• Les bateaux jaunes et les écueils

    Attenti i scogli !

     

    Il importe de bien prendre la mesure des faits et de savoir dans quels bras nous risquerions de tomber si la Sncm était liquidée comme d'aucuns le souhaitent de plus en plus ouvertement .

    Il est une règle suprême pour tout ce qui flotte, en plus du principe d'Archimède, c'est le règlement de l' Organisation Maritime Internationale (O.M.I.). C' est en vertu de ses règles que les sémaphores veillent sur le trafic, relèvent les identités des navires, les « chiffres » : nombre de passagers, équipages, véhicules, fret, carburants en soute, matières dangereuses etc... C'est le devoir des commandants des navires de communiquer sur toute survenue à bord, incident ou accident. Pour parer au pire l'OMI édicte que l'équipage doit être en mesure de communiquer avec les passagers des lignes habituelles pour les manœuvres de sauvegarde de la vie humaine, déjà dans les garages des bateaux jaunes c'est la tour de Babel alors à vos dictionnaires pour le pire !

    Quel était le statut  linguistiques, entre autres, de l'équipage (12) du navire Express sur la Sardaigne qui lui aussi avait une dérogation de l'organisme certificateur RINA pour naviguer avec un moteur en avarie et dont l'autre a pris feu...

    Est-ce le capitaine ou l'armateur qui avait décidé, il y a peu d'années, que le Méga Express devait prendre la mer avec force neuf établie et empirant ce qui avait valu aux passagers une croisière vers les Baléares avant que le navire en fuite ait pu manœuvrer pour reprendre son cap vers Toulon, avec des annonces « déclinant toute responsabilité ».

    Quant à la dernière bien bonne, le premier récif à gauche en sortant a été le bon ! Un fondamental de la navigation, même pour un permis mer de plaisance est la notion de « pied du pilote » : la marge que l'on doit se donner par rapport à la profondeur sur les cartes.

    Le « danger de l’Île Rousse », c'est son nom sur la carte jointe, est à la sortie du port dans la bande des 300m du rivage avec les îlots (du Brocciu, ça ne s'invente pas), donc dans la zone d'évolution des pédalos. Le brocciu que nous fait le  porte-parole de la compagnie tend à nous expliquer, entre autres, formules alambiquées que le capitaine était en quelque sorte un intérimaire, nous livre l'âge du capitaine (pour calculer la route?) qui a sans doute voulu saluer « e nicoline » et autres cormorans des îlots …

    C'est hélas ainsi que des tragédies se produisent et de mémoire récente !

    Que le Préfet Maritime soit dans une retenue surprenante peut aussi s'expliquer par sa position hiérarchique : il est directement sous la responsabilité des ministères. C'est ballot que la compagnie, à qui on pourrait laisser le trafic passager en réduisant le service Corse-continent à 4 cargos mixtes, fasse de telles horreurs ! Silence radio, c'est le cas de le dire !

    Le premier pavillon est une nécessité impérieuse, la transparence doit être la règle la législation et le statut des gens de mer respecté . Là où certains se cachent derrière leur petit doigt, d'autres se cachent derrière Bruxelles alors que les règles du cabotage préservent nombre de droits ainsi que les devoirs afférents.

    Tim Pesta


     

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