• La république des avocats d'affaires

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    Nos politiques les plus puissants sont issus pour beaucoup des cabinets d'affaires et des cabinets d'audit.  Tout le monde connaît la profession de Sarkozy : avocat d’affaires, c’est-à-dire conseil juridique des entreprises. Copé, Baroin, Lefebvre, Borloo, Woerth… etc. Tous ont été ou sont devenus des avocats d’affaires.

    Nous n’allons pas tous les nommés mais le gouvernement en compte et en a compté plusieurs dont Christine Lagarde, actuelle présidente du FMI, qui a dirigé le plus grand cabinet international d’affaires « Baker & McKenzie »fondé à Chicago en 1949 par Russell Baker et John McKenzie. Il emploie plus de 3 750 avocats et compte 69 bureaux répartis dans 41 pays à travers le monde. Les avocats y viennent de 60 pays différents et parlent plus de 75 langues, avec l'anglais en commun. 80% des membres du cabinet exercent en dehors des États-Unis. Baker & McKenzie est organisé en une structure d’association suisse à but non lucratif. Ainsi, au FMI,  une avocate d’affaires de droite, ancienne ministre des finances et de l’économie,  a succédé à l’avocat d’affaires DSK, se disant lui de gauche et ancien candidat virtuel à la présidence de la république, avant une série de scandales que l’on connaît.

    Les avocats d’affaires ne défendent pas seulement les intérêts de leurs clients devant les tribunaux mais endossent une responsabilité de conseils stratégiques, avant toute décision importante. Pour ces libéraux au service du capital et de l’ultralibéralisme, la politique est le prolongement de leurs activités professionnelles. Aussi il serait naïf de penser qu’ils œuvrent pour  le bien de tous lorsqu’ils bifurquent vers une carrière politique. Avocats, ils ne se sont pas mis au service de la veuve et de l’orphelin mais à celui des patrons des grandes entreprises.

    Nous avions la république bananière des énarques, polytechniciens et autres technocrates de tous poils, voilà la république tout aussi bananière des avocats d’affaires venus à la politique, pendant que des hommes politiques se muent en avocats d’affaires comme Villepint, Lefèbvre, Copé, Baroin ou Goasguen

    La liste est longue  à droite comme à gauche. Eric Zemour, chroniqueur  de la droite décomplexée, s’en est amusé dans l’émission Z comme Zemour sur RTL le 19/02/2010 en disant «  L’avocats d’affaires est l’avenir de l’homme politique ». Espérons que ce sera bientôt le passé et que la France sera dirigée  comme une communauté solidaire de destin et non pas  comme une entreprise où lobbying et conflits d’intérêts s’affichent sans scrupule.

    Comment une autre politique pourrait être mise en œuvre avec des avocats d’affaires à la tête de la France et du FMI ? On peut se poser la question en cette période de crise d’un système capitaliste  qui conduit des pays à la faillite pour assurer de gros dividendes aux spéculateurs.

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