• Paroles d'internaute

    Nous avons reçu une contribution d’un internaute sur le discours de Sarkozy à Toulon. C’est avec plaisir que nous la publions sur notre site.

    don_sarko

    Le retour de Don Sarko

    Après trois ans d’absence, Don Sarko est revenu à Toulon qui a eu le triste privilège d’être administrée par le Front national. Un modèle de transparence et de démocratie, comme tout un chacun a pu le mesurer. Cinq mille personnes – triées sur le volet - l’attendaient avec une joie à peine contenue. L’oracle parla pendant quarante cinq minutes. D’emblée il frappa fort. « La peur est revenue », martela-t-il, du haut de sa tribune. Peur que l’euro s’effondre, voire disparaisse. Et « si l’euro disparaît, tout disparaît ». Il faut donc se battre pour sauver l’euro et par voie de conséquence pour défendre l’Europe. Peur aussi de perdre les trois lettres magiques AAA. Et voilà que la France serait précipitée dans le camp des cancres de la classe. Ce serait alors l’horreur pour le couple Merkozy qui nous a concocté un projet d’une Europe des 17 à deux vitesses. Peur peut-être pour le président lui-même de se faire larguer par Angela. Peur de perdre le prestigieux poste qu’il occupe à l’Elysée. Peut-on imaginer Don Sarko rejeté dans l’oubli, lui qui se dépense sans compter pour le bien de la France, de l’Europe, mieux de la planète ?

    Alors il faut surmonter cette peur, l’éradiquer. Il n’y a pas trente-six solutions. Les remèdes. La rigueur, l’effort, le travail et la maîtrise des dépenses afin de rassurer les marchés ! Un tel discours tranche singulièrement avec celui que notre président tenait toujours dans la même ville en 2008. Que disait-il à l’époque ? Il fustigeait avec une remarquable énergie les outrances des marchés et se lançait dans une violente diatribe contre les spéculateurs et  les paradis fiscaux. Il s’engageait  avec fougue à moraliser le capitalisme mondial. Quand est-il aujourd’hui ? La crise de la dette s’aggrave, le chômage augmente. Des pays sont en perdition. Les paradis fiscaux sont toujours là, les fuites de capitaux s’envolent et les marchés exultent.

    Cette exploitation de la peur permet à Sarkozy d’éviter de parler de son bilan, pas particulièrement  élogieux et d’en faire un élément stratégique de sa campagne électorale, déjà bien engagée officieusement. Au fait qui paie la note ? Dans le même discours, il osa  avec un superbe aplomb attribuer la source de tout nos maux aux 35 heures, à la retraite à 60 ans et à ces étrangers qui viennent manger notre pain comme l’exprimait si bien Fernand Raynaud dans son histoire du douanier*. Tout cela est peu ragoûtant. Il est vrai que le président candidat non encore déclaré avait en face de lui un parterre de gens déjà conquis venus pour faire la claque et son objectif était de récupérer de ci de la des voix sensibles aux arguments de bas étages. Ce discours fut loin d’être convaincant. On a vu et entendu un Sarkozy qui ne savait plus où donner de la tête pour sauver les meubles. Arx tarpia Capitoli proxima, la roche Tarpéienne  est proche du Capitole.

    Anton Agostini

     

     

    * On peut voir et entendre l’histoire de Fernand Raynaud sur  notre site

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