• La haine médiatique et politique

    Les hostilités sont ouvertes. Nous avons pu assister à une avalanche haineuse contre la CGT alors que cette grande centrale syndicale participe à une action intersyndicale avec six autres syndicats dont FO. Malgré les images et la réalité des circonstances des dégâts occasionnés à l’Hôpital Necker, la CGT a été stigmatisée pour ces violences commises par des casseurs dans des conditions ambigües. L’interdiction des manifestations contre la Loi Travail a même été brandie comme une menace. Les manipulations médiatiques et politiciennes vont bon train. Le cynisme et l’hypocrisie prédominent.

    La haine médiatique et politiqueLa campagne présidentielle connaît ses premières cabales et l’homme à abattre est Jean-Luc Mélenchon. Dany le rouge, repeint en rose et vert, a lâché son venin en déclarant : « Moi, je dis à Mélenchon : 'Toi qui es persuadé de devenir président, ben vas-y mon pote ! Vas à la primaire ! Tu vas écraser Hollande, Montebourg ! Tu es tellement grand et fort ! Tu auras une chance de gagner !' [...] Il sait qu'il n’est pas aussi grand, pas aussi fort, que c'est une poule mouillée ! Mélenchon aujourd'hui, le seul rêve qu'il a, c'est de faire mieux que Hollande. [...] C'est ça, le niveau politique du débat en France? Eh bien, dans ce cas-là, la droite va passer et on va voir ce qu'on va voir ». Lui qui voulait incarner Mai 68 joue le donneur de leçons libérales sur une radio avec l’outrance des invectives pour faire monter l’audimat.  Il ose parler du niveau du débat politique qu’il ne cesse de rabaisser depuis des années. Il reprend la stratégie de Hollande qui est de prédire que ce sera pire avec la Droite. Daniel Cohn Bendit est devenu une marionnette médiatique en passant de la contestation à la collaboration. Il voue une haine toute particulière à Jean-Luc Mélenchon. Il ne peut pourtant pas se prévaloir d’un passé politique pendant lequel il n’a été utile à personne si ce n’est à lui-même, pour se forger une personnalité médiatisée quand cela arrange la presse néolibérale. Il est une grande gueule qui fait du vent. Il ose insinuer que Jean-Luc Mélenchon est un mégalo, sans se regarder lui-même dans la glace. Plus mégalo que Daniel Cohn Bendit tu meurs ! C’est ce qui a fait sa notoriété sans qu’il ait eu la capacité à mobiliser autour de lui au sein des écologistes. Un piètre politicien recyclé en piètre commentateur.  On se souvient encore d’un passage chez Bernard Pivot où il affiche sa personnalité mégalo-narcissique et ambiguë (Pour revoir ce moment cliquer ICI)

    Les primaires socialistes ? Parlons-en !  Elles sont organisées par la force des choses avec Cambadélis à la baguette pour que la partition soit favorable à Hollande. Il s’agit d’un piège pour faire croire à une union de la gauche qui n’existe pas et ainsi ramener dans l’escarcelle les frondeurs de tous poils. Comment peut-on encore parler de primaires de la gauche, alors que Hollande et Valls ont mené une politique libérale de droite ? Le choix entre la droite et la gauche se fera aux élections présidentielles et non pas à des primaires organisées tardivement pour laisser l’espoir à François Hollande de s’y présenter en vainqueur programmé. Tout le monde sait que ces primaires servent à certains pour se positionner avant d’apporter leurs voix contre des postes de ministres. On le voit au sein de la droite : c’est la curée ! Cela va des jeunes loups jusqu’aux vieilles carnes qui y voient une bouée de sauvetage politique. Les partis politiques sont en déclin et les primaires entrent dans la stratégie qui consiste à marginaliser et éliminer les candidats des petits partis. Celui qui contrôle le parti le plus important profite de l’avantage. Nicolas Sarkozy l’a bien compris et, pour assurer son élection, il a pris le contrôle des Républicains.  Hollande bénéficie de l’appui affiché par Cambadélis.

