• La réforme nous voilà

    Une vaste campagne d'intox

     

    Le mot réforme est désormais au palmarès des mots les plus utilisés dans notre beau pays. Nos incontournables chroniqueurs politiques, nos brillants économistes qui sévissent quotidiennement sur les antennes des télés et des radios, nos gouvernants, nos patrons grands et petits en raffolent. « Il faut faire des réformes en profondeur, des réformes structurelles », clament-ils au bon peuple. « Ces réformes sont  nécessaires pour sortir le pays de la crise », martèlent-ils, «  il n’y a pas d’autre alternative ! »

    Mais de quoi parlent-ils ? Pour eux, les réformes ce sont, par exemple, repousser l’âge du départ à la retraite, tailler joyeusement dans les prestations sociales, moins de remboursement, moins d’allocations chômage, plus de flexibilité dans le travail, se débarrasser définitivement des 35 heures, détricoter allègrement le code du travail, etc.

    Il faut le dire. On est en face d’une grande perversion dans l’utilisation du mot réforme. Si on prend un dictionnaire, le Larousse, que lit-on à propos de ce mot désormais célèbre : « Réforme, changement important, radical, apporté à quelque chose, en vue de l’améliorer.» On est bien loin de la signification que toutes ces bonnes âmes donnent au mot réforme. On assiste depuis quelque temps à une fantastique campagne de mystification pour nous faire avaler de grosses couleuvres.

    Non, toutes les mesures prises au nom de la réforme n’ont rien à voir avec le progrès social. Bien au contraire, elles nous entraînent irrémédiablement dans la voie de la régression sociale et du déclin.

    Bravo à nos gouvernants dits de gauche. Bravo à François Hollande qui a été élu – il est bon de le rappeler – pour entreprendre de vraies réformes.

     

    Maria Maddalena Lanteri

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