy.  

    En évoluant vers l’extrême-droite, Sarkozy ne peut plus se prévaloir du Gaullisme. Son conseiller Patrick Buisson était d’ailleurs un adversaire du Général De Gaulle dans une extrême-droite proche de l’OAS pendant la guerre d’Algérie. Les valeurs du Gaullisme se trouvent maintenant chez un leader comme François Bayrou. Jusqu’à ce jour, François Bayrou s’est montré un politique intègre mais a choisi une voie centriste qui le met à la tête d’un parti dont l'électorat fluctue entre la droite et la gauche modérée. Le centre français est idéologiquement à droite. Quelques unes de ses personnalités ont fait carrière à droite et comptent poursuivre dans cette voie. Le centre français n’a pas pu se rassembler car il est divisé par des ambitions personnelles dont Nicolas Sarkozy sait se servir.  Aussi le choix personnel de François Bayrou est un choix indépendant, courageux et citoyen. Il est à droite le seul leader politique de droite qui ne soit pas compromis avec l’extrême droite.

    Dans le camp de l’UMP, les sarcasmes et les propos insultants sont vite arrivés mais ne salissent que leurs auteurs. L’attitude des Sarkozystes rappellent de plus en plus celle des militants de l’extrême-droite à la belle époque des Jean-Louis Tixier Vignancourt et Jean-Marie Le Pen. Dans leurs meetings des journalistes sont agressés. Cela a été le cas pour une journaliste de Médiapart et plus récemment pour deux journalistes de BFMTV. Sarkozy n’a pas cessé de se plaindre de la Presse parce que les sondages ne lui sont pas favorables. Il n’admet pas que quelques média fassent leur travail alors qu’il est l’ami des grands patrons de la grande presse et qu’il a nommé les dirigeants des chaînes publiques comme au vieux temps de l’ORTF. C’est ainsi que Médiapart et BFMTV ont dû être livrés à la vindicte des militants de l’UMP teinté de brun. Sarakozy vient de réitérer sa mise à l'index de BFMTV qui n'est pourtant pas une chaîne gauchiste.

    Au lendemain des élections, si Hollande est élu, Sarkozy aura été le pire des présidents de la république et le pire chef de parti avec une succession à son image. Il suffit d’écouter Jean-François Copé pour le comprendre sans parler du comportement de ce successeur annoncé. Le résultat sera un éclatement de l’électorat de ce parti moribond et maintenu en vie à grand renfort d’argent.

    Jusqu’à dimanche, une grande partie de la presse sous influence va faire le forcing pour minimiser l’avance d’Hollande et pour faire remonter Sarkozy. Elle ne réussira pas à nous casser les urnes si aucune voix ne manque. Nous pourrons alors savourer les commentaires qui ne manqueront pas d’évoluer car un vent de liberté soufflera sur tous. Les journalistes savent que leur liberté dépend de cette élection alors qu’elle dépend actuellement de leur employeur.

    Signé: Battone

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