• La folie meurtrière d'un voyou

    Mohamed Merah est mort à 11h30, ce jeudi 22 mars 2012, à Toulouse, après 31 heures de siège, abattu par les tireurs du Raid. Il est mort laissant derrière lui un bilan tragique, lourd. A son actif : trois militaires tués. Et le plus horrible, de ses forfaits, l’assassinat, avec un sang froid effroyable, de trois enfants et d’un rabbin. Il n’avait que vingt-trois ans. Ses actes sont inqualifiables et aucune excuse ne doit être permise. Sans faire un historique de la vie de Mohamed Merah, essayons de suivre son itinéraire : naissance à Toulouse, échec scolaire, absence du père, délits divers, prison. Puis dérive islamiste lors d’un séjour au Pakistan dans un camp d’entrainement des Talibans. Retour en France totalement conditionné, formaté aux idées fascisantes du fondamentalisme musulman. L’homme s’est cru investi d’une mission divine : lutter contre les mécréants et les infidèles. Il s’est servi, entre autres, de la cause palestinienne pour justifier l’injustifiable : tuer des innocents. D’ailleurs, les autorités de la Palestine ont immédiatement réagi et condamné avec la plus grande fermeté, les actes odieux commis à Montauban et à Toulouse. Elles ont également interdit à quiconque l’utilisation du problème palestinien pour accomplir des actes terroristes.

    Mohamed Merah est mort les armes à la main. Sinistre affaire. Nous ne verserons aucune larme pour un tel individu. Mais ses tueries n’ont pas manqué de faire l’objet de récupérations politiciennes que nous qualifierons de misérables et d’intolérables, au moins de la part de deux candidats à l’élection présidentielle : Sarkozy et la blanche colombe qui n’aime pas les étrangers, en l’occurrence Marine Le Pen. Le premier cité a vu, avec la rapidité de l’éclair, tout le bénéfice qu’il pourrait tirer de cette horrible affaire. Il s’est érigé en président protecteur et rassembleur. Il a fustigé – avec un formidable aplomb - ceux qui poussent à la haine raciale et à l’antisémitisme. C’est l’hôpital qui se fout de la charité. N’a-t-il pas, lui le candidat-président, alimenté un discours de haine et de division pendant cinq années de pouvoir, sans compter ses années passées dans différents gouvernements Chirac ? Quant à Marine Le Pen, elle a été dans ses petits souliers pendant quelques jours, craignant que le ou les coupables ne fussent proches du Front national, comme on a pu l’évoquer un temps. Mais dès que cette hypothèse a été levée, la blanche colombe a retrouvé sa vraie nature et sorti ses griffes. Et comme l’occasion fait la larronne, elle s’est remise avec une ardeur encore plus forte, à entonner ses couplets favoris : la faute aux immigrés et le danger de l’intégrisme musulman qui s’apprête à déferler sur la France. Pour faire bonne mesure, dans son entourage, on a traité de salauds ceux qui avaient osé dire qu’un tel événement puisait ses racines dans le climat de haine qui traverse le pays. Qui ? Marie-Georges Buffet, François Bayrou et Jean-Luc Mélenchon. Tout cela n’est pas ragoutant. Il est à prévoir, hélas, une fin de campagne électorale, essentiellement basée sur la sécurité et la haine de l’autre. Ce serait dommageable pour l’avenir démocratique du pays.

    Raison de plus de combattre avec force les idées propagées par le Front national.

     

    Batti agostini

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