• Le moindre mal, le mal ou le pire ?

    Le Front national est  à 25 % des votes exprimés alors qu’un Français sur deux ne se déplace plus aux urnes. La presse transforme une nouvelle Bérézina de la démocratie en succès de la droite et de Sarkozy et en implantation du FN  qui se confirme. 

    départeentales_sarkoLes graphiques se succèdent et les sondages se multiplient. Par exemple, M6 pose la question « La victoire de la droite est-elle celle de Sarkozy ? ». Heureusement 75% des sondés pensent que non et seulement 23% disent oui, ce qui correspond à peu près au score de l’UMP sans l’UDI et les divers droite. Sur le Figaro 37% disent Oui et 63% non.  Et pourtant d’aucuns considèrent que c’est Sarkozy qui a fait barrage au FN pendant que Valls s’époumone à agiter le spectre de l’extrême-droite. D’un côté on veut personnaliser la première place de la droite au premier tour en vue des Présidentielles de 2017 et de l’autre on rejette la responsabilité du recul électoral sur la division dans l’autisme politique d’un Valls qui monte aux barricades. Et Hollande ? Il n’y a que son fief de Tulle qui l’intéresse et il doit toujours avoir comme projet la suppression des départements, ce qui réglera le problème d’une défaite prévue et gérée par Valls. Le pédalo poursuit sa navigation sans changement de cap et le capitaine espère que le beau temps reviendra aux prochaines présidentielles pour éviter le naufrage, quitte à faire quelques rétropédalages, un exercice qu’il pratique régulièrement.

    Le PS gonfle ses  20 % avec ceux des Verts et du Front de gauche pour masquer la dégringolade  dans un scrutin qui leur était jadis favorable, avant que Hollande et Valls ne veuillent faire du PS un parti libéral  et trahissent des millions d’électeurs de gauche.  Le PS est déjà éliminé dans plus de 500 cantons. La campagne médiatique a été orchestrée dans le mépris des petits partis et des nouvelles forces politiques à gauche.  La presse a installé le FN aux côtés du PS et de l’UMP/UDI. Au lendemain des élections, les trois partis se félicitent des résultats. Manuel Valls, alors que son clan rejette les mauvais résultats sur les divisions à gauche et en particulier sur le Front de gauche, appelle au vote républicain pour le deuxième tour, sans la moindre autocritique. Il vit dans un monde imaginaire qu’il s’est inventé avec François hollande. Il a axé toute la campagne socialiste sur le rejet de FN en dramatisant le scrutin. Il veut faire passer le cauchemar du premier tour pour le rêve d’un deuxième tour avec des désistements réciproques qui ne font qu’alimenter la fusion de l’UMP et du PS en un seul acronyme moqueur « UMPS ». Une anecdote a fait le buzz : Valls se serait allumé un cigare à l’annonce des résultats. Des internautes se sont demandé s’il se la jouait « Scarface » ou « Agence tous risques ».

    Le comportement de Valls et des Solfériniens est de plus en plus affligeant. Valls veut faire passer l'illusion du moindre mal contre la réalité du pire. Combattre le FN, c'est une chose, l'agiter comme épouvantail électoral en est une autre... Le premier ministre vit peut-être dans un monde imaginaire comme l’écrit Stéphane Alliès sur le site Médiapart mais, à mon avis, il manque surtout d'imagination. Finalement, le deuxième tour se fera entre le moindre mal, le mal et le pire. On comprend alors l'abstention de ceux qui veulent le mieux ou leur vote blanc, mais l'abstention reste une défaite de la démocratie et hier c'est encore la démocratie qui a perdu. Le déroulement des élections départementales démontrent encore le besoin d’un renouvellement de la classe politique pour retrouver la confiance des électrices et des électeurs en ce qui est le socle d’une démocratie : l’élection. Il démontre aussi le rôle joué par la presse comme quatrième pouvoir qui se met au service de la doxa libérale et oriente le choix des électeurs. La pluralité de cette presse n’est qu’une illusion et c’est flagrant en ce qui concerne la télévision lorsque l’on zappe de chaîne en chaîne. La propagande libérale est omniprésente.

    Quel choix veut-on nous imposer ? Un pouvoir socialiste qui mène une politique libérale de droite, une droite qui fait de la surenchère ultralibérale et un Front national dont la politique est centrée sur la haine de l’autre. Une alternative à ce choix est de plus en plus cruciale pour la démocratie et la juste répartition des richesses.

    Malgré les silences, le mépris, les mensonges, les informations orientées et tous les autres procédés de communication, des femmes et des hommes continuent à croire en des jours meilleurs pour les peuples.

    logomanca_PG

     

    En Corse, Manca alterntiva/Ensemble/Front de gauche représente cette volonté que ça bouge et que les choses changent. Les élections départementales y ont été un test pour le Front de gauche. Si le test n’a pas été à la hauteur des espérances dans toute la France (9,3%), il est prometteur à Ajaccio où les candidats de Manca alternativa et du Parti de gauche (présentés dans les 2° et 3° cantons) ont fait des scores proches des 17%.  Même si la droite, installée et rodée aux campagnes électorales, est passée au premier tour, en bénéficiant de la dynamique des Municipales et du revers personnels du maire sortant, une partie de l’électorat de ces cantons a montré qu’elle aspire à une nouvelle force de gauche qui se construise en opposition au moindre mal, au mal et au pire.

    Il faut continuer à la soutenir et la construire. Les élections ne durent qu’une semaine. On ne construit pas un nouveau monde en sept jours, à moins de se prendre pour Dieu. Il n’y a pas de fatalité insurmontable lorsque l’on résiste et que l’on agit. Forte de son entrée dans l’arène politique, Manca alternativa n’y aura pas un fait un simple tour de piste mais compte bien résister et agir. Pour cela, ce collectif, membre d’Ensemble (troisième pilier du Front de gauche) est constitué par des femmes et des hommes proches des préoccupations de votre quotidien et animés par le souci de mettre "l’humain d’abord".   Ils sont avec nous, avec vous. Soyez chaque jour plus nombreux à être parmi eux. Il ne suffit pas d’attendre, d’espérer et de désespérer à chaque élection. Il faut agir au quotidien.

    Pidone

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