• Riquiquisation et pipolisation, deux grands maux!

    Hollamlet

    La dame au chômage (en fin de droits à deux ans de l’âge de la retraite) qui participait au direct de François Hollande aurait trouvé un emploi. Tant mieux pour elle et ce direct aura eu ce résultat individuel. Toutefois cela ne va pas inverser la courbe du chômage. La prestation de François Hollande a fait presque l’unanimité contre lui, à part Jean-Christophe Cambadélis, patron du PS.  A droite ce n’est pas étonnant et, maintenant, à gauche non plus. Eric Coquerel, du Parti de gauche, a tenu les propos les plus durs : « Le roi est nul, nu et de plus en plus libéral. Il a enfilé des perles et des banalités de bistrot, énoncé des mensonges, exclu avoir fait des erreurs et s'est montré satisfait de sa personne. » Le secrétaire général du PC Pierre Laurent a parlé lui, sur France 2, d'un « rendez-vous manqué », tandis que Jean-Luc Mélenchon a ironisé dans un tweet : Une seule bonne nouvelle : déjà la moitié de faite. #DirectPR...Clémentine Autain a écri aussi son tweet : « Nous n'attendions encore rien de #Hollande. Il arrive à nous décevoir. Rien ne change, le désastre continue ».

    Une phrase du Président a fait les choux gras dans la presse libérale qui fait dans la défense du contribuable. Hollande répondait à un journaliste…

    - Gilles Bouleau (simple journaliste) :« …Mais ça coûte très cher ! »
    – François Hollande (Sc Po, HEC, ENA, président de la République) : « Ça ne coûte RIEN, c’est l’État qui paie » !

    La phrase est maladroite, c’est certain. Ce faux dérapage verbal  est le résultat de ce que Jean-Luc Mélenchon appelle la « riquiquisation » de la fonction présidentielle. Hollande est devenu inaudible car ce qu'il a vraiment dit a été emputé pour être déformé dans de nombreux articles. Voici la réalité de l'échange... 
     
    Gilles Bouleau interrogeait le chef de l'Etat sur le coût des emplois d'avenir pour les collectivités locales...
    – F. Hollande : Il y a des collectivités locales qui ne veulent pas se lancer  de peur d'avoir à pérenniser ces emplois [...] Les collectivités locales ont certaines difficultés financières, aussi.
    – G. Bouleau : Et parce que ça coûte très cher.
    – F. H : Non, c'est l'Etat qui paye. Donc en l'occurrence non, ça ne coûte pas cher aux collectivités locales, puisque c'est l'Etat qui paye. [...]

    François Hollande a les yeux rivés sur un horizon incertain et, pour maintenir son cap, il est au raz des pâquerettes. La droite est prompte à lui mettre un nez rouge. Pour revenir à cette phrase impensable dans la bouche d’un énarque et plus réaliste dans une conversation de comptoir, elle a permis à la presse ultralibérale de ressortir l’une de ses égéries : feue Margaret Thatcher…

    On se souvient que la « dame de fer » avait dit une phrase qui plaît toujours à la droite : « Le socialisme ne dure que jusqu’à ce que se termine l’argent des autres ». Une formule creuse ! Quelle foutaise ! Mais, n’est-ce pas ce que veulent Hollande et Valls : la fin du socialisme. Valls n’a-t-il pas un discours proche des libéraux britanniques ? 

    La bronca contre la fiscalité et le socialisme n’a rien à voir avec les petits contribuables mais intéresse les riches. Ce sont leurs impôts qui sont remis en cause. Ce ne sont pas des appels à plus de justice fiscale. Ce sont les services publics et la solidarité qui sont continuellement montrés du doigt. Ce ne sont pas les crédits d’impôts aux entreprises, la fraude et l’évasion fiscales.

    L’Etat rase gratis pour nos élites politiques qui ont accumulés les privilèges et les gabegies… Certainement pas pour les salariés qui paient honnêtement leurs impôts et voient leurs acquis sociaux supprimés ou menacés jusqu’au dernier. La gratuité n’existe que pour les riches car les autres ont toujours un prix à payer qu’il soit social ou financier. Les mesures sociales ne sont pas gratuites mais indispensables. Les plus riches devraient être les derniers à contester leur prix. Si le capital crée du travail, c’est le travail qui crée la richesse et contribue à la solidarité. C’est le service public qui concourt au maintien de la solidarité. Une société ne peut exister en se basant sur l’individualisme et la spéculation financière.

    François Hollande a voulu faire une opération séduction. Comme il n’avait rien à dire de nouveau, il est allé le dire sur TF1. Une fois encore il a démontré que, lorsque l’on suit une voie sans issue et que l’on persiste dans l’erreur, les mots ne suffisent plus et parfois ils vous trahissent parce que vous les avez trahis. Il a été riquiqui. Comme l’a déclaré Jean-Luc Mélenchon, nous avons vu un naufrage…« une étape supplémentaire de la riquiquisation de sa fonction, de sa personne et de notre patrie ».

    Il est temps de changer de constitution pour mettre fin non pas au socialisme mais à cette monarchie républicaine et à la pipolisation de la vie politique qui a pris son essor avec Bernard Tapie, ministre de la ville, et a envahi le pouvoir politique jusqu’à l’Elysée avec Nicolas Sarkozy et François Hollande.  Riquiquisation et pipolisations, deux grands maux de notre république !

    Pidone

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