• Sarkozy était-il prêt à toucher le "fonds"?

    sarkobaba1Après avoir racheté le PSG, des palaces, des immeubles innombrables et des pans entiers de l’industrie française, le Qatar annonçait avec fracas sa décision d’investir encore au moins 10 milliards d’euros en France. Jusqu’où ira ce petit pays qui a déjà réussi à prendre une place considérable dans le monde arabe, l’Afrique (notamment dans les anciennes colonies françaises) et l’Occident ? Un Qatari aurait expliqué que, lorsqu’il traite avec un Français, ce dernier est obnubilé par les commissions à prévoir. Le journal la Tribune a révélé que le Qatar voulait se payer Sarkozy. On se souvient que l’ancien président de la république a fortement appuyé la candidature du Qatar pour l’organisation de la coupe du monde football et a œuvré pour son rachat du PSG qui avait besoin d’un financement important pour devenir un club compétitif sur le plan international. Plusieurs ministres de Sarkozy ont fait de nombreux déplacements dans ce minuscule pays. On parle souvent de ceux effectués par l’ancienne garde des sceaux Rachida Dati qui y aurait quelques projets personnels. Ami personnel de la famille de l'émir, Dominique de Villepin, aujourd'hui avocat d'affaires, a pour principal client le Qatar Luxury Group, fonds d'investissement personnel de la cheikha Mozah bint Nasser al-Missned. A droite, parmi les habitués de Doha, on trouve aussi Philippe Douste-Blazy et Hervé Morin.

    Depuis sa défaite, l'ancien président reçoit énormément de monde dans ses bureaux parisiens de la rue de Miromesnil (8e), dont des patrons du CAC 40, et tient de nombreuses conférences à l'étranger. C’était sans doute cela Sarkozy devenant selon sa propre expression « Un Français parmi les Français ».  Il s'est notamment rendu à plusieurs reprises à Abu Dhabi, le plus riche des Émirats arabes unis (EAU). Le "Financial Times" affirme aujourd’hui que l'ex-président français a été sollicité par le Qatar pour prendre la tête d'un fonds d'investissement. L'entourage de Nicolas Sarkozy ne dément pas. Selon le quotidien économique britannique, citant des sources "proches du dossier" non identifiées, le fonds souverain du Qatar associé à d'autres investisseurs débloquerait jusqu'à 500 millions d'euros et, en premier lieu, 250 millions. À charge ensuite pour Nicolas Sarkozy d'utiliser l'argent pour des investissements dans des pays émergents comme le Brésil, ou pour soutenir des entreprises espagnoles ou marocaines. Le nouveau fonds, dont le nom de code était Columbia Investments, aurait disposé d'un bureau à Londres où Nicolas Sarkozy se serait rendu une ou deux fois par semaine, selon une autre source citée par le journal sur son site. Les fonds d'investissement prélevant des frais de gestion de l'ordre de 1,5% des sommes investies, Nicolas Sarkozy et son équipe auraient reçu une rémunération de plus de 3 millions d'euros par an si le projet n'était pas abandonné. Nous ne sommes plus dans le projet de l'ancien chef de l'État qui devait créer un fonds d'investissement, pour "investir dans les entreprises qui en ont besoin" en France et créer des emplois. Il semblerait que Nicolas Sarkozy ait choisi un retour en politique et qu’il ait renoncé à se vendre aux Qataris. Il faut dire que cet emploi n’est pas compatible avec ses anciennes fonctions et aurait contrarié ses ambitions politiques qui, n’en doutons plus, n’ont jamais été abandonnées. Peut-être a-t-il été tenté et nous savons déjà ce qu’il fera si ses démêlés judiciaires doivent le faire renoncer à briguer un second mandat.

    Nous savons aussi à quoi nous attendre si, par malheur pour la majorité des Français, il revenait à l’Elysée. Pour ceux qui ne veulent pas voir la réalité en face, Sarkozy est le président des patrons du CAC 40, des banques, des très riches et des spéculateurs de toutes origines, tout particulièrement du Golfe persique. Il faut rappeler que le Qatar est soupçonné de financer les réseaux terroristes islamistes.

    Les auteurs de l’ouvrage « Qatar, les secrets du coffre-fort », Christian Chesnot et Georges Malbrunot révèlent comment le Qatar a tenté d’acheter un veto russe à l’ONU, les dessous de ses investissements en France, et comment il est passé de la diplomatie du carnet de chèques à l’armement des rebelles libyens et syriens.

     Pidone

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