• La campagne présidentielle est ouverte.

    La campagne présidentielle est ouverte.Rien de très nouveau ne sort   jamais dans la grande presse tant le discours est  balisé depuis le milieu des années 90 par la mainmise des puissants groupes industriels et financiers (Bouygues, Bolloré, Dassault, Lagardère, Pinault, Arnault…) sur les grands médias.  En ce qui concerne la presse écrite, même le journal Les Inrockuptibles n’est pas si rock’n roll qu’il veut le paraître puisqu’il est  la propriété du banquier milliardaire Matthieu Pigasse. L’absence de pluralisme de la pensé est criant lorsque l’on zappe sur les différentes chaînes de télévision. Toutefois deux grandes chaînes sont en train de changer et leurs nouveaux patrons ont marqué leur entrée en fonction par des grandes purges notamment en ce qui concerne l’actualité politique. Doit-on voir dans ces reprises en main la préparation des prochaines élections présidentielles ?

    La campagne présidentielle est ouverte.D’abord nous avons appris le rachat de Canal + par Laurent Bolloré. Vous vous souvenez ? L’ami de Sarkozy qui l’a accueilli sur son luxueux yacht après son élection en 2007. Le nouveau patron de Canal + a changé des têtes, supprime les émissions qui le dérangent et censure les reportages qui pourraient porter atteinte à son image ou à celle de ses amis. Il a mis Canal + dans un gant de fer. Le patron du groupe Vivendi a pris le pouvoir et place ses pions.

    France télévision a suivi le mouvement et sa direction a été confiée à Delphine Ernotte-Cunci. Après avoir fait toute sa carrière à France Telecom, devenue Orange, où elle a occupé des postes de direction, elle est depuis le 22 août 2015, la présidente de France Télévisions, à la suite de sa nomination par le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) le 23 avril 2015.

    Mme Delphine Ernotte-Cunci a été nommée pour remplacer Rémy Pflimlin à partir du 22 août 2015 et pour une durée de cinq ans, ce dont l’a félicité immédiatement Fleur Pellerin, ministre de la Culture et de la Communication dont elle serait proche. Elle est également présentée comme une amie de Najat Vallaud-Belkacem. Selon L'Obs et Laurent Mauduit, sa nomination a été préparée par un influent réseau composé de David Kessler (ancien conseiller médias et culture auprès de François Hollande et responsable de la filiale cinéma de Orange), Xavier Couture (ex-TF1 et Canal+ et ancien conseiller chargé des relations avec les acteurs de l'audiovisuel auprès de Stéphane Richard) et par « le lobbyiste » Denis Pingaud, conseil de Mathieu Gallet. Selon plusieurs médias, elle aurait également reçu le soutien d'Anne Hommel, ancienne conseillère de Dominique Strauss-Kahn, ancienne secrétaire de Jean-Christophe Cambadélis et ancienne consultante d’Euro RSCG12. Laurent Mauduit ajoute que Sylvie Pierre-Brossolette, membre du CSA, a elle aussi milité, discrètement car « soumise à une obligation d’impartialité », pour sa candidature. Elle est la première femme à occuper ce poste. D'après Laurent Mauduit, Delphine Ernotte a été nommée grâce à la coalition des votes d'Olivier Schrameck, Sylvie Pierre-Brossolette, Nathalie Sonnac et Nicolas Curien — ces deux derniers, entrés récemment au CSA, étant « redevables de leur nomination » à Olivier Schrameck, selon Laurent Mauduit.

    Les rédactions de France 2 et France 3 dénoncent le 21 avril 2015 la procédure « opaque et anti-démocratique » mise en place par le CSA pour choisir le nouveau président de la télévision publique.

    Philippe Bilger dénonce également une nomination « dans un climat de connivence et de clientélisme aux antipodes de la transparence que l’audiovisuel aurait exigée »16. Laurent Mauduit critique une désignation « entachée d’irrégularités », affirmant notamment que Delphine Ernotte a plagié le projet de son concurrent Didier Quillot par l'intermédiaire de Xavier Couture, qui aurait d'abord soutenu ce dernier avant de rejoindre Delphine Ernotte — Xavier Couture dément ces allégations.

    Deux syndicats, la CGC et la CFDT, contestent la régularité de la nomination de Delphine Ernotte en déposant plainte contre Olivier Schrameck pour abus d’autorité et trafic d’influence. Le ministère public classe l'affaire sans suit  puis le Conseil d'État rejette les recours. Les deux syndicats déposent ensuite un recours devant le Conseil d'État. Delphine Ernotte, qui n'est pas visée, publie alors un « mémoire en défense » contestant les allégations de Laurent Mauduit, selon ce dernier « pour les contester, les nuancer, les admettre mais en les corrigeant à la marge »

    La campagne présidentielle est ouverte.Voilà comment est raconté le récit de la nomination de Mme Ernotte à la tête des deux chaînes nationales FR2 et FR3. A FR2 la nouvelle patronne a procédé a un changement notable : le 7 décembre 2015, Michel Field est nommé directeur exécutif de l'information de France Télévisions par Delphine Ernotte, en remplacement de Pascal Golomer.

