• Qui soutient Sarkozy?

    Des personnalités du sport et du Showbiz ont signé un soutien à Nicolas Sarkozy reproduit par le Point, avec en tête Charles Aznavour. Nous apprécions le compositeur et le chanteur mais nous avons du mal à admettre son ingérence dans la campagne électorale alors qu’il est l’un des exilés fiscaux les plus célèbres.

    aznavourDans Nice Matin, le 20 juin 2010, il revenait encore sur ses "emmerdes" fiscales d'il y a presque 40 ans en ces termes : « Le fisc m'a réclamé de l'argent avec raison. J'avais fait une chose toute simple, très répandue dans votre région : mon bateau battait pavillon étranger car il était déclaré au nom d'un beau-frère suédois. Résultat, cette histoire a pris ma vie et mon argent. En me faisant passer pour un bandit auprès de mon public. J'ai dû vendre mes tableaux. Un Soutine, un Vlaminck, quatre Rouault, deux Fragonard. Et pour un prix dérisoire, alors que cette collection vaudrait aujourd'hui deux ou trois cents millions d'euros. Heureusement, j'avais fait de bonnes affaires. » Depuis 1970, il s’est installé en Suisse et il continue à chanter ses emmerdes et que « ses relations vraiment, sont haut placées décorées, très influentes, bedonnantes, des gens bien, ils sont sérieux… »

    Sa présence dans le soutien à Sarkozy nous fait revenir sur une liste non exhaustive publiée par un syndicat du Trésor public. Il ne serait pas étonnant que, parmi les noms, se trouvent des soutiens de Nicolas Sarkozy. Nous y avons trouvé, si le journaliste  Antoine Peillon dit vrai, un ancien client de Maître Nicolas Sarkozy, avocat d’affaires avant d’être Président de la république. Il s’agit d’Henri Leconte qui aurait été introduit en Suisse par Maître Nicolas Sarkozy. Il serait intéressant de connaître la situation fiscale des autres signataires du soutien paru dans Le Point…

    Extrait d’un article sur le site du SNUI-SUD, syndicat du Trésor public

    [ En ce qui concerne les exilés fiscaux français la liste non exhaustive des plus connus qui a été publiée par un hebdomadaire fait ressortir les noms de :
    Alain Delon, Johnny Hallyday, Charles Aznavour, Patricia Kaas, Emmanuelle Béart, Daniel Auteuil, Marc Levy, Michel Houellebecq, ainsi que les sportifs : Alain Prost, Jean Alesi, Sébastien Loeb, Richard Virenque, Nicolas Anelka, Guy Forget, Richard Gasquet, Henri Leconte, Amelie Mauresmo, Gaël Monfils, Cédric Pioline, Jo-Wilfried Tsonga et les hommes d’affaire Antoine Zacharias (Vinci), Claude Berda (AB groupe, TF1), Daniel Hechter (couturier) Jean-Louis David (salons de coiffure, cosmétiques), Eric Peugeot, Jean Taittinger (PDG de la société du Louvre, ancien ministre de la justice et député de la Marne), Philippe Hersant (patron de presse du Groupe Hersant ), Corinne Bouyques (héritière de la fortune Bouygues), les familles Defforey (Carrefour), Mulliez (Auchan) et Halley Promodès)…

    Parmi tous ces faux exilés certains participent activement à la vie politique française, en particulier lors des campagnes électorales, pour soutenir tel ou tel candidat, ou en étant officiellement investi par l’Etat pour représenter la France à l’étranger, (cela a été le cas d’Alain Delon qui a été le parrain officiel du pavillon français à l’exposition universelle de Shanghai et qui se permet de donner des conseils sous forme d’injonction du type « il faut que les français se mettent au travail »)

    Tous ces expatriés fiscaux qui ne participent en rien à la Solidarité Nationale, n’hésitent pas, quand il en est besoin, à se faire soigner en France, n’ont aucune honte à se faire offrir dans tous les médias français, dans toutes les télés, y compris publiques, des tribunes gratuites de promotion pour leurs films, leurs DVD, leurs livres, ne refusent pas les sponsorings quand ils sont sportifs. Le long conflit sur les retraites a permis de souligner les situations réelles d’injustices, d’inégalités profondes qui existent en France et qui sont le résultat de la mise en œuvre d’une politique au service d’une idéologie dominante.

    La situation faite en France aux exilés fiscaux fait partie de ces injustices inacceptables... ]

    Ce fut aussi le cas de Michèle Laroque, comédienne bien connue et qui défend âprement les restos du cœur, mais qui résidait officiellement aux Etats-Unis jusqu’à la nomination de son compagnon, François Baroin, en tant que ministre du budget.

    Le jour où l’on publiera la liste des exilés fiscaux et des fraudeurs, on pourrait avoir quelques surprises de taille.

    Signé: Fucone

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  • Commentaires

    1
    L'Arménien
    Dimanche 6 Mai 2012 à 11:48
    Il a fallu un tremblement de terre en Arménie pour que Charles Aznavour se souvienne du génocide arménien. Il a composé et chanté une belle chanson à l'époque. Il devrait s'en tenir à ce type d'action au lieu de faire de la politique. A une émission télévisée, il avait suggéré de remplacer le mot "génocide" par "massacre" pour pours faire plaisir aux négationnistes. Il avait dit: « Je ne sais pas pour quelle raison le gouvernement d'Ankara se bute à ce point sur ce sujet, mais je crois que cela vient d'une gêne de l'emploi du mot "génocide". Si on employait le mot "massacre", cela ne les aiderait-il pas à franchir le pas ? »
    C'était faire preuve d'une méconnaissance du combat mené par les associations arméniennes et les descendants des génocidés. C'était une trahison intellectuelle. Il a apporté son appui à la loi de pénalisation du négationnisme qui a été rejetée par un Conseil constitutionnel en grande majorité à droite. Il n'a cessé de remercier Nicolas Sarkozy qui a pourtant joué un jeu trouble dans la non promulgation de la loi. Je ne suis pas certain que Aznavour t Sarkozy soient les plus aptes à porter un tel projet de loi. Ils le desservent plus qu'ils ne l'appuie...   Par ailleurs, exilé fiscal et milliardaire, Charles Aznavour est loin d'être une caution morale en apportant un soutien officiel à la candidature de Sarkozy. Cet appui dessert aussi la cause arménienne plus qu'elle ne la sert. Il faut rappeler que le groupe le plus extrême de l'UMP, proche du FN, a voté contre la loi, tout en obtenant la droitisation de Sarkozy. Le projet de loi a été porté par la Gauche avant qu'il ne le soit par la droite et ne se solde par un nouveau fiasco. L'action de la gauche à ce sujet a toujours été bloqué par la droite au Parlement ( Jean-Louis Debré) et au Sénat avant qu'il ne passe à gauche.
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