• Le sauveur de l'Europe

    et du monde

     

    On avait eu dans un passé sinistre un sauveur de la France. Aujourd’hui dans un contexte différent, fort heureusement, on a un sauveur, non seulement de la France, mais de l’Europe…et pourquoi pas du monde entier.

    C’est le sentiment qu’on pouvait avoir en écoutant et en regardant la prestation télévisée du président de la République, sur France 2 et TF1, jeudi 27 octobre 2011.

    Grâce à ses multiples interventions et rencontres avec le gratin européen et en particulier avec la chancelière Angela Merkel, Nicolas Sarkozy est parvenu, avec un sens aigu de la modestie, à mettre d’accord les 17 sur un certain nombre de points qui sauveraient l’Europe. Une performance.

    Premier point. Les investisseurs privés sont cordialement appelés à renoncer à leurs créances sur la Grèce, à hauteur de 50%, soit 100 milliards d’euros. Ce que ne dit pas Sarkozy c’est que ce renoncement sera assuré, pour l’essentiel et sous la pression d’Angela Merkel, par les banques grecques. Donc les banques françaises, la Société générale, la Bnp et le Crédit agricole s’en tireront relativement bien.

    Le deuxième point porte sur la recapitalisation des banques de la zone euro afin de faire face à la baisse des obligations d’Etat que ces mêmes banques possèdent.  La recapitalisation porterait sur 106 milliards dont seulement 8 pour les établissements français. Alors pourquoi tant d’agitation sur les marchés financiers sinon de créer un climat de peur.

    Le troisième point concerne le fameux Fonds européen de stabilité financière (FESF). De 250 milliards actuellement disponibles, le Fonds passerait à 1000 milliards ! Une bagatelle. Reste posé le problème de l’alimentation du Fonds en période de crise financière. Les Etats de la zone euro sont déjà passablement endettés. Alors, dit Nicolas Sarkozy, on va se tourner vers les pays émergents, dont la Chine, le Brésil ou encore la Russie ! Ce sont eux qui vont devenir les prêteurs. Etonnant retournement de l’Histoire.

    Toujours dans le cadre de son intervention, le président de la République s’est livré à une attaque en règle contre les 35 heures et la retraite à 60 ans, source de tous nos maux actuels. Sans jamais d’ailleurs apporter une quelconque preuve. La technique est simple. On assène des assertions jusqu’à ce qu’elles deviennent des vérités.

    A la question sur la rigueur et l’austérité, Nicolas Sarkozy s’est contenté de répondre que « la rigueur ce serait baisser les salaires et les retraites ». Pour lui, il n’en est pas question. Ne dit-on pas de lui qu'il est très sensible à la situation des chômeurs, des précaires et des salariés aux maigres revenus.

    Dans le train de mesures déjà prises et à venir : taxe sur les mutuelles, baisse des remboursements sur certains médicaments, augmentation prochaine de la tva, augmentation des taxes d’habitations et des loyers, par exemple, n’est-ce pas déjà une nouvelle ponction sur les salaires et les retraites ?

    Enfin Nicolas sarkozy s'en est pris violemment à la proposition de François Hollande de créer 60.000 postes dans l'Education nationale. "Oû va-t-on trouver l'argent ?", s'est-il écrié. Sans partager toutes les positions du candidat du parti socialiste, il est du devoir d'un pays moderne de faire de l'Education nationale la priorité des priorités.

    Au fait, combien coûtent à la France, donc aux contribuables, la guerre en Afghanistan et l'intervention en Libye?

    De qui se moque-t-on ?

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