• La messe est dite

    Une déroute sans précédent

     

    François Hollande, Manuel Valls et le Parti socialiste ont connu une nouvelle déroute électorale lors des départementales. Une déroute historique. D’aucuns parlent de déculottée sans précédent. Dans leur chute, les socialistes entraînent toute la gauche, y compris le Front de gauche, les Frondeurs et les Ecologistes.

    La messe est dite

    Les raisons de cet échec retentissant sont à rechercher dans les effets catastrophiques de la politique d’austérité et de régression sociale menée par le pouvoir dit socialiste. Une politique aux ordres du Medef, de la Troïka et des marchés financiers. Une politique qui a tourné le dos aux engagements du candidat Hollande lors de la campagne présidentielle de 2012.

    Résultat. Des millions d’électeurs se sont réfugiés dans l’abstention (50%) et parfois pour une minorité dans les bras du parti de la haine, du racisme et de l’antisémitisme.

    Nos gouvernants ont-ils entendus le message des électeurs, surtout de gauche ? Il semblerait que non d’après les déclarations de Manuel Valls, à 20h03 précises, sur les antennes des télés. Que dit en substance le premier ministre ? Il comprend le désarroi des gens, en particulier de ceux qui souffrent le plus. Mais pas question pour le gouvernement de changer de cap, de politique. Les contre-réformes vont être poursuivies et accélérées ! Ite missa est.

    Une victoire à la Pyrrhus

    La droite libérale rafle 66 Conseils départementaux. Elle exulte. Mais sa victoire n’est qu’une victoire à la Pyrrhus. Il est bon de rappeler que la politique de Sarkozy est à l’origine en grande partie des maux du pays et qu’elle ressemble étrangement à celle mise en application par François Hollande.

    Quant au Front de gauche, il limite certes les dégâts, tout en étant victime de la vague anti-gouvernementale et du haut niveau de l’abstention. Cela lui pose un vrai problème. Celui de sa crédibilité. Il aurait dû bénéficier de la dérive ultra libérale du pouvoir. Il n’en est rien.

    Un souffle nouveau pour la Corse

    Dans ce climat de recul de la gauche et il faut le dire au passage de la pensée démocratique, avec la montée de tous les intégrismes, il y a quand même quelques espoirs.

    En Corse, par exemple, le Front de gauche n’a pas reculé, mieux dans les 2e et 3e cantons de la Corse du Sud, Manca alternativa et le Parti de gauche font une percée remarquable. Sans réseau, sans moyens matériels et financiers, sans soutien des media locaux, en partant de rien, ils font des scores significatifs, en moyenne 16%.

    L’objectif est désormais de créer une coalition sociale et politique en s’appuyant sur les vraies forces de gauche insulaires, sur les mouvements syndicaux, associatifs, coopératifs et mutualistes.

    Cette coalition aura pour mission de se battre contre le retour en force des clans traditionnels à la faveur des élections, contre une gestion autoritaire des Conseils départementaux, pour plus de transparence, pour une autre Corse, sur la base d’un programme alternatif.

    C’est possible.

    Osons l'avenir

    Maria Maddalena Lanteri

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