• Opération cosmétique de Manuel Valls


    Aujourd’hui, face aux partenaires sociaux, Manuel Valls a voulu donner, dit-il, « un nouveau départ » à la loi travail et proposer  une « réforme intelligente, audacieuse et nécessaire ». Il a donc exposé sa nouvelle mouture du projet de loi.

    Que propose-t-il ? D’abord il ne retire que l’allongement du temps de travail des apprentis. Il maintient les nouvelles définitions d’un licen- ciement économique qui, selon la formule, offrent au patronat plus de flexibilité mais en ajoutant le contrôle de la justice. S'il est établi que les difficultés financières ont été organisées artificiellement, les licenciements seront requalifiés en licenciements sans cause réelle et sérieuse. Toutefois, quant aux indemnités forfaitaires prud’homales, elles ne seraient plus que donner à titre indicatif. « Le choix que nous faisons aujourd'hui est donc d'en rester à un barème indicatif dans la loi, qui sera une aide pour les juges prud'homaux, mais pas un carcan », a déclaré le Premier ministre. Tout le monde sait que, à titre indicatif, elles feront l’objet d’une jurisprudence et seront rapidement retenues dans tous les jugements mais cela permet aux syndicats dits réformistes de dire qu’ils ont fait bouger les lignes.

    Opération cosmétique de Manuel VallsLa CFDT estime qu’elle a obtenu satisfaction sur le «développement de la négociation collective en entreprise et dans les branches » et le « retrait du plafonnement des indemnités prud'homales ». Rappelons qu’il n’y a pas eu retrait du plafonnement des indemnités prud’homales et que le référendum d'entreprise est maintenu. La CFDT veut voir le verre à moitié plein alors qu’il est à moitié vide. « Sur un certain nombre de points, il y a réécriture (...). Un projet de loi déséquilibré devient un projet de loi potentiellement porteur de progrès pour les jeunes et les salariés », s'est félicité Laurent Berger, le leader de la CFDT. La CGC-PME attend maintenant seulement que les lignes bougent sur le référendum d’entreprise.

    Le Premier ministre expliquera la teneur de ce nouveau texte au 20 heures de France 2 ce lundi soir. Il parlera de progrès social tout en réfutant tout recul. 

    Inutile donc d’aller plus avant dans le texte proposé. Il ne s’agit que d’une cosmétique pour obtenir l’aval des syndicats dits réformistes et sauver les soldats Valls et Hollande dans une concertation de dupes, car ils ne céderont pas sur l'essentiel demandé par le Medef.

    La seule solution est le retrait total du texte.

    La CGT, FO et l'Unef appellent à poursuivre la mobilisation contre la loi Travail scélérate.

    Le secrétaire général de FO, Jean-Claude Mailly, a déclaré que sa centrale demandait toujours le retrait du projet de loi. "Le mécontentement et le désaccord demeurent", a-t-il déclaré.

    La CGT a fait de même, quelques minutes plus tard. "Il y a des effets d'annonce, mais nous ne sommes pas satisfaits, tout est dérogeable", a déclaré Philippe Martinez, son secrétaire général. 

    Battone

     


    Mailly maintient sa demande de retrait du texte après les annonces de Valls


    La mobilisation contre la loi Travail "plus que jamais d'actualité" dit Martinez de la CGT

     

     

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