• La sécurité. Ah! Quel bonheur !

    Il fallait être bien naïf pour croire que le thème de la sécurité ne viendrait pas troubler la campagne électorale. Ce thème a fait une entrée fracassante avec les tueries de Montauban et de Toulouse. Enfin ! devait-on soupirer dans certains cercles du pouvoir. Fort opportunément pourrait-on ajouter, d’autant plus que le candidat-président avait tendance à faire du surplace, pour ne pas dire être en sérieuse difficulté, malgré ses rodomontades et ses gesticulations. En outre une affaire pareille lui permettait de ne pas parler de son bilan calamiteux.

    Sarkozy reprenait donc des couleurs. Les Dieux étaient de nouveau avec lui. Comme l’occasion fait le larron, l’affaire du voyou-tueur Merah allait tenir l’opinion publique en haleine, pendant plusieurs jours.  Notre président comprit tout de suite tout le bénéfice qu’il pourrait en tirer. Donc, il s’employa, aidé par son homme-lige, Guéant, à enfoncer le clou. Il déclara la guerre au terrorisme islamique. Et comme un bonheur ne vient jamais seul, une deuxième occasion se présenta comme par enchantement. 17 présumés terroristes ont été appréhendés lors d’une opération de police, en présence de la Télévision et de nombreux media. Une opération digne d’une mauvaise série B américaine. On voulait montrer au bon peuple la binette de fanatiques islamistes, menottés, qui projetaient quelques sales besognes. On les montra avec insistance afin de créer un double réflexe dans les chaumières de la Nièvre et d’ailleurs : engendrer un climat de peur et en même temps un climat de protection. Et qui protègera ? Le président Sarkozy. Fallait y penser.

    Qu’il nous soit permis ici de nous interroger sur le moment choisi pour faire ce type d’intervention à grand spectacle. Les présumés terroristes étaient connus des services de police depuis plusieurs mois. On les tenait à l’œil. On aurait pu les cueillir plus tôt. « Vous avez dit bizarre, bizarre. Moi, j'ai dit bizarre, comme c'est bizarre ! ». Alors, pourquoi l’ordre a été donné aux forces de police d’intervenir en pleine campagne électorale ? Faut-il y voir une simple coïncidence ou une manipulation du pouvoir ? Foutre la trouille, c’est toujours un excellent moyen d’engranger des suffrages, surtout lorsqu’on se sent en perdition.

    Depuis une semaine on brode sur l’affaire. On en rajoute. Mais à force de tirer sur la corde, elle finit par casser. Il n’est pas dit que notre candidat-président soit gagnant à ce petit jeu sordide.

    La campagne électorale n’est pas finie. Il faut s’attendre à d’autres rebondissements.

    Affaire à suivre.

    Jean Forcioli

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