• Sécurité quand tu nous tiens

    N’ayant rien à dire de transcendantale sur son bilan de cinq années de pouvoir – et pour cause, il est tellement mauvais -  notre candidat président cherchait l’astuce pour remonter la pente tant il est vrai que les sondages des dernières semaines le donnaient derrière François Hollande. Les attaques contre la gauche, la polémique sur la viande Hallal, ses exercices d’autosatisfaction, ses rodomontades, ses palinodies n’avaient pas permis d’améliorer son image de marque. Alors,  il s’est dit que le thème de la sécurité serait la voie idoine pour se refaire une santé. La sécurité, comme chacun le sait, est le thème favori de la droite en cas de difficulté. De grands stratèges susurraient peut-être que quelques petites émeutes dans des banlieues feraient l’affaire. Trop risqué ! Seul le Front national pourrait en tirer profit. Alors que faire ? Question compliquée. Le hasard aide parfois à la solution du problème. Survinrent les monstrueuses affaires de Montauban et de Toulouse. Un jeune voyou, converti aux idées fascistes du salafisme, commet l’irréparable. Il tue trois soldats parachutistes, puis trois enfants et un rabbin. Les policiers du Raid le suppriment après trente-une heures de siège. L’occasion, même sordide, ne pouvait pas être loupée par d’aucuns. C’est alors que la machine de propagande de l’Ump se mit en marche pour exploiter le thème de la sécurité. Nous y voilà. Pour ne pas laisser le champ libre au seul candidat président, Marine Le Pen prit le train qui démarrait. Plutôt sur la défensive ces derniers temps et sans doute en perte de vitesse dans l’opinion publique, la voilà qui reprend des couleurs – brunes – et c’est le nième déchaînement contre les immigrés, de préférence musulmans. Il fallait la voir sur BFMTV, samedi soir, 24 mars. Tel un boxeur, elle cognait, elle pestait contre tous ces gens qui viennent manger le pain des Français et qui sont responsables de tous nos malheurs. Elle éructait. Par moment, on avait l’impression de voir et d’entendre le vieux châtelain de Montretout à Saint-Cloud. Les mêmes paroles, les mêmes intonations, les mêmes gestes.

    On a envie de crier : « ça suffit. Assez de haine, assez d’ignominie. » Raison de plus de combattre avec toujours plus de vigueur le Front national, comme le font – et eux seuls – le Front de gauche et son candidat Jean-Luc Mélenchon.

    Lazio

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