• On a failli le croire

    On a failli le croire dans pas mal de chaumières. Qui ? Notre candidat-président. Quand ? Lors de sa prestation télévisée sur BFM TV, mercredi matin. Il en a ému plus d’un en parlant de ses déboires personnels, de son divorce, de ses angoisses, de ses déprimes, de ses erreurs – pensons au Fouquet’s et au yacht de son ami Bolloré – et de son nouveau mariage avec Carla Bruni, top modèle, accessoirement chanteuse. Celle-là même qui vient de déclarer sans rire : «  Nous sommes des gens modestes ». On se serait cru dans un roman-photo digne de « Nous deux »*. Il ne manquait plus que des larmes pour que l’émotion fût à son comble. Sarkozy nous a fait une belle frayeur en déclarant avec un trémolo dans la voix qu’il quitterait la politique en cas de défaite à l’élection présidentielle. On a eu envie à ce moment pathétique de lui dire, mieux de lui crier : « Non, Nicolas, ne nous quitte pas. Nous t’en supplions, reste avec nous. »

    On a failli le croire aussi quand il a déclaré, en toute modestie, que lui seul a sauvé la France de la catastrophe. Et de citer d’autres pays gangrénés par la crise : la Grèce, le Portugal, l’Espagne, l’Italie. Pays qui n’ont pas eu la chance d’avoir un chef de son envergure. Il en a rajouté une louche en affirmant, toujours avec modestie, qu’il était le meilleur et que lui seul pouvait tenir la barre dans un océan tempétueux.

    Oui, on a failli le croire. Mais voilà nous nous sommes réveillés à temps en nous frottant les yeux. Alors, nous avons découvert la vraie nature de Sarkozy : tour à tour manipulateur, démagogue, suffisant, prestidigitateur, comédien et nous en passons. Cet homme a l’art d’effacer ce qui le gène, de transformer le négatif en positif, malgré quelques palinodies et autres mascarades. Par exemple, il efface allègrement   son bilan, calamiteux pour la grande majorité des Français. Ce n’est pas pour rien que certaines mauvaises langues l’ont surnommé la tornade blanche.

    Oui, nous avons envie de lui dire chiche : «  Tu peux partir. On ne te retiendra pas. Et bon vent. »

    Pour cela, il faut que la majorité de nos concitoyens lui donne une bonne leçon. C'est possible.

     

    Lazio

    * "Nous-deux", célèbre roman-photo des années cinquante et soixante

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