    C’est, après ce changement, que François Hollande parlera donc ce soir lors d’une émission "des paroles et des actes" intitulée pour lui "Dialogue cytoyen" et animée par l’inévitable David Pujadas. Il faut reconnaître que des paroles de campagne aux actes de Président il y a une grande fracture. Il n’y aura pas Nathalie Saint Cricq remplacée par Léa Salamé. A ceux qui auraient questionné Michel Field sur ce choix, le patron de l'information de France Télévisions aurait répondu "Parce que Léa est virevoltante et sexy". D'aucuns disent qu'elle a été choisie par l'Elysée. L’annonce de cette émission a déjà provoqué quelques remous médiatiques. Le « dialogue citoyen » est réservé à des invités soigneusement triés. Deux invités ont été décommandés. La direction de la chaîne nationale aurait bien accepté, sur demande de la présidence, d’écarter l’intervention initialement prévue de Nadine Hourmant, déléguée syndicale Force ouvrière (FO), aurait indiqué une source interne, confirmant une information du Monde donnée lundi. Celle-ci s’était distinguée il y a deux ans sur le plateau de “Des paroles et des actes” en dénonçant les "cadeaux" fiscaux du gouvernement socialiste au patronat. Le deuxième invité récusé est un agriculteur breton, Nicolas Le Borgne. Pourtant, comme le montrent leurs précédentes interventions dans les médias, les deux Bretons avaient bien des choses à dire au président. Que ce soit sur la situation des salariés, comme l'avait fait Nadine Hourmant dans l'émission "DPDA" en 2014, ou sur celle des éleveurs en crise. Il suffit de revoir leurs interventions antérieures qui expliquent leur absence ce soir en cliquant sur l’image ci-dessous :

     La campagne présidentielle est ouverte.La campagne présidentielle est ouverte.

     

    http://dai.ly/x4472d8

     

     

    Nadine Hourmant est déléguée syndicale Force ouvrière (FO), salariée du volailler Doux à Châteaulin (Finistère). Nicolas Le Borgne lui est éleveur porcin, également dans le Finistère. Tous deux ont été, selon les informations de "Marianne", évincés par l'Elysée du panel de Français qui doit dialoguer ce jeudi 14 avril avec François Hollande sur France 2.

    La campagne présidentielle est ouverte.On peut considérer que, ce soir, François Hollande ne vient pas s’expliquer. Il s’agit d’une opération médiatique faite pour redorer son blason dans la perspective des prochaines élections. Ce sera donc un discours de campagne électorale balisé. Nombreux sont celles et ceux qui l’ont compris et ne seront pas devant leur petit écran pour assister au discours d’un président en fin de mandat et dont le bilan est celui d’une politique de droite en rupture avec sa précédente campagne électorale.

    La campagne présidentielle est ouverte.En marge de l’intervention télévisée de François Hollande, son ministre de l’économie est à Londres pour récolter des fonds destinés à son mouvement « En Marche ». Comme Paris Match l’avait fait pour Ségolène Royal, ce journal est en train de promouvoir le Rastignacron de François Hollande. L’épouse de celui présenté comme présidentiable fera la une de cet hebdomadaire à mi-chemin entre le people et la politique. Les storytellers vont raconter une belle histoire d’amour entre l’enseignante et son élève surdoué, une sorte de remake heureux d’un drame qui avait défrayé la chronique judiciaires. Gabrielle Russier était une professeure agrégée de lettres, née le 29 avril 1937, et qui s'est suicidée le 1er septembre 1969, à Marseille. À la suite d'une liaison amoureuse avec un de ses élèves, Christian Rossi, alors âgé de seize ans, elle avait été condamnée pour détournement de mineur. Son histoire a inspiré le film d'André Cayatte, Mourir d'aimer. Dans le cas d’Emmanuel Macron, c’est lui qui aurait détourné son prof de sa vie familiale. C’est une grande histoire d’amour qui fera rêver plus d’une cougar célèbre comme Madonna, Demi Moore, jennifer Lopez, Claire Chazal, ou d’autres anonymes.

    Nous allons subir un an de manipulation médiatique et de fables racontées par des médias sous influence et une presse people friande d’histoires romanesques. La campagne électorale est lancée !

     

    U barbutu

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