• On ne lâche rien

     

    Grandes manifestations

     

     

     

    Belles manifestations, chaleureuses, unitaires, que celles du 17 décembre 2019, à travers tout le pays. On a compté jusqu’à 1.800.000 participants, sans oublier les grèves, les débrayages dans de nombreuses entreprises du public comme du privé, n’en déplaise à tous ces esprits chagrins et autres chiens de garde de la macronie qui s’évertuent à minimiser l’ampleur du mouvement de protestation.

     

    A Ajaccio, Plus de 2.000 personnes ont battu la chaussée depuis la gare des Chemins de fer corses jusqu’à la préfecture, à l’appel de tous les syndicats insulaires. Fait exceptionnel qu’il faut souligner. Les manifestants ont démontré leur volonté de s’opposer à la contre-réforme du système de retraite du pouvoir macronien. Un seul mot d’ordre qu’on pouvait lire sur les pancartes ou entendre tout au long du parcours : Retrait de cette contre-réforme. Oui, parce qu’il s’agit bien d’une contre-réforme. Appelons un chat un chat. Que disent les dictionnaires Littré, Larousse et autre Robert ? Réforme égale amélioration de l’existant. Peut-on parler d’amélioration dans le cas du projet que le pouvoir politique veut imposer aux Français ? Porter le départ à la retraite à 64 ans (âge pivot), avec à la clé un système de bonus/malus, supprimer le calcul d’une retraite sur la base des 25 meilleures années dans le privé et le remplacer par un calcul sur la base de la valeur d'un point - à un niveau aléatoire - sur l’ensemble d’une carrière professionnelle, est-ce un progrès ? On pourrait multiplier les exemples. Donc, il vaut mieux parler de régression sociale. Le système proposé ouvre la voie à la privatisation de notre système de retraite par répartition, basée sur le principe de la solidarité intergénérationnelle, pour céder la place à terme à un système par capitalisation, au profit des compagnies d’assurances et des fonds de pension. La rencontre récente entre Emmanuel Macron et des dirigeants du Blockrock, puissant fonds de pension américain en est la parfaite illustration.

    Donc, puissant mouvement de protestation ce 17 décembre. La grève et les actions continuent. Apparemment le pouvoir politique ne semble pas à en tenir compte. Il veut minimiser et casser ce mouvement avec des arguments fallacieux du genre : la grève va gâcher les vacances de Français et perturber les fêtes de fin d’année ! Le premier ministre en appelle à la responsabilité des syndicats, en particulier à la Cgt, à Fo et à la Fsu, oubliant au passage la sienne. Il exige que les trains et le métro recommencent à circuler, tout en maintenant sans sourciller son projet dans son intégralité. Vous vous rendez compte les Français ne pourront pas aller au ski ou aller voir leurs grand-mères à Dunkerque ou ailleurs ! Pharisiens, hypocrites, comme disait quelqu’un. Ce couplet est repris en cœur et martelé à l’envie par tous les laudateurs de la planète macronienne, en particulier par les media dans leur quasi-totalité. De belles et généreuses âmes en vérité, soucieuses du bien commun ! Mais tous ces gens bien intentionnés s'inquiètent-ils du sort de millions de nos concitoyens qui ne pourront pas fêter Noël, ni partir au ski, ni aller voir les grand-mères à Dunkerque ou ailleurs, faute de moyens financiers ? La question est posée.

    La lutte continue.

    On ne lâche rien

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