    La haine médiatique et politiquePourquoi un opposant comme Jean-Luc Mélenchon devrait-il rejoindre ceux qu’il  combat dans une Primaire dite de gauche pour les besoins d'une élection, lorsque l’on regarde les quatre années passées?

    Les Hollande, Valls et Macron devraient plutôt participer à la Primaire de la Droite dont ils sont plus proches. Mélenchon a refusé de servir de caution de gauche dans une Primaire manigancée. Le piège était grossier et c'est lui qui fait peur aux Solfériniens et à Hollande, certainement pas les frondeurs et les Verts. 

    Et dire que Hollande et Valls ont envisagé d’interdire les prochaines manifestations contre la loi Travail ! Là encore, qui se souvient d’un discours du candidat Hollande en Mars 2012 à Lyon lorsqu’il clamait avec beaucoup de véhémence : « Le seul droit que nous avons, c’est le droit de manifester autant qu’il est nécessaire ». Le Président et son premier Ministre ont donné du foin aux ânes de la Droite qui se sont tous mis à braire pour exiger l’interdiction de manifester et condamner la seule CGT accusée de ne pas assurer un service d’ordre contre les casseurs. Comme si c’était à des manifestants de donner la charge à ces casseurs. Et la police ? A quoi sert-elle ? Pourquoi est-elle si inefficace face aux casseurs et si brutale face aux manifestants? Quels ordres reçoit-elle?

    Le secrétaire général de La CGT est maintenant convié sur des chaînes de télévision face à des chiens de garde qui agissent comme dans une chasse à cour. Ce dimanche 19 juin 2016, Le Grand Jury Europe 1-Le Monde recevait le leader de la CGT Philippe Martinez. Une invitation en forme d’embuscade puisque dès l’intro, Elkabbach lance les premières attaques. Aucun des deux chroniqueurs ne viendra en aide au supplicié : et Michaël Darmon et Françoise Fressoz sont d’indécrottables libéraux anti-CGT. Le débat politique prendra alors la tournure d’un procès, où l’accusé de tous les maux de la société française fera face à son juge et ses deux assesseurs, qui l’auront condamné avant même qu’il ouvre la bouche. Leurs arguments et leurs mensonges ne parviennent pas à déstabiliser le syndicaliste dont le discours est plus documenté et plus argumenté. La mauvaise foi n’a pas toujours le dernier mot même si l’on se met à plusieurs contre un. Avec Elkabbach, on sait à quoi s’en tenir.

    La haine médiatique et politiqueIl est de la même trempe que d’autres vieux croûtons du PAF que l’on subit depuis des lustres. Il s’est surpassé dans l’ignominie lorsqu’il a dit : « … La nation toute entière est bouleversée par ce qui s’est passé, par le meurtre de deux policiers, les gens soutiennent les policiers, leurs rend hommage, on vous a rarement entendu dire merci, à la police. » Quelle digression minable ! Bien sûr, il ne dira jamais que 60% de la Nation soutient toujours le mouvement social contre la loi Travail.

    Nous vous laissons regarder et écouter un moment de télévision indigne du journalisme qui se respecte :


    Martinez : "C'est au gouvernement de montrer... par Europe1fr

    Hollande, Président, conteste le droit de manifester comme il abuse d’un article 49.3 que jadis il dénonçait comme un déni de démocratie, une brutalité. Aujourd’hui, il faudrait que les manifestations cessent alors que le Chef de l’Etat s’entête à faire passer une loi scélérate. Il faudrait que les manifestants abdiquent alors que le Premier Ministre ne cesse de jeter de l’huile sur le feu.  

    Hollande continue à baisser dans les sondages avec dans son sillage Valls. Jean-Luc Mélenchon progresse. Cela fait peur et a dû provoquer l’annonce inopinée des Primaires. Les attaques vont redoubler à l’instar de celle de Daniel Cohn Bendit qui a déjà aboyé dans son nouveau rôle de chien de garde et amuseur politique.

    Paul Capibianchi

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